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Uber serait valorisé entre 75 et 82 G$ à sa cotation

AFP|Publié le 09 mai 2019

Elle serait échaudée par la déconvenue boursière de son rival Lyft.

Échaudé par la déconvenue boursière de son rival Lyft, Uber devrait faire son entrée à Wall Street vendredi au prix de 45 dollars l’action, en bas de la fourchette évoquée jusqu’ici, a indiqué jeudi à l’AFP une source bancaire.

À ce prix, la valorisation boursière d’Uber serait de 75,4 milliards de dollars environ, mais autour de 82 milliards si l’on y ajoute d’autres types de titres, comme les stock-options.

Selon cette source, Uber compte lever entre 8 et 9 milliards de dollars d’argent frais via son entrée en Bourse.

À la question de savoir si ce prix de 45 dollars pouvait encore changer, cette source a déclaré : « Probablement pas ». 

Si ce prix était confirmé dans la soirée par Uber, ce serait le bas de la fourchette de 44 à 50 dollars fournie fin avril par la plateforme de réservation en ligne de voitures avec chauffeur, dont l’introduction en Bourse est annoncée comme la plus importante de l’année.

Ces niveaux de valorisation restent bien en deçà des chiffres qui circulaient ces derniers mois, Uber ayant caressé l’idée d’une valorisation autour de 100 milliards de dollars, voire davantage. 

La première cotation d’Uber à Wall Street est très attendue : l’entreprise est leader du secteur, présente dans de nombreuses régions du monde. Elle a connu une croissance exponentielle, mais perd des sommes colossales sans que la rentabilité se profile à l’horizon.

Très surveillée aussi parce que son rival Lyft, qui l’a précédée en Bourse fin mars, connaît des débuts boursiers difficiles.

Cette introduction sur les marchés prend donc des allures de moment de vérité pour Uber et pour son patron Dara Khosrowshahi, nommé en 2017 pour améliorer une image très ternie par des scandales à répétition, en vue de cette cotation.

Cette énorme opération est pilotée par de grands noms de la banque d’affaires comme Goldman Sachs, Morgan Stanley et Bank of America Merrill Lynch.

Des chauffeurs Uber ont manifesté mercredi dans plusieurs grandes villes américaines pour réclamer de meilleures rémunérations, arguant notamment du fait que l’entrée en Bourse allait enrichir des actionnaires sans que les conducteurs ne touchent un centime.