(Photo: 123RF)
Que faire avec les titres d’IA Groupe financier, Cineplex et Metro? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
IA Groupe financier (IAG, 69,02$): pas d’éléphant dans la pièce
IA Groupe financier a dévoilé le 29 juillet des résultats financiers au second trimestre qui ont plu à l’analyste Doug Young, de Desjardins.
Selon ses propres calculs, l’analyste établit le bénéfice par action de l’entreprise de services financiers à 2,10$, ce qui est supérieur aux attentes des analystes, fixées à 1,97$.
«Selon nos calculs, le bénéfice par action a été dans le haut de la fourchette des prévisions de la haute direction de l’entreprise (1,95$-2,10$) grâce à une solide contribution de toutes les divisions, notamment iA Auto et habitation», note M. Young.
Pour le trimestre terminé le 30 juin, IA Groupe financier soutient que le bénéfice avant impôts de sa division Auto et habitation (iAAH) a été de 29 millions de dollars, ce qui «représente un gain de 0,06$ par rapport aux attentes de la direction», a révélé l’entreprise dans un communiqué. Ce gain a entre autres été possible grâce à un ratio des sinistres moins élevé qu’anticipé, tant en assurance auto qu’en assurance habitation.
L’analyste de Desjardins souligne également que l’intégration de l’entreprise américaine de garanties automobiles sur les véhicules usagés IAS poursuivait son cours: «La direction croit pouvoir atteindre le haut de sa fourchette de prévisions de bénéfices par action pour les troisième et quatrième trimestres, grâce à l’apport d’IAS et à des conditions de marché favorables», écrit-il.
Doug Young est aussi satisfait du ratio de solvabilité de l’entreprise, qui est de 130%, soit pile au milieu de la fourchette anticipée de 128% à 132%.
L’analyste réitère sa recommandation d’achat sur le titre et estive que sa valorisation actuelle est attrayante. Il relève son cours cible sur un an de deux dollars à 80,00$.
Cineplex (CGX, 12,92$): révision à la baisse des attentes pour les deuxième et troisième trimestres
Cineplex (CGX, 12,92$): révision à la baisse des attentes pour les deuxième et troisième trimestres
La réouverture des salles de cinéma est plus lente que prévu et la chaîne Cineplex continuera d’en souffrir à court terme.
L’analyste Robert Bek, de la CIBC, révise donc ses attentes à la baisse pour les deuxième et troisième trimestres de l’exercice 2021.
«Nous restons optimistes à plus long terme et anticipons que l’achalandage dans les salles de cinéma et les revenus durant l’exercice 2022 seront à 85% de ce qu’ils étaient en 2019», écrit l’analyste de la CIBC, Robert Bek.
M. Bek rappelle que les salles de cinéma ont rouvert le 9 juillet en Ontario et à la mi-juin en Alberta et en Colombie-Britannique. Il prévoit que le second trimestre en sera un autre de pandémie avec un achalandage inférieur à 1 million de visiteurs.
«Comme la réouverture des salles est survenue plus tard que nous l’anticipions, nous réduisons aussi nos prévisions pour le troisième trimestre, avec un achalandage qui sera à 50% de son niveau de 2019», explique M. Bek.
Selon lui, l’entreprise possédait des liquidités de 317 millions de dollars à la fin du premier trimestre, ce qui est suffisant pour absorber les quelque 80 millions de dollars qui sont sortis des coffres durant le deuxième trimestre et le lent départ du troisième trimestre.
Robert Bek garde une recommandation «neutre» sur le titre de Cineplex, en raison des risques liés aux nouveaux variants de COVID-19 et au report de lancements de nombreuses superproductions. Il se pose aussi des questions sur les préférences des consommateurs qui ont opté massivement pour des services de divertissement en ligne comme Netflix et Disney+ durant la pandémie, estimant que leur retour en salles n’est pas garanti.
L’analyste garde intact son cours cible sur un an de 14 dollars.
Metro (MRU, 64,70$): le garde-manger reste plein
Metro (MRU, 64,70$): le garde-manger reste plein
L’épicier et pharmacien Metro dévoilera ses résultats financiers du troisième trimestre le 11 août.
L’analyste Irene Nattel, de RBC Marchés des capitaux, estime que l’entreprise enregistrera une performance robuste du côté de l’alimentation, mais inférieure à celle de la période correspondante l’an dernier, alors que les ménages canadiens avaient rempli leur garde-manger en début de pandémie.
Le troisième trimestre de Metro commence en effet le 14 mars. À la même période en 2020, l’économie canadienne venait tout juste d’entrer en période de confinement et les épiceries avaient été prises d’assaut, ce qui ne fut pas le cas cette année.
Elle anticipe donc des ventes de magasins comparables (ouverts depuis plus d’un an) en baisse de 4%. Selon cette prévision, la croissance serait toutefois de 11% par rapport aux chiffres de 2019.
Du côté de la pharmacie, Mme Nattel anticipe une modeste progression des revenus provenant des médicaments d’ordonnance et d’une hausse de l’achalandage attribuable à la vaccination contre la COVID-19.
L’analyste souligne que la fermeture prolongée des restaurants et la force relative de Metro dans l’épicerie en ligne auront un impact positif sur les résultats. «L’ouverture d’un centre de distribution à Ottawa et l’expansion du service de ventes en ligne de 45 à 170 magasins d’ici septembre auront un impact positif sur les résultats», dit-elle.
L’analyste note aussi que Metro a racheté 1,75 million d’actions durant le troisième trimestre, et un total de 6,15 millions d’actions depuis le renouvellement du rachat en novembre 2020. Mme Nattel prévoit une baisse des actions en circulation de 2,5% à 2,8% sur une base annuelle.
Irene Nattel conserve sa recommandation de «performance égale au secteur» sur le titre de Metro, mais relève son cours cible sur un an de deux dollars à 68,00$.