Les consommateurs cherchent encore plus de valeur pour leurs dollars et se dirigent de plus en plus vers les chaînes à rabais, soit le créneau de Dollarama. (Photo: 123RF)
Que faire avec les titres de Stella-Jones, Dollarama et CAE? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.
Stella-Jones (SJ, 78,86$): horizon favorable supporté par les prix
L’horizon à court terme est favorable pour Stella-Jones, estime la Banque TD, elle qui sera supportée par sa structure de prix.
L’analyste Michael Tupholme affirme être ressorti avec une vue constructive d’une rencontre d’investisseurs avec la direction de l’entreprise.
Il retient notamment de la réunion plusieurs points favorables, notamment la confiance exprimée par les dirigeants à atteindre les objectifs financiers 2023-2025 ainsi qu’envers sa position qui devrait lui permettre de tirer avantage de la croissance nord-américaine pour ses produits clés.
La direction affirme de plus garder le cap sur sa discipline d’allocation de capital et son intention de poursuivre la croissance de l’entreprise dans le futur.
Stella-Jones s’attend notamment à obtenir une augmentation de volume du côté des contrats l’an prochain (secteur qui représente environ 70% des ventes de poteaux). L’entreprise continue d’adopter la stratégie de viser des contrats plus longs dix ans au lieu de trois historiquement) avec des entreprises de services publics qui cherchent à s’assurer de l’approvisionnement nécessaire à leur propre croissance.
L’analyste estime également que la structure de prix de Stella-Jones la propulse jusqu’au début de 2024.
Pour ce qui est des incertitudes, la direction a réitéré ce qu’elle avait affirmé au troisième trimestre, c’est-à-dire que les taux d’intérêt élevés pourraient restreindre la croissance de demande de poteaux l’an prochain. L’ajout récent de capacité à travers l’industrie pourrait de plus mettre de la pression sur la tarification en 2024.
La Banque TD maintient sa recommandation d’achat du titre de Stella-Jones ainsi que son cours cible de 96$.
À SUIVRE: Dollarama (DOL, 97,98$): de la valeur pour les consommateurs et les actionnaires
Dollarama (DOL, 97,98$): de la valeur pour les consommateurs et les actionnaires
Dollarama est extrêmement bien positionnée pour affronter le climat économique incertain, elle qui offre de la valeur autant aux consommateurs qu’à ses actionnaires, estime RBC Marchés des capitaux.
L’analyste Irene Nattel prévoit un bénéfice par action de 0,86$, en ligne avec le consensus du marché et en hausse annuelle de 24%, malgré le fait qu’elle révise à la baisse son estimation de ventes en magasins comparables de 50 points de base à 8,5% et 4% respectivement pour le troisième et quatrième trimestre.
Cette révision fait suite aux récents résultats de plusieurs détaillants canadiens (Loblaw, Metro, Walmart et Canadian Tire) qui observent tous que si l’inflation se modère actuellement, la croissance des salaires traîne de la patte face à l’indice des prix à la consommation. La consommation discrétionnaire est ainsi diminuée d’encore plus par une dette des ménages plus élevée.
Les consommateurs cherchent donc encore plus de valeur pour leurs dollars et se dirigent de plus en plus vers les chaînes à rabais, mentionne Irene Nattel, ce qui les emmènent notamment dans le créneau de Dollarama.
La RBC réitère qu’elle considère Dollarama comme un placement clé, elle qui possède un modèle d’affaires qui répond aux besoins actuels des consommateurs en raison du climat économique incertain et des pressions sur les finances des gens.
À son avis, le titre de l’entreprise demeure attirant parce qu’elle possède une excellente visibilité, une possibilité de croissance soutenue, l’apport de Dollarcity et un retour continuel en capital pour les actionnaires, autant via l’expansion du dividende qu’avec le programme de rachat d’actions.
La RBC maintient sa prévision de surperformance du titre de Dollarama face à son secteur d’activités et rehausse son cours cible de 105$ à 113$.
À SUIVRE: CAE (CAE, 26,45$): tirer avantage de la faiblesse du titre
CAE (CAE, 26,45$): tirer avantage de la faiblesse du titre
Le titre de CAE a été mis à mal ces derniers mois. Cette baisse fait toutefois de l’entreprise une cible de choix pour les investisseurs, avance la Banque Scotia.
L’action de l’entreprise québécoise a chuté de 21% depuis la mi-septembre, souligne l’analyste Konark Gupta, ce qui en fait le titre le plus attirant du secteur en tenant compte de l’ajustement du risque.
Pourquoi cette dévaluation? Il semble que le marché ait initialement eu des inquiétudes avec la valorisation (relativement au manque de comparables directs), puis à cause d’un délai de deux à quatre trimestres dans le rattrapage de la marge dans le secteur de la défense, à quoi s’est récemment ajoutée une préoccupation relative à la demande dans le secteur civil, avec la mise en lumière des problèmes de Pratt & Whitney avec son moteur GTF.
L’analyste recommande de tirer avantage de la faiblesse actuelle du titre, qui semble laisser croire que le marché n’assigne aucune valeur au secteur de la défense et sous-évalue le secteur civil. Il affirme que la valorisation actuelle ne fait aucun sens : le titre s’échange à 11 fois le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) annualisé alors qu’il s’échangeait principalement quelque part entre 10 et 13 fois avant la pandémie. Qui plus est, les plus proches comparables, Boeing et Lockheed Martin, s’échangent respectivement à 23 et 13 fois le consensus pour 2024.
Il voit de plus des catalyseurs potentiels à court terme, notamment le désinvestissement dans le secteur soins de la santé, la reprise des retours aux actionnaires (dividende ou rachat d’actions) et plus de précisions sur les délais du côté des contrats de la défense.
La Banque Scotia maintient sa prévision de surperformance du titre de CAE face à son secteur d’activités ainsi que son cours cible de 36,50$