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À surveiller: Savaria, Telus et Magna International

Denis Lalonde|Publié le 14 février 2023

À surveiller: Savaria, Telus et Magna International

Telus a fait état de résultats financiers trimestriels relativement conformes aux prévisions au quatrième trimestre de 2022. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de Savaria, Telus et Magna international? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Savaria (SIS, 16,57$): des résultats trimestriels et des prévisions pour 2023 qui plaisent aux marchés

Le fabricant d’équipements pour personnes à mobilité réduite Savaria a dévoilé lundi matin des résultats financiers préliminaires pour l’exercice 2022 qui sont relativement conformes aux prévisions.

L’entreprise soutient que ses revenus pour 2022 seront d’environ 789 millions de dollars (M$), que son bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ajusté atteindra 120M$, ce qui donnerait une marge bénéficiaire de 15,2%.

«Ces chiffres laissent entendre que les revenus, le BAIIA ajusté et la marge bénéficiaire de l’entreprise au quatrième trimestre seront respectivement de 212,1M$, 33,1M$ et 15,6%», soutient l’analyste Zachary Evershed, de la Financière Banque Nationale. Ce dernier anticipait des revenus de 209,1M$, un BAIIA ajusté de 33,1M$ et une marge bénéficiaire de 15,8%.

Le consensus des analystes prévoyait des revenus de 204,5M$, un BAIIA ajusté de 33,6M$ et une marge bénéficiaire de 16,4%.

La direction de Savaria a également émis es prévisions pour 2023, anticipant des revenus en hausse de 8% à 10% et une marge du BAIIA ajusté de 16%, estimant que la croissance organique des secteurs Accessibilité et Équipements médicaux «devrait se poursuivre en raison d’une combinaison d’un carnet de commandes élevé, des ventes croisées et d’une forte demande».

L’entreprise cite aussi l’intégration réussie de Handicare «et le progrès vers la réalisation de la prochaine phase stratégique de synergies conformément aux plans et sa capacité à continuer de gérer efficacement les défis de la chaîne d’approvisionnement».

«Ces prévisions voudraient dire que Savaria anticipe des revenus de 852M$ à 868M$ et un BAIIA ajusté de 136M$ à 139M$. Nous misons sur des revenus de 845,5M$, sur un BAIIA ajusté de 143,6M$ et sur une marge bénéficiaire de 17% (consensus à 829,6M$, 139,3M$ et 16,8%)», précise Zachary Evershed.

Ces prévisions excluent les impacts potentiels de toute nouvelle acquisition.

Savaria dévoilera officiellement ses résultats financiers de 2022 après la fermeture des marchés le 15 mars.

L’analyste de la Financière Banque Nationale conserve sa recommandation de «surperformance» et son cours cible sur un an de 19$, donnant au titre une évaluation de 10 fois le ratio valeur d’entreprise/BAIIA de l’exercice 2024.

Le titre de Savaria a terminé la séance de lundi sur un gain de 1,40$, ou de 9,23% à 16,57$.

 

Telus (T, 27,22$): l’analyste de BMO réduit légèrement son cours cible sur un an

Telus (T, 27,22$): l’analyste de BMO réduit légèrement son cours cible sur un an

L’un des trois piliers canadiens des télécommunications, Telus, a fait état de résultats financiers trimestriels relativement conformes aux prévisions au quatrième trimestre de 2022, mais les prévisions pour 2023 ont laissé l’analyste Tim Casey, de BMO Marchés des capitaux, sur son appétit.

Telus a dévoilé des revenus en hausse de 4% sur un an à 5,06 milliards de dollars (G$) pour la période, un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ajusté en progression de 11% à 1 689G$ et un bénéfice par action stable à 0,23$. Le consensus des analystes misait sur des revenus de 5,01G$, un BAIIA ajusté de 1,69G$ et sur un bénéfice par action de 0,30$.

«Pour 2023, la direction de Telus y est allée de prévisions plutôt tièdes avec des revenus et un BAIIA relativement conformes aux prévisions, mais avec des flux de trésorerie libres de 2G$, alors que le consensus espérait 2,8G$», note Tim Casey.

Ce dernier précise que Telsu prévoit que ses revenus devraient augmenter de 11% à 14% en 2023 (consensus +11%), le BAIIA ajusté devrait grimper de 9,5% à 11% (consensus 11%) et les dépenses en capital devraient atteindre 2,6G$ (conforme aux prévisions).

«Le manque à gagner du côté des flux de trésorerie est attribuable à des éléments exceptionnels comme des frais de restructuration et à des hausses de frais d’intérêts et d’approvisionnement. Cela est décevant, mais il s’agit d’éléments transitoires et non structurels», croit-il.

L’analyste souligne malgré tout la bonne performance de Telus du côté de la téléphonie mobile avec un gain de 112 000 abonnés et un revenu moyen par utilisateur qui a augmenté de 2%, «ce qui est légèrement supérieur aux performances des concurrents dans un environnement concurrentiel».

La déception des flux de trésorerie libres fait toutefois en sorte que Tim Casey abaisse son cours cible sur un an sur le titre de l’entreprise, lui qui passe de 33$ à 32$, alors que sa recommandation de «surperformance» reste intacte.

 

 

Magna International (MG, 74,56$, 55,92$ US): relever la barre

Magna International (MG, 74,56$, 55,92$ US): relever la barre

Le titre du fabricant de pièces de véhicules Magna International a «capitulé» et à sa valeur actuelle, le potentiel de baisse est limité, croit Tom Narayan, analyste à RBC Marchés des capitaux.

Ce dernier estime toutefois que l’entreprise doit mener à bien son plan pour regagner la confiance des investisseurs.

«Les résultats financiers du premier trimestre de l’exercice 2023 devraient être en recul par rapport à ceux de l’an dernier. Par contre, si les prévisions pointent vers une amélioration séquentielle, cela pourrait rendre plus attrayante la possibilité d’une remontée en deuxième moitié d’année», dit-il.

Pour 2023, l’entreprise devrait faire progresser ses revenus de 5% à 9%, alors que la marge bénéficiaire sur son bénéfice avant intérêts et impôts ajusté devrait augmenter de 4,1% à 5,1%.

«Nos prévisions sont à mi-chemin des attentes, mais nous croyons qu’il y a de la place pour une amélioration. L’augmentation des coûts de la main-d’œuvre est là pour rester, mais nous notons que les prix du gaz naturel en Europe sont loin sous leur moyenne de 2022 et les prix de l’électricité sont également en baisse», explique l’analyste.

La normalisation des prix de l’énergie pourrait même constituer un vent de dos pour Magna, d’après lui. «Nous ne croyons pas que les problèmes de l’entreprise sont de nature structurelle en ce moment, mais il faudra du temps avant que les marges bénéficiaires ne s’améliorent», raconte-t-il.

Tom Narayan ajoute que Magna International augmente ses investissements dans des «tendances lourdes» comme l’électrification des véhicules afin de saisir des occasions de croissance plus importantes. Cela pénalise les marges bénéficiaires de la société à court terme, mais pourrait contribuer à une croissance de ses activités durant la seconde moitié de la décennie.

«Si l’entreprise est capable d’exécuter son plan de match, nous croyons qu’elle pourrait effectuer la transition vers un modèle d’affaires plus rentable», dit-il.

L’analyste conserve sa recommandation de «surperformance» sur le titre, mais diminue son cours cible sur un an qui passe de 65$ US à 58$ US.