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À surveiller: Marché Goodfood, Netflix et Resaurant Brands

lesaffaires.com|Mis à jour le 16 avril 2024

À surveiller: Marché Goodfood, Netflix et Resaurant Brands

(Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de Marché Goodfood, Netflix et Restaurant Brands? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.

 

Marché Goodfood (FOOD, 0,31$): un premier trimestre encourageant 

L’exercice 2024 a bien démarré pour Marché Goodfood qui a rapporté des résultats positifs pour le premier trimestre avec un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (BAIIA) et des flux de trésorerie supérieurs aux prévisions, ainsi qu’une première augmentation du nombre de clients actifs en deux ans.

La direction a indiqué avoir l’intention de donner la priorité à la croissance et à l’amélioration des flux de trésorerie.

L’analyste Frédéric Tremblay, de Valeurs mobilières Desjardins, voit un potentiel de progrès, mais reste prudent compte tenu du stade précoce des efforts de croissance et des défis potentiels liés à un environnement macroéconomique mitigé.

En dépit d’un manque de dynamisme du chiffre d’affaires, les ventes nettes ont été de 40,5 millions de dollars canadiens, -14,2% en glissement annuel, ce qui est conforme aux attentes.

Le BAIIA ajusté de 1,5 million de dollars canadiens a été légèrement supérieur aux prévisions de Frédéric Tremblay, qui s’attendait à 0,8 million de dollars.

L’entreprise a bénéficié d’initiatives liées aux prix, aux coûts et à l’efficacité. Les flux de trésorerie disponibles ont été positifs au cours du trimestre. Les liquidités disponibles à la fin de la période s’élevaient à 24,9 millions de dollars canadiens.

Marché Goodfood comptait 124 000 clients actifs au 1er trimestre, contre 116 000 au 4e trimestre de l’exercice 2023.

L’analyste de Desjardins pense que la saisonnalité et l’augmentation des crédits et des incitations ont contribué à la première augmentation du nombre de clients actifs de la société depuis le 1er trimestre de l’exercice 2022.

La direction a indiqué que les coûts d’acquisition de clients ont considérablement diminué depuis le quatrième trimestre de 2023.

Les gains de clients comprennent les nouveaux utilisateurs et les clients qui reviennent, car selon Frederic Tremblay, Goodfood a pu saisir des occasions avec ses anciens clients et ses clients qui étaient inactifs.

La direction continue de se concentrer sur la croissance des ventes et l’amélioration du flux de trésorerie.

Frederic Tremblay maintient sa recommandation de conserver le titre ainsi que son cours-cible de 0,75 $.

«Bien que le premier trimestre ait été encourageant et que nous voyions une marge de progression pour l’exercice 2024 et au-delà, nous pensons qu’un environnement macro-économique mitigé pourrait augmenter le niveau des incitatifs ou efforts marketing nécessaires pour alimenter la croissance. Cela pourrait entraîner une certaine volatilité trimestrielle de la base de clients, du taux de commande ou de la valeur moyenne des commandes», conclut l’analyste.

 

Matthieu Hains 

 

 

Netflix (NFLX, 481.24 $US) : Netflix gagne la «guerre du streaming»

Netflix (NFLX, 481.24 $US) : Netflix gagne la «guerre du streaming»

Pour l’analyste de Bank of America Jessica Reif Ehrlich, il n’y a pas de doute : c’est de plus en plus clair que Netflix a gagné la «guerre du streaming». Pourquoi ? Parce qu’au cours des 18 derniers mois, les changements observés dans la dynamique des marchés, l’importance accordée par les investisseurs à la profitabilité et les différentes grèves dans le milieu de la production ont poussé plusieurs entreprises de diffusion de contenu à réévaluer leurs aspirations de vidéo sur demande. «Ces différents changements sont une reconnaissance tacite que toutes les entreprises dans le secteur ne seront pas en mesure d’aller chercher l’audience et l’offre de Netflix», dit Jessica Reif Ehrlich.

