Le titre de Dollarama peine à se sortir d'un corridor. (Photo: 123RF)
Que faire avec les titres Québecor, Tesla et Dollarama? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.
Québecor (QBR.B, 31,59$): de quoi aura l’air la plateforme nationale sans fil?
En attendant l’approbation d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada pour l’acquisition de Freedom Mobile, la CIBC regarde comment Québecor pourrait lancer une plateforme nationale sans fil.
L’analyste Stephanie Price croit que Québecor a réalisé l’acquisition de Freedom Mobile à coût attrayant, surtout en tenant compte du contrat d’accès au réseau sans fil de Rodgers en place, ce qui permettra à l’entreprise de réduire ses dépenses d’investissement de capital tout en ajoutant à sa capacité d’offrir de meilleurs forfaits et une itinérance accrue.
Lorsque le lancement officiel de Freedom sera fait chez Québecor, elle s’attend à ce que l’entreprise se concentre sur la croissance de ses abonnés en plus d’obtenir un impact sur le revenu moyen par abonné et le taux de résiliation à court terme pendant le processus de nationalisation de la plateforme.
La croissance d’abonnées devrait tourner autour de 300 000 ajouts par année, un peu plus que les 250 000 qu’avait Freedom avant l’annonce de l’acquisition. Stephanie Price s’attend à ce que Québecor se concentre sur ses prix pour attirer de nouveaux clients, ce qui devrait aussi signifier une diminution du revenu moyen par abonné d’environ 2%, soit à peu près ce qui avait été observé au lancement de Fizz par Québecor.
La CIBC estime à environ 200 M$ annuellement les dépenses d’investissement en capital pour Freedom dédiées à l’expansion du réseau. L’institution financière perçoit Québecor comme étant bien positionnée pour obtenir des spectres 5G à la prochaine enchère.
La CIBC réitère sa prévision de surperformance du titre de Québecor face à son secteur d’activité et maintient son cours cible à 35$.
Tesla (TSLA, 197,79$ US): les livraisons devraient être bonnes
Tesla (TSLA, 197,79$ US): les livraisons devraient être bonnes
Avec les yeux de tout le marché fixés sur la capacité de Tesla à livrer des véhicules dans un contexte macroéconomique vacillant, Wedbush s’attend à ce que les chiffres de livraison pour le premier trimestre soient bons.
La demande est robuste depuis que le fabricant automobile a diminué le prix de son modèle Y/3 au début de l’année, souligne l’analyste Daniel Ives. Avec les bons résultats en provenance de Chine, Tesla devrait être en mesure d’atteindre environ 420 000 unités pour le trimestre, peut-être plus si la logistique autour des livraisons est favorable.
Cela dit, ajoute-t-il, le contexte macroéconomique demeure incertain et il ne serait pas surpris de voir d’autres baisses de prix aux États-Unis et en Chine au cours de prochains mois pour stimuler la demande. Si cela devait se produire, Wedbush a bon espoir que les marges brutes ne soient pas sacrifiées au profit du volume en raison de la capacité de production de Tesla.
Le dynamisme du marché chinois sera la clé pour le fabricant de voitures au premier trimestre, croit Daniel Ives. Compte tenu de la guerre de prix qui s’y livre actuellement, il avance que Tesla a été agressive et stratégique avec sa baisse de prix pour la Y/3, ce qui lui a permis de prendre des parts de marchés aux constructeurs locaux. Reste à voir si d’autres diminutions seront nécessaires pour augmenter de nouveau la demande, et les effets possibles sur les marges de l’entreprise.
Pour l’instant, toutefois, Tesla semble se diriger vers son objectif de livrer 1,8 million de véhicules pour 2023 (+38% comparativement à 2022).
Wedbush maintient sa prévision de surperformance du titre de Tesla face à son secteur d’activités ainsi que son cours cible de 225$ US.
Dollarama (DOL, 78,50$): solide quatrième trimestre
Dollarama (DOL, 78,50$): solide quatrième trimestre
Dollarama a présenté de solides résultats pour son quatrième trimestre 2023, en ligne avec les attentes du marché.
Martin Landry de Stifel GMP précise que le détaillant montréalais a présenté un bénéfice par action de 0,91$, en hausse de 23% et plus élevé que la prévision de Stifel (0,83$) et du marché (0,85$).
Les ventes en magasins comparables ont quant à elles grimpé de 15,9% sur une base annuelle, loin devant l’estimation de 9% de Stifel et le consensus de 9,7%. Ce résultat a été propulsé par une augmentation des transactions de 14,1% et de 1,6% du panier d’achats moyen.
L’analyste estime que cette croissance « anormale » provient fort probablement d’une hausse du trafic causée par le variant Omicron l’an dernier.
Les marges brutes se sont chiffrées à 44,6%, soit 54 points de base de moins qu’au même trimestre l’an dernier, mais tout de même au-dessus de la prévision de Stifel (44,1%). Le déclin serait attribuable à la pression continue appliquée aux changements d’habitudes des consommateurs, qui ont fait grimper les produits de consommation, et les coûts plus élevés de logistique.
La direction a révélé ses orientations pour 2024, notamment la croissance des ventes en magasins comparables entre 5% et 6%. Les marges brutes devraient remonter de 50 points de base d’ici la moitié de l’année 2024, et le bénéfice par action devrait s’arrêter quelque part entre 3,05$ et 3,15$.
Martin Landry dit s’attendre à une réaction positive du titre de l’entreprise grâce aux résultats présentés.