(Photo: 123RF)
Que faire avec les titres de Alphabet, McDonald’s et Banque Laurentienne? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.
Alphabet (GOOGL, 135,04$ US): Gemini arrive chez Google
Google a annoncé l’arrivée de Gemini, son nouveau volet d’intelligence artificielle (IA), un progrès jugé encourageant par J.P. Morgan.
L’analyste Doug Anmuth indique que le marché n’a visiblement pas été tellement impressionné par la nouvelle, probablement parce qu’on estime que le produit n’est pas tout à fait complet et qu’il s’agit d’une annonce opportuniste.
Lui se dit pourtant « encouragé de voir le progrès technologique de Google » dans un domaine clé. Gemini est le modèle d’IA le plus performant, le premier à être en mesure d’atteindre l’expertise humaine de référence MMLU (massive multitask language understanding), en plus avec un score de 90%, soit mieux que ChatGPT de 86,4%.
Gemini est également disponible en trois formats différents (Ultra, Pro et Nano), avec Nano qui peut fonctionner entièrement sur des téléphones, ajoute-t-il, et elle sera notamment installée sur les Pixel 8 Pro. Cette version de l’IA est de plus optimisée pour le multitâche.
Les points négatifs sont la disponibilité de la version Ultra (pas avant 2024), des usages limités au départ pour Pro et Nano ainsi qu’une incertitude au chapitre du chemin pour monétiser Gemini dans les moteurs de recherche, souligne Doug Anmuth.
Google répond enfin aux interrogations des investisseurs à propos de l’innovation autour de l’IA générative, notamment compte tenu des coûts associés à avoir trois versions de Gemeni. De plus, les cas d’utilisation vont s’étendre à Google Search, Ads et Chrome en 2024.
Même s’il est encore tôt, le lancement de Gemini représente une innovation significative pour Google alors que l’entreprise entre dans la deuxième année de commercialisation et de distribution massive de son IA générative.
J.P. Morgan maintient son cours cible du titre d’Alphabet à 150$ US.
À SUIVRE: McDonald’s (MCD, 286,86$ US): « accélérer » les arches
McDonald’s (MCD, 286,86$ US): « accélérer » les arches
La plus récente réunion des investisseurs de McDonald’s a permis de remettre de l’avant le programme « Accélérons les Arches » qui maintiendra l’aire d’allée de l’entreprise pour 2024 et au-delà, indique RBC Marchés des capitaux.
Des objectifs à plus longs termes ont été présentés pendant la réunion ce qui permettra de bâtir sur le fort élan établi récemment, affirme l’analyste Christopher Carril.
Parmi les objectifs préliminaires pour 2024, les nouvelles ouvertures de succursales devraient contribuer à environ 2% à la croissance des ventes, une marge d’exploitation entre 45% et 49% (le consensus du marché est de 46,7%), des dépenses d’investissement de 2,5 G$ US (consensus à 2,3 G$ US) et une conversion du flux de trésorerie d’environ 90%.
L’entreprise a également révélé son cadre de travail pour 2025 et plus, notamment une croissance des ventes globales d’environ 2,5% en provenance de l’augmentation nette de succursales, une expansion continue des marges (propulsées par le levier des ventes ainsi qu’une efficience d’exploitation) et une conversion du flux de trésorerie aux environs de 90%. Ces objectifs, note l’analyste, sont en ligne avec les attentes des analystes côté vente et côté achat et reflètent avec précision les intentions de développement de McDonald’s.
Il rappelle également que depuis l’introduction du programme « Accélérons les Arches », en 2020, les ventes ont grimpé d’environ 18% entre 2019 et 2022, et les ventes estimées pour 2023 devraient atteindre environ 130 G$ US (soit environ 30% de plus qu’en 2019).
McDonald’s va de nouveau miser sur son service de marketing et ses capacités numériques qui font office de premier de classe ainsi que sur la force de son menu. Pour ce dernier item, l’entreprise mise sur une amélioration de ses hamburgers dans tous les marchés d’ici 2026 et augmenter ses ventes de poulet à travers des intégrations et des innovations.
Christopher Carril avance que le titre de McDonald’s comporte un ratio risque-rendement favorable étant donné ses fortes caractéristiques défensives et son exécution de sa stratégie inégalée.
La RBC maintient sa prévision de surperformance du titre de McDonald’s face à son secteur d’activités ainsi que son cours cible de 315$ US.
À SUIVRE: Banque Laurentienne (LB, 26,39$): coûteuse panne informatique
Banque Laurentienne (LB, 26,39$): coûteuse panne informatique
La panne informatique de septembre s’est fait sentir sur les résultats du quatrième trimestre de la Banque Laurentienne, indique la Financière Banque Nationale.
L’institution financière a rapporté un bénéfice par action de 1$, soit en dessous de la prévision de 1,15$ de la Financière Banque Nationale et du consensus du marché à 1,16$, souligne l’analyste Gabriel Dechaine.
Cette sous-performance est largement due aux revenus (-0,27$) parce que la Banque Laurentienne a conservé des niveaux de liquidité plus élevés qu’à l’habitude et a annulé des frais de service à cause de la panne. Ces diminutions ont toutefois été en partie compensées par les frais autres que les intérêts (+0,09$) et un ratio d’impôts moins élevé (+0,02$).
La marge nette sur les intérêts a baissé de huit points de base relativement au trimestre précédent, note l’analyste, une situation qui réfère aux liquidités plus élevées pendant le trimestre. Les dépôts personnels ont eux aussi diminué, de 1%, tout comme les dépôts commerciaux (-4%). La Banque Laurentienne a de plus rapporté une charge de restructuration de 12,5 M$ non récurrente résultant de réduction d’heures de travail du personnel.
Les balances de prêts sont restées stables tandis que les prêts hypothécaires résidentiels ont augmenté de 3% annuellement et 2% trimestriellement. Les prêts commerciaux ont quant à eux diminué de 2% annuellement. Les dépôts étaient en baisse de 4% annuellement et de 1% trimestriellement.
La Financière Banque Nationale maintient sa prévision de sous-performance du titre de la Banque Laurentienne tout comme son cours cible de 27$.
