BCE oeuvre depuis 12 ans à mettre en place un réseau d’accès FTTH (Fibre jusqu’à l’abonné) qui a nécessité des investissements importants en infrastructures. (Photo: LesAffaires.com)
Que faire avec les titres de CAE, BCE et Crew Energy? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
CAE (CAE, 26,15 $): elle signe un partenariat de 15 ans avec Quantas
Le spécialiste des technologies de simulation et de modélisation et des solutions intégrées de formation destinées à l’aviation a connu sa part de mauvaises nouvelles au cours des derniers mois et le cours de son action en a souffert.
Mais vendredi, il annonçait qu’il venait de signer une entente exclusive de 15 ans avec Quantas, une des plus anciennes sociétés de transport aérien, afin de développer un nouveau centre d’entraînement pour les pilotes à Sydney, Australie.
Il s’agit là d’une nouvelle positive, estime Benoit Poirier, analyste chez Desjardins. Depuis plus d’un demi-siècle, Quantas entraînait elle-même ses pilotes à Sydney. Mais à compter du début de 2024, CAE prendra la relève dans le CAE Sydney Training Center, une nouvelle installation de 7 000 mètres carrés.
Le nouveau centre permettra d’entraîner 4 500 nouveaux pilotes et membres de l’équipe de cabine chaque année. CAE pourra y déployer huit simulateurs de vol à mouvement complet (FFS).
En termes de revenus pour CAE, historiquement le prix de vente d’un nouveau FFS est d’environ 10 à 12 millions de dollars (M$), et ceux-ci génèrent des revenus supplémentaires d’environ 4 à 5 M$ par année. Cela signifie pour CAE des revenus additionnels annuels de 30 à 40 M$, estime l’analyste.
Il se réjouit de ce nouveau partenariat, et il croit qu’il signale que plusieurs autres opportunités du genre se présenteront alors que de plus en plus de transporteurs voudront confier la formation des pilotes à une tierce partie.
L’analyste recommande l’achat du titre en vue d’un cours cible de 36,00 $.
BCE (BCE, 66,84 $): elle s’approche d’un point d’inflexion, selon l’analyste de Scotia Capital
BCE (BCE, 66,84 $): elle s’approche d’un point d’inflexion, selon l’analyste de Scotia Capital
Le géant canadien des télécommunications œuvre depuis 12 ans à mettre en place un réseau d’accès FTTH (Fibre jusqu’à l’abonné) qui a nécessité des investissements importants en infrastructures qui mettent beaucoup de temps à générer les revenus attendus, explique Maher Yaghi, analyste chez Scotia Capital.
Alors que plus de la moitié des maisons sont maintenant converties au FTTH, BCE atteint maintenant le point d’inflexion de son parcours de la fibre, selon l’analyste.
Lors de rencontres avec la direction, celle-ci a révélé des perspectives très positives de croissance de revenus qui viendront s’ajouter aux dividendes et à la hausse des marges bénéficiaires qui font déjà de BCE un titre intéressant aux yeux des investisseurs, indique l’analyste.
Dans le secteur des télécoms au Canada, BCE est certainement la plus avancée en voie de devenir un générateur de flux de trésorerie semblable aux compagnies d’infrastructures alors que ses dépenses en capital diminueront, son développement de la fibre étant étant de peau en plus avancée.
En conséquence, l’analyste de Scotia Capital croit que le titre de BCE a le potentiel de se négocier, tel un titre de société de services publics, près d’un rendement du dividende de 4% plutôt que le rendement actuel de 5,6%, ce qui permettra une évaluation plus élevée du titre.
La recommandation de l’analyste est «surperformance au secteur», et son cours cible sur un an est actuellement de 68,50 $.
Crew Energy (CR, 6,35 $): une vente d’actifs non essentiels qui réjouit l’analyste de Desjardins
Crew Energy (CR, 6,35 $): une vente d’actifs non essentiels qui réjouit l’analyste de Desjardins
Le cours de l’action du producteur de gaz naturel riche en liquides de Calgary a bien profité de la hausse du prix de la commodité et a quadruplé depuis un an. La firme ne semble pas vouloir s’arrêter là et vient de réaliser une transaction qui semble certainement plaire à l’analyste de Desjardins.
En effet, la firme annonce qu’elle vend la superficie de Montney dans la région de Attachie et Portage au nord-est de la Colombie-Britannique pour un montant de 130 millions de dollars. Cette disposition d’actifs non essentiels constitue un autre bon coup stratégique pour la société, car elle permettra de renforcer son bilan financier, tout en rehaussant la qualité de son portefeuille d’actifs, explique Chris MacCulloch, analyste chez Desjardins.
Le produit de la vente servira en partie au rachat de ses notes seniors non garanties qui portent intérêt à 6,5%. En conséquence, l’analyste maintient sa recommandation d’achat, et il hausse son cours cible de 8,00 $ à 8,50 $.
La transaction porte sur 47 025 âcres dans la Formation de Montney, une unité stratigraphique en Colombie-Britannique. La firme considérait depuis longtemps la vente de ces actifs afin de réduire sa dette.
La vente d’actifs et le rachat des notes placent la firme en bonne position pour atteindre son objectif d’avoir repayé toute sa dette d’ici le 3e trimestre 2023, indique l’analyste. Dans la mesure bien sûre que le prix du gaz se maintiendra.