Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

À surveiller : Quincaillerie Richelieu, Alphabet et Fiera Capital

Denis Lalonde|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller : Quincaillerie Richelieu, Alphabet et Fiera Capital

L’analyste de CIBC, Hamir Patel, abaisse sa recommandation sur le titre de Quincaillerie Richelieu. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de Quincaillerie Richelieu, Alphabet et Fiera Capital ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.


Quincaillerie Richelieu (RCH, 43,80$) : la demande se refroidit

L’analyste de CIBC, Hamir Patel, abaisse sa recommandation sur le titre de Quincaillerie Richelieu, elle qui passe de «surperformance» à «neutre», tout en conservant son cours cible sur un an de 46$.

«Le titre de Richelieu a mieux fait que ceux de son groupe de référence au cours de la dernière année. Nous voyons en ce moment un ratio risque/rendement plus attrayant dans d’autres entreprises de l’industrie du bois. À moyen et à long terme, nous croyons malgré tout que Richelieu est en bonne posture pour livrer une bonne croissance organique et gagner des parts de marché, tout en exécutant une stratégie de croissance par acquisitions», raconte l’analyste.

Hamir Patel rappelle qu’il avait relevé sa recommandation sur le titre de Richelieu en mai 2022, estimant alors que l’entreprise faisait preuve de résilience dans un environnement inflationniste, qui se négociait à escompte par rapport à ses moyennes historiques. Avec le titre qui a surperformé de plus de 30% le S&P/TSX depuis, il juge que l’évaluation est moins attrayante à 10,8 fois le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) prévu en 2024, ce qui est sa moyenne historique.

«Les détaillants de produits de quincaillerie Home Depot et Lowe’s ont tous deux abaissé leurs prévisions au cours des dernières semaines. Ils pensent que les ventes de magasins comparables (ouverts depuis plus d’un an) seront en baisse de 2% à 5% cette année. Auparavant, ils anticipaient des ventes stables», explique-t-il.

L’analyste attribue la situation au fait que les dépenses de consommation discrétionnaire ont ralenti plus que prévu et à l’incertitude quant au rétablissement de la demande.

«Même si les ventes aux détaillants constituent seulement 15% des revenus de Richelieu, les prévisions fournies par Home Depot et Lowe’s sont des indicateurs des tendances plus vastes dans les dépenses pour des projets de rénovation», dit-il.

Selon Hamir Patel, une situation anecdotique vient supporter son évaluation, alors que Google a rapporté un recul des recherches pour des projets de rénovation résidentielle, alors que la hausse des taux d’intérêt fait en sorte que les prêteurs sont plus frileux à approuver les financements.

L’analyste souligne que les recherches pour des projets de rénovation de cuisines et de salles de bains sont en recul de 45% à 50% depuis leur sommet pandémique. Ces projets constituent environ 35% des revenus de Richelieu.

 

 

Alphabet (GOOGL, 124,67$US) : des gains de parts de marché malgré le déploiement de ChatGPT

Alphabet (GOOGL, 124,67$US) : des gains de parts de marché malgré le déploiement de ChatGPT

Des données de Statcounter pour le mois de mai montrent que le moteur de recherche de Google a gagné des parts de marché par rapport au mois d’avril, alors que Bing, le moteur de recherche de Microsoft, a fait du surplace à 2,8%.

Selon ces données Google a obtenu une part de marché de 93,1% en mai, comparativement à 92,6% en avril, soit un gain de 50 points de pourcentage. L’entreprise a ainsi redépassé sa performance de 92,6% obtenue en décembre dernier, au moment de l’annonce de l’arrivée et du déploiement de l’algorithme d’intelligence artificielle ChatGPT, qui recueille 60 millions de visites chaque jour.

Sur un an, la part de marché de Google a progressé de 64 points de pourcentage, alors que celle de Bing a reculé de 31 points de pourcentage. Le logiciel d’intelligence artificielle Bard, de Google, recueille toutefois beaucoup moins de visites que celui de Microsoft.