Cette réalité s’avère bénéfique pour Netflix et l’industrie, croit Bank of America, puisque les occasions pour la société d’acheter du contenu provenant de boîtes de productions indépendantes seront plus nombreuses, ce qui lui procurera plus de latitude, tout en diminuant grandement le risque de financer elle-même son offre. L’institution financière note d’ailleurs que le contenu provenant de sous-traitants de la plateforme domine son plus récent palmarès des 10 productions les plus populaires.

Mais surtout, Netflix continue de faire le plein d’abonnés depuis la mise en place de sa politique de restriction de partage de mots de passe, et le lancement de son service à bas prix qui inclut l’arrivée de publicités. Plus de 20 millions de personnes y ont souscrit depuis le mois de mai dernier.

À l’approche de ses résultats du quatrième trimestre de l’exercice 2023, qui seront présentés le 23 janvier, Bank of America hausse donc ses attentes de revenus de 8,69 milliards de dollars américains (G$US à 8,79 G$US. Les attentes pour l’exercice financier de 2024 passent aussi de 39,2 G$US à 39,5 G$US.

En se basant sur un ratio de 23 fois les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissements prévu en 2025, Bank of America maintient non seulement sa recommandation d’achat de l’action de Netflix, qui se négocie au Nasdaq, mais hausse son cours cible sur un an, qui passe de 525 $US à 585 $US

 

Dominique Talbot

 

Restaurant Brands (QSR, 102,44 $): le propriétaire de Burger King rachète 1200 emplacements aux États-unis 

Restaurant Brands (QSR, 102,44 $): le propriétaire de Burger King rachète 1200 emplacements aux États-unis 

Le holding de restauration rapide torontois Restaurant Brands International (RBI) a annoncé mardi qu’il achèterait le plus grand franchisé américain de sa filiale Burger King, Carrols Restaurant Group, dans une transaction au comptant d’environ 1 milliard de dollars américains (G$US).

Avec 1 022 restaurants Burger King dans 23 États ainsi que 60 restaurants Popeyes Louisiana Kitchen dans six États, Carrols possède au moins 15% du réseau américain de Burger King.

Selon les termes de l’accord, RBI, paiera 9,55 $US par action en espèces pour acquérir toutes les actions émises et en circulation de Carrols qui ne sont pas déjà détenues par RBI ou ses affiliés.

RBI financera la transaction avec 200 millions de dollars de liquidités et 750 millions de dollars de dettes, et elle ne devrait pas avoir tellement d’effet sur le bénéfice par action ajusté, les coûts de l’entreprise seront compensés par des investissements sélectionnés. Selon Andrew Strelzik, analyste à BMO Marchés des capitaux, le bénéfice par actions sera affecté de 0,00-0,05 $.

RBI prévoit de rénover environ 600 des restaurants Burger King acquis à un rythme de 120 par an en moyenne au cours des cinq prochaines années. En conséquence, le portefeuille de Carrols sera presque entièrement modernisé d’ici 2028.

Les rénovations seront faites en utilisant 500 millions de dollars américains de flux de trésorerie et d’exploitation provenant des restaurants acquis.

Bien que Andrew Strelzik comprenne que la réaction initiale du marché fût peu enthousiaste à l’égard de la transaction, il pense que la stratégie est solide et y voit une occasion de refranchiser les magasins Carrols en réalisant des bénéfices significatifs.

Il ajoute que le principal avantage de la transaction sera d’accélérer de manière significative le rythme des rénovations et de fournir la preuve que ces rénovations rapportent, ce qui devrait inciter les franchisés à initier leurs rénovations à un rythme plus rapide que ne l’aurait fait un co-investissement.

L’analyste de la BMO pense que le marché est également inquiet que l’augmentation du nombre de restaurants sous la gouverne de l’entreprise introduise plus de volatilité, mais ne considère pas cette hausse comme un problème. La proportion de 96% de franchisés reste tout à fait dans la fourchette pour son secteur.

Andrew Strelzik estime que Restaurant Brands international pourra refranchiser le portefeuille de Carrols d’ici à la fin de 2028 pour une valeur totale de 1,5-2,0 G$US et réitère sa cote de «surperformance» et son cours-cible de 115$.

 

Matthieu Hains