À surveiller: CGI, Banque Royale et Banque Nationale

Les synergies annualisées de l’acquisition de HSBC par la Banque Royale devraient se situer à environ 1,3 G$. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de CGI, Banque Royale et Banque Nationale? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.

CGI (GIB.A, 137,11$): pragmatisme pour les investissements IA

CGI adopte une approche pragmatiste dans ses investissements en intelligence artificielle (IA), une approche nécessaire compte tenu de l’avancement de l’adoption de l’IA par sa propre clientèle, souligne la Banque Scotia.

L’analyste Divya S. Goyal indique que la Scotia a récemment tenu une rencontre avec CGI pour mieux comprendre ses pratiques en matière d’IA. Elle affirme être ressortie de la rencontre avec une meilleure appréciation de la stratégie de l’entreprise, mais également des limites de l’implantation auprès de ses clients entreprise.

Selon l’équipe de CGI, environ 80% de sa clientèle sont en mode expérimentation avec l’IA générative, tandis que moins de 10% sont dans leur phase d’implantation, mais avec une quantité de dollars limitée pour le déploiement.

En considérant le rythme d’évolution de cette technologie, CGI note du progrès dans son adoption. L’envergure de cette adoption risque toutefois d’être petite pendant que les entreprises tentent de cerner les cas d’utilisation pertinents à leur modèle d’affaires tout en s’assurant de la longévité et de la stabilité de ces outils technologiques et des investissements qui y seront rattachés.

CGI considère que la modernisation des infrastructures sera probablement la pièce centrale pour une adoption plus systématique de l’IA au sein des entreprises. L’entreprise québécoise continue de supporter la transition de sa clientèle vers l’infonuagique, une étape critique vers l’adoption de l’IA, en les aidant à améliorer leurs processus et leurs plateformes.

Divya S. Goyal estime que CGI est en bonne position pour gérer les demandes grandissantes de sa clientèle liées à l’IA.

La Banque Scotia maintient sa prévision de surperformance du titre de CGI face à son secteur d’activités ainsi que son cours cible de 160$.

Banque Royale du Canada (RY, 147,97$): premier trimestre incluant HSBC

Banque Royale du Canada (RY, 147,97$): premier trimestre incluant HSBC

Les résultats présentés par la Banque Royale du Canada au deuxième trimestre incluent, pour une première fois, ceux de la HSBC, dont l’acquisition a été annoncée en novembre 2022 et conclue en mars 2024.

L’acquisition a été finalisée vers la fin du trimestre, note toutefois l’analyste de la Financière Banque Nationale Gabriel Dechaine. Dans cette optique, il prévient qu’il serait prématuré de tirer des conclusions sur le progrès de la transaction.

Il indique par contre que les synergies annualisées de l’acquisition de HSBC devraient se situer à environ 1,3 G$, juste un peu plus basses que la prévision de 1,4 G$. Il attribue cet écart à un ensemble de facteurs, incluant la hausse des coûts de financement depuis l’annonce de la transaction ainsi que la conclusion qui s’est produite plus tard que prévu, ce qui a eu des répercussions sur les autres fusions et acquisitions.

Quoi qu’il en soit, l’analyste estime que la transaction est survenue au bon moment parce qu’elle fournit une source de croissance à une période où ces sources sont plutôt rares.

Il avance également que la marge nette d’intérêts de la Banque Royale devrait bénéficier de marges hypothécaires plus élevées réparties dans le temps ainsi que d’une comptabilité issue de la transaction qui devraient rehausser la marge nette d’intérêt pour l’exercice financier 2025.

Gabriel Dechaine mentionne de plus les solides résultats de l’institution financière pour le deuxième trimestre de 2024, notamment une performance impressionnante du côté du crédit.

La Financière Banque Nationale maintient sa prévision de surperformance du titre de la Banque Royale du Canada, mais augmente son cours cible de 154$ à 161$.

Banque Nationale du Canada (NA, 113,01$): résultats positifs

Banque Nationale du Canada (NA, 113,01$): résultats positifs

La Banque Nationale du Canada a présenté des résultats fort positifs pour son deuxième trimestre de 2024 propulsés par les marchés des capitaux et le secteur Financement spécialisé aux États-Unis et International, affirme Desjardins.

L’analyste Doug Young souligne plusieurs points positifs. Il démarre avec le bénéfice par action, qui s’est arrêté à 2,54$, un chiffre supérieur à la prévision de Desjardins (2,41$) et au consensus du marché (2,45$). Le bénéfice pour provisions pour mauvaises créances avant taxes ajustées a été 3% au-dessus de l’estimation de Desjardins.

Il explique cet état de choses par une meilleure performance des marchés des capitaux et du secteur Financement spécialisé aux États-Unis et International, quelque peu contrebalancé par une performance sous les attentes du secteur particuliers et entreprises canadien.

Le ratio des dépenses était quant à lui sous la prévision de Desjardins, avec un levier d’exploitation positif. Il note également de bons résultats du côté de la filiale ABA Bank, avec une expansion des marges nettes d’intérêts, un déclin du côté de la création des mauvaises provisions sur prêt (en dollars américains) ainsi qu’une baisse séquentielle des mauvaises provisions.

Le dividende s’est chiffré à 1,10$, un sou de plus que ce que prévoyait l’analyste.

Tout n’était toutefois pas rose. Le bénéfice pour provisions pour mauvaises créances avant taxes ajusté du secteur particuliers et entreprises canadien s’est retrouvé 2% sous l’estimé de Desjardins, conséquence de la baisse des revenus autres que les intérêts. Sur une base annuelle, Doug Young mentionne qu’il s’agit toutefois d’une hausse de 9%.

Desjardins maintient sa prévision de surperformance du titre de la Banque Nationale face à son secteur d’activités et rehausse son cours cible de 116$ à 119$.