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À surveiller: BRP, AT&T et Liberty Energy

Jean Gagnon|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: BRP, AT&T et Liberty Energy

Le plus grand fournisseur de services téléphoniques aux États-Unis divulguait jeudi dernier ses résultats du premier trimestre. (Photo Getty Images)

Que faire avec les titres de BRP, AT&T et Liberty Energy ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

BRP (DOO, 105,16$): Malgré un manque d’enthousiasme des investisseurs pour l’industrie des sports motorisés, l’analyste de Desjardins maintient son cours cible

Le 18 avril, Desjardins recevait un groupe d’investisseurs pour un lunch d’affaire durant lequel ceux-ci ont eu l’occasion de rencontrer Sébastien Martel, directeur des finances et Philippe Deschênes, trésorier et chargé des relations avec les investisseurs.

Le titre de la société de Valcourt se négociait à 120$ il y a à peine deux mois, mais est ensuite tombé jusqu’à 96$ au début d’avril avant de rebondir à 106$ au cours des dernières semaines. Pour Benoit Poirier, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins, les investisseurs sont trop pessimistes quant aux perspectives de l’industrie des sports motorisés, et il croit que BRP constitue actuellement une bonne occasion d’investissement. Il maintient sa recommandation d’achat et son cours cible à 170$.

Les dirigeants de BRP ont indiqué qu’ils continuaient de recevoir plusieurs signaux intéressants de leurs concessionnaires. Les commandes pour l’an prochain demeurent très élevées comparativement aux niveaux prépandémie, et ce, même si la société n’a pas encore commencé à déployer ses programmes de ventes, note d’abord l’analyste.

De plus, une baisse des taux de fret et la disparition graduelle des tactiques coûteuses qu’utilisaient leurs fournisseurs dans le contexte des problèmes des chaînes d’approvisionnement vont permettre une augmentation des marges de l’ordre de 400 points centésimaux qui viendra compenser les programmes d’incitation aux concessionnaires qui reprendront bientôt, expliquent les dirigeants.

BRP profite d’un avantage concurrentiel grâce à son réseau de concessionnaires qui constitue un élément catalyseur qui n’est pas apprécié à sa juste valeur, selon l’analyste. Ces concessionnaires offrent entre autres six gammes de produits qui couvrent tout le marché des sports motorisés, et ils reçoivent des compensations supplémentaires si les objectifs de part de marché sont atteints, explique-t-il.

De plus, comme BRP demeure très sélectif dans le choix de la localisation de ses concessionnaires, ceux-ci ne souffrent pas d’une d’une concurrence reliée à la concentration. Enfin, BRP ne cesse de développer et de dévoiler pour eux de nouveaux produits et des technologies innovantes.

AT&T (T-NYSE, 18,22 $US): Les résultats du premier trimestre font chuter le titre

Le plus grand fournisseur de services téléphoniques aux États-Unis divulguait jeudi dernier ses résultats du premier trimestre, et ceux-ci ont entraîné le cours de l’action dans une chute de plus de 10% durant la séance de négociations qui a suivi.

La société a annoncé des revenus consolidés de 30,1 G$ US à la hausse de 1% sur l’année précédente, et des bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement ajustés (BAIIA) de 10,6 G$ US, une hausse de 4%. Ces bénéfices atteignaient sensiblement les attentes des analystes, mais les revenus s’avéraient inférieurs aux prévisions, indique Maher Yaghi, analyste chez Scotia Capital.

Ces résultats financiers ont été soutenus par une croissance du sans-fil et des services aux consommateurs dont les revenus ont augmenté de 5% et le BAIIA de 8% sur l’année précédente, note l’analyste. Mais les revenus et les bénéfices du secteur filaire aux entreprises ont quant à eux continué de peser sur l’ensemble des résultats. Les revenus de ce secteur ont baissé de 5,5%, et le BAIIA de 11,9%, alors que l’analyste de la Scotia prévoyait des baisses de 4% et de 7% respectivement.

Les flux de trésorerie libre générés durant le trimestre n’ont pas rencontré les attentes à cause de l’usage fait dans le sans-fil et des distributions plus faibles de DirectTV. Mais la direction a néanmoins réitéré sa prévision que ces flux de trésorerie libre seront de 16 G$ US pour l’ensemble de l’année.

La recommandation de l’analyste est de Performance égale au secteur et son cours cible est de 22$ US.

Liberty Energy (LBRT-NYSE, 13,41 $US): Plusieurs éléments positifs selon l’analyste de la RBC

Après avoir présenté de bons résultats à son premier trimestre 2023, la société de services à l’industrie pétrolière américaine prévoit une croissance modeste au deuxième trimestre, tout en réitérant ses prévisions pour l’ensemble de l’année.

Keith Mackey, analyste chez RBC Dominion Securities, croit pour sa part qu’un léger ralentissement pour la deuxième moitié de l’année se reflète déjà dans le cours actuel de l’action, et il estime que le titre offre actuellement une valeur intéressante aux investisseurs.

Parmi les éléments positifs, l’analyste note que la société génère de solides flux de trésorerie libre et une croissance profitable à travers ses efforts d’intégration verticale et ses relations bien ancrées avec sa clientèle.

L’analyste ajuste ses estimations de bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de +4% pour 2023 et de -2% pour 2024. En conséquence, il maintient sa recommandation de surperformance, mais il abaisse son cours cible de 24$ US à 22$ US.

La société lançait récemment sa filiale Liberty Power Innovations (LPI) afin d’accroître l’intégration verticale de ses capacités de logistiques, de production et de design. L’analyste constate qu’elle recherche les occasions qui offrent un solide rendement sur le capital et qui permettent d’améliorer son efficacité opérationnelle sur son marché de la fracturation de base.

La société prévoit toujours pour 2023 une croissance de son BAIIA de 40 à 50% sur l’année précédente, soit entre 1,20 G$ US et 1,29 G$ US, note l’analyste. La société prévoit des dépenses en capital équivalent à environ la moitié de ces bénéfices.

Au premier trimestre, la société a racheté pour 75 M$ US de ses actions. La cadence des prochains mois dépendra de la dislocation entre le cours de l’action et la valeur intrinsèque que la direction juge appropriée.