«Il existe un doute substantiel sur la capacité de l’entreprise à poursuivre ses activités», a déclaré WeWork dans un document déposé auprès de la SEC. (Photo: 123RF)
Le géant des bureaux partagés WeWork, en grande difficultés depuis des années, a averti mardi le gendarme boursier américain qu’il craignait pour sa survie.
«Il existe un doute substantiel sur la capacité de l’entreprise à poursuivre ses activités», a déclaré WeWork dans un document déposé auprès de la SEC (Securities and Exchange Commission).
En cause, selon l’entreprise: les pertes financières, les besoins en liquidités et la baisse du nombre de locataires. Elle dit avoir perdu des milliards de dollars au cours des six premiers mois de cette année, à cause de la baisse de la demande liée aux mauvaises conditions économiques.
Autrefois la vedette des start-up, WeWork a levé des milliards de dollars auprès de SoftBank Group. Mais la gestion controversée de son fondateur, Adam Neumann, a inquiété les investisseurs, qui ont fini par l’évincer en 2019.
Puis la pandémie a vidé les bureaux, et l’entreprise ne parvient pas à se redresser alors que la demande pour des locaux professionnels a chuté avec l’essor du télétravail.
Le sort de WeWork, dont le siège est à New York, dépend de «l’exécution réussie du plan de la direction visant à améliorer les liquidités et la rentabilité de l’entreprise», a indiqué la société dans le document déposé à la SEC.
Elle envisage une restructuration, la négociation de conditions plus favorables pour les baux, l’augmentation du nombre de locataires et peut-être même l’émission de titres de dette ou la vente d’actifs.
L’action de WeWork a chuté de près de 24%, à 16 cents, lors des échanges électroniques après la clôture de la bourse mardi.
David Tolley, membre du conseil d’administration de WeWork, a pris la direction par intérim de l’entreprise en mai, en remplacement de Sandeep Mathrani, le vétéran de l’industrie immobilière qui avait succédé à Adam Neumann en 2020.
L’effondrement de WeWork, qui a été valorisée à 47 milliards de dollars US (G$), avait sérieusement écorné l’image du milliardaire japonais Masayoshi Son, le PDG et fondateur de SoftBank Group, réputé visionnaire de la tech.