«Des données de Sensor Tower montrent aussi que ChatGPT a été téléchargé près de 600 000 fois le 3 juin, en hausse de 156% sur une semaine, grâce à son arrivée dans plus de 150 pays. Pendant ce temps, les téléchargements aux États-Unis ont progressé de 23%», souligne l’analyste Justin Post, de Bank of America.

Ce dernier ne croit pas que ChatGPT soit une menace pour le moteur de recherche de Google, mais qu’il soit un service complémentaire. «De récents commentaires venant de chez Google suggèrent que l’entreprise implante de nombreuses améliorations fondées sur l’intelligence artificielle pour les annonceurs, avec de nouvelles fonctionnalités prévues dans les prochains mois», dit-il.

Justin Post continue d’avoir une «vision constructive» sur le titre d’Alphabet, société mère de Google, grâce à ses revenus publicitaires qui sont le résultat d’avantages concurrentiels en collecte de données, en distribution et de ses outils technologiques utilisant l’intelligence artificielle.

L’analyste souligne toutefois qu’il faudra surveiller le lancement de ChatGPT sur la plateforme Android, alors que la version mobile du logiciel est pour le moment disponible sur iOS. «L’arrivée sur Android stimulera les téléchargements, mais comme pour le web, nous n’anticipons pas que cela aura un effet important sur le trafic de Google», dit-il.

Il réitère sa recommandation d’achat sur le titre d’Alphabet et son cours cible sur un an de 128$US.

 

 

Fiera Capital (FSZ, 6,33$) : BMO relève sa recommandation

Fiera Capital (FSZ, 6,33$) : BMO relève sa recommandation

L’analyste de BMO Marchés des capitaux Étienne Ricard fait passer sa recommandation sur le titre de l’entreprise de gestion de placements indépendante Fiera Capital de «performance égale au secteur» à «surperformance».

«Nous croyons que Fiera, après son recul, offre un ratio risque/rendement attrayant et énumérons cinq éléments qui pourraient contribuer à gonfler la rentabilité de l’entreprise et qui obtiennent peu de reconnaissance des marchés à l’évaluation actuelle», explique-t-il.

L’analyste estime le rendement sur les flux de trésorerie à 17%. «Nous pensons que le rendement de dividende de 14%, dans le haut de sa fourchette historique de 3% à 14%, est soutenable malgré un recul des actifs sous gestion de 20%.

«De plus, en analysant les flux de trésorerie prévus, nous obtenons une valeur de 6,50$ l’action en présumant qu’il n’y aura aucune croissance du côté des actifs sous gestion, de même que des frais de gestion et des marges stables», dit-il.

Les cinq éléments qui pourraient contribuer à la hausse du titre de Fiera sont 1- l’amélioration des sentiments des investisseurs envers les marchés considérant que les marchés obligataires et boursiers se sont stabilisés par rapport à l’an dernier; 2- le potentiel pour Fiera d’améliorer ses flux de trésorerie grâce à la régionalisation de ses ressources; 3- le potentiel de croissance des actifs sous gestion du côté de sa partenaire StonePine est bien présent (évalué à 51 milliards de dollars (G$), par rapport à 66G$ à la fin de 2021); 4- la hausse des frais de gestion qui, selon l’entreprise, lui permet d’avoir des «stratégies qui diffèrent de la concurrence et lui donnent un pouvoir de fixation des prix» et 5- la poursuite du plan de réduction des coûts.

Étienne Ricard réitère son cours cible sur un an de 8,50$ sur le titre de Fiera Capital, tout en précisant que les titres de sociétés comparables sont plus chèrement évalués. Selon lui, en utilisant un multiple de 11 à 15 fois les flux de trésorerie prévus et de 1,2 à 1,5 fois les actifs sous gestion, l’action de Fiera devrait se négocier entre 9$ et 15$.