Une grève pour le groupe UPS menaçait d’avoir des conséquences désastreuses pour l’économie américaine. (Photo: 123RF)
Le groupe américain de transport de marchandises UPS a abaissé mardi ses perspectives pour l’année 2023 à la suite de l’accord conclu fin juillet avec la puissante organisation syndicale des Teamsters, qui a permis d’écarter le risque de grève.
Ils avaient jusqu’au 31 juillet pour s’entendre sur la prochaine convention collective (2023-2028), qui concerne les 340 000 membres du syndicat. Cet accord devait encore être soumis au vote des employés entre les 3 et 22 août.
Une grève menaçait d’avoir des conséquences désastreuses pour l’économie américaine.
Cet accord prévoit notamment une revalorisation totale du salaire horaire de 7,50 dollars sur la durée de la convention, dont 2,75 dollars dès cette année.
«Gagnant-gagnant-gagnant. Accord syndical conclu avec les Teamsters», a relevé le groupe mardi dans un communiqué.
Vers 10h45, l’action UPS reculait de 1,04% à 180,28 dollars à la Bourse de New York.
«UPS est plus forte que jamais. Pour regarder vers l’avenir, nous maintiendrons notre stratégie pour capturer de la croissance dans les recoins les plus attractifs du marché et pour rendre notre réseau mondial encore plus efficace», a commenté Carol Tomé, patronne d’UPS, citée dans le communiqué.
Selon elle, l’accord avec les Teamsters devrait être ratifié dans deux semaines.
Le groupe, qui emploie plus de 500 000 personnes dans le monde, a annoncé qu’il anticipait désormais sur l’année un chiffre d’affaires d’environ 93 milliards de dollars US (G$), contre autour de 97G$ US auparavant, et une marge opérationnelle ajustée autour de 11,8% (12,8% auparavant).
Ceci «reflète l’impact en termes de volume des négociations syndicales et les coûts associés» à l’accord conclu avec les Teamsters.
Par crainte d’une grève en cas de désaccord, des clients se sont tournés vers la concurrence et UPS a perdu 1,2 million d’envois quotidiens au deuxième trimestre, un niveau supérieur aux anticipations, a indiqué Brian Newman, directeur financier, lors d’une audioconférence avec des analystes, ajoutant que ce repli s’était prolongé en juillet.
Les dirigeants comptent récupérer tous ces clients d’ici la fin de l’année.
L’activité d’UPS a en effet subi un coup de frein au deuxième trimestre avec un recul de 10,9% sur un an à 22,05G$ US. C’est en deçà des anticipations du consensus (23,04 milliards).
Aux États-Unis, les volumes ont baissé de 9,9% en moyenne quotidienne, mais une hausse du prix moyen par envoi (+3,3%) a permis de compenser en partie ce manque à gagner.
Même tendance à l’international où le chiffre d’affaires a baissé de 6,9%, affecté par un repli des volumes moyens quotidiens (-6,6%) et par une «mollesse qui perdure en Asie».
UPS a en revanche confirmé ses prévisions de dépenses d’investissement et ses enveloppes de dividendes et de rachat d’actions.
Le résultat net s’établit à 2,08G$ US. Dilué par action, il ressort à 2,54 dollars quand le consensus tablait sur 2,49 dollars et qu’il était de 3,29 dollars un an plus tôt.