Malgré son retard, Apple est loin d’avoir lancé la serviette sur l'IA. (Photo: 123RF)
Que faire avec les titres de Couche-Tard, Apple et Rogers? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.
Couche-Tard (ATD, 81,52$) : des résultats qui déçoivent
Alimentation Couche-Tard a présenté des résultats en dessous des attentes des analystes pour son troisième trimestre de l’exercice 2024.
Le bénéfice par action pour le trimestre est de 0,65 $US en baisse de 12% sur un an alors que Martin Landry de Stifel et le consensus des analystes s’attendait plutôt à 0,84 $US.
C’est la faible marge de profits sur l’essence aux États-Unis et en Europe qui serait la principale responsable de cette différence selon Martin Landry.
Les marges sur l’essence se sont établies à 0,4319 $US aux États-Unis, ce qui est beaucoup plus bas que les estimations de l’analyste qui étaient de 0,48 $US. Elles sont toutefois à peu près conformes au reste de l’industrie.
C’est la première fois en plus de quatre ans que la marge sur l’essence de Couche-Tard aux États-Unis n’est pas supérieure à celle de l’industrie.
La hausse des frais d’amortissements ainsi qu’une baisse de la marge brute sur les marchandises aux États-Unis sont aussi derrière cette baisse.
La marge brute a été meilleure au Canada et en Europe, les deux avec une augmentation de 190 points de base. Sur une base consolidée, les marges brutes des marchandises de Couche-Tard ont augmenté de 50 points de base en un an pour atteindre 34,2%, mais sont restées inférieures aux attentes de l’analyste qui étaient de 34,7%.
Couche-Tard a aussi rapporté pour la première fois en dix ans une baisse des ventes de magasins comparables (ouverts depuis plus d’un an) dans chacune des régions.
Cette faiblesse est due à la diminution des dépenses discrétionnaires qui se traduit par une plus faible fréquentation des magasins, combinée à un déclin continu de la consommation de cigarettes.
«Aux États-Unis, la baisse de 1,5% des ventes de marchandises dans les magasins comparables de Couche-Tard a été supérieure à la baisse de 2,7% de 7-Eleven pour la même période, ce qui est rassurant et suggère une faiblesse à l’échelle de l’industrie.» Remarque Martin Landry.
L’analyste s’attend à ce que les actions de Couche-Tard réagissent négativement aujourd’hui à la suite de ces résultats, elles étaient déjà en baisse de 1,02% dans les échanges avant l’ouverture des marchés.
Matthieu Hains