JPMorgan relève son cours cible sur un an sur le titre de Spotify. (Photo: 123RF)
Que faire avec les titres de Coveo Solutions, Spotify et Stingray? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.
Coveo Solutions (CVO, 9,98$): l’intelligence artificielle efface les effets de vents contraires
Le fournisseur de logiciels pour bonifier l’expérience client Coveo Solutions a dévoilé des revenus supérieurs aux prévisions pour le 3e trimestre de son exercice 2024, tout en relevant ses prévisions annuelles.
Pour le trimestre terminé le 31 décembre, les revenus de la société ont atteint 31,8 millions de dollars (M$), en hausse de 11% sur un an. L’analyste Paul Treiber, de RBC Marchés des capitaux, anticipait un montant de 31,4M$, alors que le consensus était légèrement plus pessimiste à 31,2M$.
Les revenus en mode logiciel service (SaaS) ont été de 29,9M$, en progression de 18% sur un an en excluant l’attrition des clients hérités de Qubit et qui ont été dépriorisés, ce qui est aussi légèrement supérieur aux prévisions de RBC et du consensus.
Coveo a encaissé une perte par action ajustée de 0,02$ durant la période, ce qui est conforme aux prévisions.
«La plateforme d’intelligence artificielle générative (Relevance Generative Answering, ou GenAI) est en forte demande, ce qui propulse les demandes d’abonnements à un sommet de près de deux ans. Les demandes d’abonnements ont d’ailleurs progressé de 26% sur un an au troisième trimestre. Ce bond reflète la disponibilité générale de la plateforme le 15 décembre et la conversion de clients qui utilisaient déjà la version bêta», explique l’analyste.
GenAI peut être utilisée dans les quatre secteurs couverts par les produits de Coveo, soit le commerce électronique, le service à la clientèle, les sites Web et les applications en milieu de travail.
Pour l’ensemble de son exercice 2024, Coveo a relevé ses prévisions de revenus, de revenus en mode logiciel service et de perte d’exploitation.
Les revenus globaux devraient se chiffrer entre 125,6M$ et 126,1M$, alors que les attentes précédentes oscillaient entre 124,5M$ et 125,5M$.
La prévision de revenus en mode logiciel service atteint dorénavant 118M$ à 118,5M$, elle qui était auparavant de 117M$ à 118M$.
La perte d’exploitation variera de 7,5M$ à 8,5M$, elle qui était attendue entre 9,5M$ et 10,5M$.
Paul Treiber réitère sa recommandation de «surperformance» sur le titre de Coveo, et relève légèrement son cours cible sur un an, qui passe de 14$ à 15$.
Spotify (SPOT, 231,92$US): des rayons de Soleil pour déjeuner
Spotify (SPOT, 231,92$US): des rayons de Soleil pour déjeuner
Le distributeur de chansons et de baladodiffusions Spotify amorce 2024 avec un momentum qui plaît à l’analyste Doug Anmuth, de JP Morgan.
«Nous croyons que la société va bâtir sur ses gains d’efficacité de 2023, tout en équilibrant la croissance de ses revenus», dit-il.
L’analyste ajoute que pour l’année en cours, la direction de Spotify tablait sur une réaccélérations de ses revenus, à une hausse de ses marges bénéficiaires et à des flux de trésorerie «significativement plus élevés», qu’il estime à environ un milliard d’euros.
Selon lui, l’entreprise est confiante d’atteindre ses objectifs à long terme dévoilés à sa journée des investisseurs de 2022, soit d’augmenter des marges bénéficiaires brutes de 30% à 40% et ses marges d’exploitation de plus de 10%.
Spotify fait preuve d’une discipline ferme par rapport à la gestion de ses dépenses, incluant le renouvellement «complet» de ses principales ententes de diffusion, dont celle du controversé Joe Rogan. «Nous sommes encouragés par le fait que les marges des baladodiffusions s’approchent du point d’équilibre, et nous n’écartons pas la possibilité qu’elles deviennent positives en 2024», raconte-t-il.
Au quatrième trimestre de 2023, Spotify a fait état d’une hausse de 23% sur un an de son nombre d’utilisateurs uniques mensuels à 602 millions, alors que les abonnements premium ont enregistré une progression de 15% sur un an à 236 millions. «Dans les deux cas, ces chiffres dépassent les attentes de la direction d’un million d’utilisateurs», précise l’analyste.
Spotify a dégagé des revenus de 3,7 milliards d’euros durant le trimestre, ce qui est conforme aux prévisions du consensus des analystes et de JPMorgan. La marge bénéficiaire brute s’est chiffrée à 26,7%, soit 10 points de base au-dessus des prévisions.
La direction de l’entreprise s’attend par ailleurs à terminer le premier trimestre de 2024 avec 618 millions d’utilisateurs uniques mensuels et avec 239 millions d’abonnés à ses services premium. Le consensus des analystes s’attend à des chiffres respectifs de 617 millions et de 239 millions.
Doug Anmuth réitère sa recommandation de «surpondérer» le titre et relève son cours cible sur un an, qui passe de 220$US à 280$US. Il fonde son cours cible sur un ratio de 28 fois les flux de trésorerie prévus en 2025, qu’il évalue à 1,7 milliard de dollars américains.
Groupe Stingray (RAY.A, 6,88$): un premier trimestre avec des revenus de plus de 100 millions de dollars
Groupe Stingray (RAY.A, 6,88$): un premier trimestre avec des revenus de plus de 100 millions de dollars
Le distributeur de services musicaux, d’affichage numérique et de chaînes télévisées Stingray a dévoilé des revenus de 100,3 millions de dollars (M$) pour son troisième trimestre de son exercice 2024.
Adam Shine, analyste à la Financière Banque Nationale, misait sur une performance de 100M$, alors que le consensus était à 95M$.
Le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ajusté pour le trimestre terminé le 31 décembre s’est quant à lui chiffré à 38,6M$, alors que le consensus des analystes tablait sur 35,5M$. Adam Shine était un peu plus optimiste que le consensus à 37M$.
L’analyste explique que Stingray a ciblé les États-Unis pour nourrir sa croissance, car le commerce de détail permet de profiter d’économies d’échelle. Il ajoute qu’au Canada, l’entreprise possède déjà des ententes avec des détaillants comme Dollarama, Metro, Walmart, Familiprix, Loblaw et Peavey Mart.
En juillet dernier, Stingray a dévoilé une entente avec Mood Media prévoyant que les deux entreprises allaient unir leurs forces pour créer le plus important réseau multimédia pour commerces de détail aux États-Unis. L’entente touche les services Vibenomic de Mood Media et Stingray Advertising. L’analyste s’attend à ce que les deux services soient offerts sur la même plateforme logicielle sous peu.
La direction de la société espère ainsi que la part du marché américain grimpera à 50% de ses revenus totaux dans un proche avenir. Cette proportion était de 39,7% au troisième trimestre, comparativement à 50,9% pour le Canada.
L’entreprise continue aussi de scruter le marché à la recherche d’acquisitions potentielles.
Adam Shine réitère sa recommandation de «surperformance» sur le titre de Stingray, et son cours cible sur un an de 9$. Il dit avoir fixé son cours cible en donnant au titre une valeur de 8 fois le ratio VE/BAIIA (valeur d’entreprise/BAIIA) pour l’exercice 2024 et de 6,9 fois celui prévu pour l’exercice 2025.
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