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À surveiller: CGI, Mastercard et Apple

Charles Poulin|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: CGI, Mastercard et Apple

Apple a présenté de solides résultats pour son premier trimestre de 2024, mais la baisse de revenu en Chine inquiète la firme Wedbush. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de CGI, Mastercard et Apple? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.

CGI (GIB.A, 150,56$): accélération de croissance anticipée

Desjardins anticipe une accélération de la croissance et une expansion des marges pour CGI en deuxième moitié d’année.

L’analyste Jérome Dubreuil indique que le titre de l’entreprise québécoise se transige à un sommet, et le marché lui donne le bénéfice du doute quant à l’échéancier pour une croissance plus élevée des revenus. Si cela créé toutefois une situation moins intéressante, Desjardins est toutefois parmi celles qui anticipent un rebond à court terme basé sur l’optimisme grandissant parmi les pairs de CGI et supporté par les récentes additions au carnet de commandes de l’entreprise.

La valorisation de CGI est de plus attrayante relativement au marché et à sa compétition, estime-t-il.

L’entreprise a dévoilé des résultats largement en ligne avec les attentes pour son premier trimestre. Desjardins s’attend à une croissance organique de 2% pour le second trimestre et une accélération graduelle vers les 5% d’ici le quatrième trimestre.

Lors de la téléconférence, la direction de CGI a indiqué que l’industrie n’avait pas été victime d’un profond ralentissement, contrairement à des cycles précédents, et s’attend à un rebond plus rapide maintenant que les technologies de l’information font partie intégrante de la stratégie de la plupart des entreprises. Les commentaires de ses concurrents suggèrent également une croissance accélérée en deuxième moitié d’année.

Hormis des fusions et acquisitions significatives, Jérome Dubreuil croit que la direction va intensifier le rachat d’actions pour lui permettre d’atteindre son objectif de croissance du bénéfice par action dans les deux chiffres. À son avis, il pourrait être difficile de soutenir cette croissance sans un rythme soutenu de rachat d’actions.

Du côté des fusions et acquisitions, le PDG George Schindler est apparu plus optimiste en raison des capacités de l’entreprise et de sa valorisation actuelle. Le bas levier de CGI et l’optimiste à propos de la prochaine étape de croissance lui permettent d’être plus agressive au chapitre des acquisitions, mais l’analyste ne retient pas son souffle compte tenu de la prudence démontrée par la direction dans le passé.

Desjardins maintient sa recommandation d’achat du titre de CGI et rehausse son cours cible de 163$ à 164$.

 

À SUIVRE: Mastercard (MA, 445,19$ US): croissance soutenue par la consommation

Mastercard (MA, 445,19$ US): croissance soutenue par la consommation

Les dépenses soutenues des consommateurs et les revenus en provenance des services à valeur ajoutée devraient permettre de soutenir la croissance de Mastercard pendant son exercice financier 2024, estime Banque Royale Marchés des capitaux.

L’analyste Daniel R. Perlin avance que les résultats du quatrième trimestre de 2023 et les orientations de 2024 supportent une combinaison de la consommation qui devrait demeurer soutenue, des services à valeur ajoutée qui devraient continuer de devancer la croissance du volume de paiements ainsi qu’une réaccélération de la croissance des revenus en deuxième moitié de 2024, compte tenu des comparables difficiles et d’un lent départ pour janvier 2024.

Mastercard a présenté des revenus nets de 6,55 G$ US et un bénéfice de 3,18$ US par action au premier trimestre, indique-t-il, soit plus élevé que les prévisions de la Banque Royale (6,46 G$ US et 3,09$ US) et les attentes du marché (6,48 G$ US et 3,08$ US).

Les orientations de l’entreprise pour l’exercice financier 2024 prévoient une augmentation du revenu net qui devrait se situer à la limite supérieure du bas de la fourchette à deux chiffres. La direction s’attend également à ce que les dépenses d’exploitation grimpent d’environ 15%.

En incorporant les résultats du quatrième trimestre et les orientations pour 2024, l’analyste ajuste ses prévisions de revenus nets et de bénéfice par action pour l’exercice financier 2024 respectivement à 28,1 G$ US et 14,47$ US comparativement à 28,1 G$ US et 14,22$ US auparavant.

Il démarre également ses prévisions pour l’exercice financier 2025 avec des cibles de 31,3 G$ et 16,65$ US pour les revenus nets et le bénéfice par action.

La Banque Royale maintient sa prévision de surperformance du titre de Mastercard face à son secteur d’activités et rehausse son cours cible de 432$ US à 499$ US.

 

À SUIVRE: Apple (AAPL, 186,86$ US): résultats solides, mais la Chine inquiète

Apple (AAPL, 186,86$ US): résultats solides, mais la Chine inquiète

Apple a présenté de solides résultats pour son premier trimestre de 2024, mais la baisse de revenu en Chine inquiète la firme Wedbush.

L’analyste Daniel Ives souligne que le géant américain a devancé les prévisions d’environ 2 G$ au chapitre des ventes de iPhones, avec une hausse des services de 11%, pour le trimestre qui inclut la période des Fêtes. Sauf que cette bonne nouvelle était accompagnée d’une mauvaise. Les revenus en provenance de la Chine ont chuté de 13%.

La Chine représente environ 20% de toutes les ventes de iPhones, et ce n’est pas un secret qu’Apple se bat continuellement avec l’entreprise chinoise Huawei, en plus de devoir affronter des vents géopolitiques contraires à court terme.

Ce n’est pas la première fois, remarque l’analyste, que l’entreprise rencontre des pépins en Chine. Il y a quelques années, Apple avait réussi à faire tourner le vent. La base de sa clientèle a gonflé de 20% depuis 18 mois, ce qui représente plus de 200 millions d’iPhones, ce qui représente une opportunité massive de mise à jour des appareils que Wedbush modélise au cours des prochains six à neuf mois.

Apple a également réduit sa prévision de revenus pour le trimestre de mars d’environ 5 G$ US, la direction citant des comparables difficiles pour la même période l’an dernier. Daniel Ives estime que les investisseurs vont accepter cette excuse en partie, mais ne mettront tout de même pas des lunettes roses.

Si les résultats du premier trimestre sont un excellent pas dans la bonne direction, ils ont été neutralisés par la prévision à la baisse pour le prochain trimestre, avance-t-il.

Wedbush conserve sa prévision de surperformance du titre d’Apple face à son secteur d’activités ainsi que son cours cible de 250$ US.