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Titres en action: Canadien National, HBC, SNC-Lavalin…

AFP et La Presse Canadienne|04 Décembre 2019

Titres en action: Canadien National, HBC, SNC-Lavalin…

Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:

(Repassez nous lire de temps à autres 
pour ne pas manquer de mise à jour)

La grève de huit jours des quelque 3200 chefs de train et ouvriers ayant essentiellement paralysé la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada(CNR, 117,15$) l’oblige à abaisser ses prévisions de profits pour l’exercice. Cette annonce, effectuée mardi, survient alors que le plus important transporteur ferroviaire au pays dit poursuivre ses efforts pour rattraper les retards accumulés dans les livraisons de propane et de céréales en raison du débrayage. «Nous aurons sans doute besoin d’un certain temps, et la réussite de notre plan reste liée aux conditions météo, mais nous sommes heureux de la façon dont les choses se passent», a souligné le président-directeur général du CN, Jean-Jacques Ruest, dans un communiqué. Malgré les retards, l’entreprise établie à Montréal ira de l’avant avec les compressions annoncées le mois dernier _ environ 1600 mises à pied, attribuées à un affaiblissement de l’économie nord-américaine. Le CN dit vouloir «se concentrer sur le réalignement de ses ressources, incluant son personnel», afin de poursuivre ses efforts de réduction des coûts entrepris avant la grève. En raison du débrayage, la compagnie ferroviaire ne fonctionnait qu’à 10 pour cent de sa capacité. Les livraisons de maïs et de canola ont été stoppées. Entreposées dans des silos en attendant la reprise des livraisons, les céréales ont réduit l’espace de stockage des agriculteurs, ce qui les a empêchés de progresser dans leurs récoltes. Pour l’exercice, le CN table désormais sur une légère croissance de son bénéfice ajusté par action alors que sa prévision précédente faisait état d’une hausse pouvant atteindre jusqu’à 10 pour cent. Selon la société, l’impact de la grève sur son bénéfice ajusté par action sera de 15 cents.

Une société d’investissement et le plus vieux détaillant du Canada s’affronteront lors d’une audience devant la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario, au sujet de la bataille pour la privatisation de la Compagnie de la Baie d’Hudson(HBC, 9,31$). Catalyst Capital Group a indiqué lundi soir qu’il avait déposé un avis de demande d’audience devant la CVMO pour bloquer une offre de privatisation dirigée par le président exécutif de HBC, Richard Baker. Un groupe d’actionnaires, dirigé par M. Baker, propose un rachat de HBC au prix de 10,30 $ par action. Le conseil d’administration du détaillant a approuvé l’accord après que le groupe a augmenté de 85 cents son prix offert, qui était initialement de 9,45 $ par action. «En tant qu’actionnaire minoritaire substantiel, Catalyst a besoin de l’aide de la CVMO pour obtenir réparation pour la divulgation inadéquate et inexacte, et les pratiques coercitives et déloyales, ayant mené à l’approbation de l’opération par le conseil d’administration de HBC», a affirmé la société d’investissement dans un communiqué. La CVMO a reçu la demande de Catalyst et émettra un avis lorsque l’audience aura été programmée, a écrit la porte-parole Kate Ballotta dans un courriel. Elle a refusé de répondre aux questions concernant le processus d’audience. La CVMO peut engager des poursuites à l’encontre de sociétés soupçonnées d’avoir enfreint la législation sur les valeurs mobilières ou d’avoir agi au détriment de l’intérêt public. Les audiences ont lieu devant un tribunal administratif de la commission et celle-ci peut imposer des sanctions, notamment des sanctions financières et des interdictions de négociation. Si Catalyst ne peut bloquer l’opération, elle souhaite que HBC modifie et redistribue aux actionnaires la circulaire d’information de la direction afin de remédier à ses nombreuses omissions et fausses déclarations. De plus, HBC devrait reporter l’assemblée extraordinaire de ses actionnaires pour se prononcer sur l’offre de privatisation, a fait valoir la firme.

L’ancien dirigeant de SNC-Lavalin(SNC, 23,50$) Sami Bebawi, qui subit son procès pour fraude et corruption, a décidé de ne pas présenter de défense. La Couronne avait appelé son dernier témoin vendredi. Or, Me Annie Emond a informé le jury mardi que M. Bebawi ne présenterait pas de défense _ ce qui signifie que l’accusé ne témoignera pas à son procès. Le juge Guy Cournoyer, de la Cour supérieure, a aussitôt rappelé aux jurés mardi que M. Bebawi n’était pas obligé de présenter une défense: il incombe à la Couronne de prouver hors de tout doute raisonnable les accusations portées contre lui. M. Bebawi, âgé de 73 ans, fait face à huit chefs d’accusation de fraude, de recyclage de produits de la criminalité, de possession de biens volés et de corruption d’un agent public étranger. La Couronne allègue que l’accusé aurait empoché 26 millions $. Cet ancien vice-président directeur chez SNC-Lavalin a plaidé non coupable aux accusations qui impliquent des contrats liés au régime libyen de Mouammar Kadhafi et sont centrées sur les relations avec le fils du dictateur, Saadi. La poursuite tente de démontrer que SNC-Lavalin a transféré environ 113 millions $ à des sociétés-écrans qui payaient des gens _ notamment le jeune Kadhafi _ afin d’aider la firme de génie à obtenir des contrats et à recouvrer les sommes dues. La poursuite allègue que ce qui restait dans ces comptes de sociétés fictives était partagé entre M. Bebawi et Riadh Ben Aissa, un autre ancien dirigeant de SNC-Lavalin qui a témoigné pour la Couronne dans cette affaire.