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À surveiller: Fiera Capital, Microsoft, Alimentation Couche-Tard

Denis Lalonde|Publié le 24 janvier 2023

À surveiller: Fiera Capital, Microsoft, Alimentation Couche-Tard

Couche-Tard était pressentie pour acheter EG Group en entier. (Photo: Getty images)

Que faire avec les titres de Fiera Capital, Microsoft et Alimentation Couche-Tard? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Fiera Capital (FRZ, 9,39$): Jean-Guy Desjardins revient au poste de chef de la direction

Le conseil d’administration de la société de gestion de placement Fiera Capital a annoncé lundi que Jean-Guy Desjardins, fondateur et président exécutif du conseil de la société, a accepté de reprendre ses fonctions de chef de la direction, avec prise d’effet immédiate.

Jean-Guy Desjardins succède à Jean-Philippe Lemay, après lui avoir cédé le poste de président mondial et chef de la direction il y a un an.

Le retour du fondateur est aussi accompagné d’autres changements au sein de la haute direction:

John Valentini est nommé directeur exécutif, président et chef de la direction de Fiera Marchés privés. Il continuera à diriger la plateforme des marchés privés de la société et sera également responsable, avec le chef de la direction, de l’équipe de distribution des marchés institutionnels et des intermédiaires financiers.

Jean Michel est nommé directeur exécutif, président et chef des placements de Fiera Marchés publics. Auparavant, il était chef des placements, Marchés publics, et il dirigera désormais également la plateforme des marchés publics de la société, y compris l’équipe Solutions de portefeuilles.

Peter Stock est nommé directeur exécutif et président de Fiera Gestion privée. Il continuera à diriger les activités de la société en matière de gestion privée en Amérique du Nord.

Lucas Pontillo est nommé directeur exécutif et chef de la direction financière mondiale. Il continuera de diriger la fonction des finances de la société et sera désormais également responsable des fonctions d’opérations et des technologies à l’échelle mondiale et du programme de gestion du risque d’entreprise de la Société.

Gabriel Castiglio est nommé directeur exécutif et chef de la direction des affaires juridiques mondiale. Il continuera à diriger les fonctions juridiques et de la conformité de la Société et sera désormais également responsable de la fonction des ressources humaines à l’échelle mondiale et des initiatives de la Société en matière de questions environnementales, sociales et de gouvernance et d’investissement durable.

Un comité exécutif de direction composé de Jean-Guy Desjardins et des cinq membres de la haute direction cités précédemment a également été constitué.

L’analyste Gary Ho, de Valeurs mobilières Desjardins, a une analyse critique de ces nominations, estimant que le poste de chef de la direction peut se comparer à une «porte tournante» après les départs de Sylvain Brosseau en 2017, de Vincent Duhamel en 2020 et de Jean-Philippe Lemay cette année.

«Cela montre toute l’emprise de Jean-Guy Desjardins sur la société. Cela dit, nous pensons que le dossier n’est pas réglé. N’oublions pas que le fondateur aura 79 ans cette année, nous ne serions pas surpris que d’autres changements surviennent, à la haute direction, dans le cadre d’une révision stratégique ou par le biais d’une vente ou de l’essaimage de la division des placements privés alternatifs, que nous voyons comme le joyau de l’entreprise», dit-il.

L’analyste note également que le comité exécutif a été réduit de taille, lui qui passe de neuf à six membres.

Gary Ho réitère sa recommandation de «conserver» le titre de Fiera Capital et son cours cible sur un an de 9,50$. L’entreprise dévoilera ses résultats financiers du quatrième trimestre de son exercice 2022 en février.

 

 

Microsoft (MSFT, 240,22$ US): l’entreprise confirme un investissement dans le créateur de ChatGPT

Microsoft (MSFT, 240,22$ US): l’entreprise confirme un investissement dans le créateur de ChatGPT

Microsoft a confirmé lundi matin un investissement de plusieurs milliards de dollars américains dans OpenAI, l’entreprise d’intelligence artificielle derrière le robot conversationnel ChatGPT.

Il s’agit du troisième investissement de Microsoft dans OpenAI, les autres ayant eu lieu en 2019 et 2021 pour renforcer la plateforme de services infonuagiques Azure.

