Une grève pour le groupe UPS menaçait d’avoir des conséquences désastreuses pour l’économie américaine. (Photo: 123RF)
New York — Le groupe américain de transport de marchandises UPS a de nouveau abaissé ses prévisions pour l’exercice en cours, arguant d’une baisse des volumes mondiaux dans un contexte économique difficile qui a fait chuter son chiffre d’affaires au troisième trimestre.
Les résultats publiés jeudi dépassent malgré tout le consensus.
« Les conditions macroéconomiques défavorables ont affecté la demande mondiale au cours du trimestre, mais notre convention collective a été ratifiée aux États-Unis début septembre et les volumes qui s’étaient détournés pendant les négociations salariales commencent à revenir dans notre réseau », a résumé Carol Tomé, patronne d’UPS, citée dans un communiqué.
« Si l’on se tourne vers l’avenir, nous sommes bien préparés pour la haute saison des fêtes de fin d’année », a-t-elle assuré.
Entre juillet et septembre, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 21,06 milliards de dollars américains (-12,8% sur un an) et un bénéfice net de 1,1 milliard de dollars américains (G$US) contre 2,58G$US un an plus tôt.
Rapporté par action et hors éléments exceptionnels — référence pour les marchés—, le bénéfice ressort à 1,57$US ce qui est très légèrement supérieur aux attentes des analystes (1,52$US).
Le groupe a signalé avoir passé sur le trimestre une charge totale de 219M$US après impôts.
Du fait « principalement de l’incertitude macroéconomique mondiale », UPS a revu à la baisse sa prévision de chiffre d’affaires pour l’exercice en cours.
Il l’attend désormais entre 91,3 et 92,3G$US, contre environ 93G$US en fin de deuxième trimestre (sa prévision initiale se situait autour de 97 milliards).
Sa marge opérationnelle à données comparables devrait se situer entre 10,8% et 11,3%, contre 11,8% attendus en fin de deuxième trimestre et 12,8% à l’origine.
Au troisième semestre, son activité a reculé de 11,1% aux États-Unis du fait d’une baisse des volumes que n’ont pas compensé les hausses tarifaires. Elle a subi le même recul au niveau international, pour les mêmes motifs.
L’accord conclu fin juillet avec la puissante organisation syndicale des Teamsters a permis d’écarter le risque de grève, qui aurait pu avoir des conséquences désastreuses pour l’économie américaine. Cet accord, qui prévoit notamment une revalorisation salariale, nécessitait la ratification des 340 000 membres du syndicat.
Dans les échanges électroniques avant l’ouverture de la Bourse de New York, l’action UPS perdait 4,04%.