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À surveiller: SNC-Lavalin, Canadian Natural Resources et Aritzia

Jean Gagnon|Publié le 09 mai 2022

À surveiller: SNC-Lavalin, Canadian Natural Resources et Aritzia

Benoit Poirier, analyste chez Desjardins, maintient sa recommandation d’achat pour le titre de SNC-Lavalin. (Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de SNC-Lavalin, Canadian Natural Resources et Aritzia? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

SNC-Lavalin (SNC, 25,78 $): toujours en période de transition, mais le potentiel à long terme demeure intact

Bien qu’il admet avoir été quelque peu déçu des résultats du 1er trimestre, Benoit Poirier, analyste chez Desjardins, maintient sa recommandation d’achat pour le titre de SNC-Lavalin, car les principaux piliers qui soutiennent sa thèse à long terme demeurent intacts. Il abaisse néanmoins légèrement son cours cible de 43 $ à 42 $.

D’abord, l’analyste croit que le carnet de commande des projets clé en main forfaitaire qui gruge les bénéfices de la firme depuis quelques années devrait être réduit à 450 millions à la fin de l’année 2022.

Mais aussi, l’analyste croit que les flux de trésorerie libre deviendront positifs en 2023. Enfin, il prévoit une accélération des bénéfices de ses services d’ingénierie qui sont au cœur de ses opérations.

Les résultats du 1er trimestre ont été inférieurs aux attentes principalement à cause de la faiblesse des marges du secteur des services d’ingénierie, explique l’analyste. Les bénéfices avant intérêts et impôts du secteur ont été de 127 millions $, alors que l’analyste avait prévu 131 millions $, soit une marge de 7,6%, alors que l’objectif de la firme pour l’année est de 8%-10%.

Le carnet de commandes de projets clé en main forfaitaires est passé de 1,2 milliard $ à 1,0 milliard $ durant le 1er trimestre, et les trois projets restants continuent d’avancer. Malheureusement, la COVID n’a pas aidé, note l’analyste. La direction a révélé qu’à l’un de ses projets en Ontario, 62% de ses employés ont eu à s’absenter à un moment ou à un autre pour cause de maladie.

Quant aux flux de trésorerie provenant des opérations, ils ont aussi raté les attentes au 1er trimestre se situant à — 134 millions $, alors que l’analyste prévoyait — 80 millions $.

 

Canadian Natural Resources (CNQ, 82,64 $): la meilleure du lot selon l’analyste de la BMO

Canadian Natural Resources (CNQ, 82,64 $): la meilleure du lot selon l’analyste de la BMO

Grâce à une performance supérieure à celle de ses concurrents, à sa structure de coûts, à sa taille et à la diversification de sa production, la pétrolière de Calgary réussit à générer un niveau de flux de trésorerie libre qui lui permet de retourner le capital vers ses actionnaires à un rythme supérieur à celui de ses concurrents.

Conséquemment, l’analyste Randy Ollenberger de BMO Marchés des capitaux, maintient sa cote à «surperformance» et hausse son cours cible de 92,00 $ à 95,00 $.

Pour son 1er trimestre, la firme annonce des flux de trésorerie par action de 4,21 $, alors que le consensus des analystes tablait sur 4,05 $ par action. Elle a produit 1,285 million de barils équivalent pétrole par jour, sensiblement ce que les analystes prévoyaient.

Les dépenses en capital ont totalisé 976 millions $, soit quelque peu en deçà des attentes de 1,043 million $. La firme a investi 482 millions $ pour réaliser quelques acquisitions mineures qui permettront néanmoins d’activer d’autres occasions de croissance à long terme, note l’analyste.

La firme a généré 4 milliards de flux de trésorerie libre avant dividende et a versé 700 millions $ en dividendes en plus de racheter pour 1,1 milliard $ de ses propres actions, indique l’analyste.

Le niveau de dette nette que la firme vise est de 8 milliards $, et lorsqu’il sera atteint, elle entend allouer une plus grande partie de ses flux de trésorerie libre au retour de capital vers ses actionnaires.

 

Aritzia (ATZ, 39,00 $): deux séances boursières difficiles

Aritzia (ATZ, 39,00 $): deux séances boursières difficiles

Le cours de l’action du détaillant de vêtements et designer de Vancouver a perdu plus de 15% de sa valeur en 2 jours, jeudi et vendredi dernier, à la suite de la divulgation de ses résultats du 4e trimestre de son année financière 2022 qui pourtant n’étaient pas si mauvais.

Mark Petrie, analyste chez Marchés des capitaux CIBC, estime pour un que la firme a réalisé un autre solide trimestre alors qu’elle rapportait des revenus bien au-delà des attentes des analystes, ainsi que des prévisions de la firme elle-même. Et cela à travers tous ses canaux de distribution.

La firme a également réalisé une bonne performance quant à ses marges, et cela en dépit des pressions inflationnistes, sans pour cela devoir hausser ses prix, explique l’analyste.

Les perspectives émises par la firme ont peut-être toutefois ralenti l’enthousiasme des investisseurs. Pour l’instant, les ventes semblent maintenir le rythme pour le 1er trimestre de la nouvelle année financière alors que l’on s’attend à une croissance de 50% sur l’année précédente. La firme s’attend toutefois à une croissance de 20% pour l’ensemble de l’année financière.

Alors que cela signifierait une décélération pour le reste de l’année, l’analyste croit qu’Aritzia a été trop conservatrice dans ses prévisions, comme cela lui est déjà arrivé dans le passé. Selon lui, des révisions à la hausse de ces prévisions sont probables.

Aritzia a continué de progresser aux États-Unis durant la dernière année, et ses ventes au sud de la frontière ont représenté 45% des ventes totales, note l’analyste. Non seulement le nombre de clients a plus que doublé lors de la dernière année financière, mais le momentum s’est accéléré alors que chaque nouveau magasin réalisait des ventes record lors du week-end d’ouverture.

L’analyste croit que le marché américain offre un potentiel de croissance significatif alors que le réseau de magasins et la reconnaissance de la marque ne cessent d’augmenter. Il maintient sa cote à «surperformance», mais il abaisse son cours cible de 64 $ à 54 $.