L'entreprise de tourisme Transat A.T. dit être en «discussions préliminaires» concernant une éventuelle transaction.
Transat A.T. (TSX., TRZ) dit être en discussions préliminaires avec plus d’une partie concernant une «transaction potentielle visant l’acquisition de la société». Le titre de la société a fortement réagi à la nouvelle, ayant grimpé de 2,62$, ou de 46,21%, à 8,29$ à la Bourse de Toronto à la fermeture.
L’annonce survient alors que l’entreprise tient son assemblée annuelle des actionnaires ce matin, à Montréal.
«Ces discussions font suite à la réception par la société de manifestations d’intérêt», lit-on dans un communiqué.
Transat A.T. a formé un comité spécial d’administrateurs indépendants chargé d’évaluer les propositions avec l’aide de conseillers financiers et juridiques. Le comité devra juger «s’il est approprié d’entreprendre un processus de revue formelle des options stratégiques» et de faire des recommandations au conseil d’administration «dans l’intérêt de la société et de toutes ses parties prenantes».
La direction de la société précise qu’il n’existe pour le moment aucune garantie qu’une transaction sera conclue.
D’ici à ce qu’une annonce formelle soit effectuée dans ce dossier, l’entreprise n’émettra aucun autre commentaire sur le sujet. Entretemps, les activités de Transat se poursuivent normalement.
Transat, dont le siège social est à Montréal, compte 5000 employés et possède une présence dans plus de 25 pays en Amérique et en Europe.
Une aide gouvernementale
Le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, ne ferme pas la porte à verser une aide financière à d’éventuels investisseurs québécois qui voudraient se porter acquéreurs de Transat A.T., pour ainsi éviter que le siège social ne quitte la province.
En point de presse à l’Assemblée nationale, mardi, le ministre Fitzgibbon s’est dit préoccupé par la possibilité que la société mère du transporteur aérien Air Transat soit vendue.
L’entreprise a confirmé mardi être en discussion avec plusieurs joueurs.
M. Fitzgibbon a rappelé que le gouvernement Legault avait mis sur pied un fonds d’un milliard $ pour protéger les sièges sociaux.
Ce fonds pourrait donc aider des Québécois qui voudraient faire une offre pour acheter l’entreprise.
Le ministre a dit ignorer qui sont les joueurs en discussion avec la direction de Transat A.T., mais il croit tout à fait possible que des Québécois aient les moyens d’investir dans l’entreprise.
« Quand on regarde la valeur boursière d’Air Transat, c’est (environ) 250 millions $, c’est pas des gros chiffres. (…) Le Québec peut facilement trouver l’argent pour l’acheter », a-t-il soutenu.
Le premier ministre du Québec, François Legault, qui était l’un des fondateurs d’Air Transat, il y a 33 ans, affirme avoir eu un « pincement au cœur » lorsqu’il a appris la nouvelle.
« C’est une nouvelle qui me préoccupe », a-t-il déclaré en point de presse à Québec.
M. Legault avait quitté l’entreprise et vendu sa participation en 1997 avant de faire le saut dans l’arène politique.