Selon divers médias, l’investissement serait de 10 milliards de dollars américains (G$ US) et aurait été effectué en collaboration avec des entreprises de capital-risque qui souhaitent intégrer des technologies d’intelligence artificielle à leurs produits. «L’investissement pousserait la valorisation d’OpenAI à 29G$ US», estime Daniel Ives, analyste à Wedbush.

L’analyste précise que Microsoft possédera une participation de 49% dans l’entreprise d’intelligence artificielle. D’autres investisseurs auront aussi une participation totalisant 49% alors que l’organisme à but non lucratif qui dirige la société aura les 2% restants.

«Avec ChatGPT qui est l’une des innovations les plus prometteuses dans l’industrie, Microsoft est clairement très agressive sur ce front et ne se laissera pas distancer sur cet investissement qui peut changer la donne», estime Daniel Ives.

Ce dernier ajoute que Microsoft et son PDG Satya Nadella sont en avance sur le reste des grandes entreprises technologiques dans la course à l’intelligence artificielle.

L’analyste explique que Microsoft souhaite travailler avec OpenAI pour intégrer de nouvelles fonctionnalités à tous ses produits au cours de la prochaine décennie, incluant Outlook et Office 365. «ChatGPT pourrait aussi offrir de nouveaux services dans la plateforme Azure, comme un assistant personnel ou d’aide à l’investissement», dit-il.

«Chat GPT est actuellement une machine à dilapider les flux de trésorerie, mais il s’agit d’un investissement stratégique pour Microsoft qui souhaite donner du tonus à ses produits, alors que la demande pour les solutions d’intelligence artificielle est sans précédent», affirme-t-il.

Daniel Ives souligne que le moteur de recherche Bing détient une petite part de marché de la recherche Internet derrière Google, ce qui n’empêche pas l’entreprise de Redmond de vouloir augmenter sa présence dans l’industrie en offrant des capacités de recherche plus avancées.

L’analyste conserve sa recommandation de «surperformance» sur le titre de Microsoft et son cours cible sur un an de 290$ US.

 

 

Alimentation Couche-Tard (ATD, 62,17$): EG Group songerait à vendre une partie de ses actifs aux États-Unis

Alimentation Couche-Tard (ATD, 62,17$): EG Group songerait à vendre une partie de ses actifs aux États-Unis

Divers médias rapportent que l’exploitant de stations-service et de dépanneurs EG Group songe à vendre une partie de ses actifs aux États-Unis pour un montant de 1,24 milliard de dollars américains (G$ US).

«Nous comprenons que la direction d’EG Group a pris cette décision pour réduire son endettement», écrit l’analyste Vishal Shreedhar, de la Financière Banque Nationale.

Ce dernier rappelle que EG Group a fait état de ventes de 26,42G$ US et d’un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ajusté de 1,66G$ US en 2021. De ce montant, les activités américaines de l’entreprise ont généré des revenus de 8,64G$ et un BAIIA ajusté de 615 millions de dollars.

«Les activités américaines comptent 1737 établissements dans 33 États. Nous estimons qu’une acquisition par Couche-Tard d’une portion des actifs mis en vente aurait un effet bénéfique de 2% à 5% sur son bénéfice par action», croit l’analyste, qui précise qu’il pourra réviser le tout lorsque les détails d’une éventuelle mise en vente seront accessibles.

D’autres rumeurs provenant de divers médias rapportent qu’EG Group fusionnerait avec l’épicier britannique Asda Group. L’entité fusionnée regrouperait 581 épiceries, 700 stations-service et plus de 100 dépanneurs. La valeur de la société issue du regroupement serait de plus de 12G$ US.

«Notre compréhension est que seules les activités britanniques d’EG Group feraient partie de la fusion, ce qui laisserait des actifs à vendre dans d’autres régions du monde. Cela aurait un impact négatif pour Couche-Tard, pressentie pour acheter EG Group en entier», explique Vishal Shreedhar.

EG Group possède des établissements dans 10 pays. Outre le Royaume-Uni et les États-Unis, la société possède aussi des commerces aux Pays-Bas, en Irlande, au Luxembourg, en France, en Allemagne, en Belgique, en Italie et en Australie.

L’analyste conserve sa recommandation de «surperformance» sur le titre de Couche-Tard avec un cours cible sur un an de 67$. Il souligne que le titre de l’entreprise se négocie en ce moment à un ratio de 17,7 fois le bénéfice par action des 12 prochains mois, alors que sa moyenne des cinq dernières années est de 17,2 fois.