L'analyste Daniel Ives, de Wedbush, relève son cours cible sur le titre de Tesla. (Photo: 123RF)
Que faire avec les titres de Tesla, Cargojet et Intact? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Tesla (TSLA, 237,49 US$): la stratégie de baisser les prix a été un gros succès et l’analyste de Wedbush hausse substantiellement son cours cible
Dès le 21 décembre dernier, en s’appuyant sur une forte conviction que le secteur des véhicules électriques allait faire des gains importants en 2024 et que l’on allait assister à une stabilisation des marges, Daniel Yves, analyste à Wedbush, réitérait sa recommandation de «surperformance» pour le fabricant américain, et il augmentait son cours cible de 310$US à 350$US. Il dit croire que la société atteindra une capitalisation boursière de 1 000 milliards de dollars américains (G$US) en 2024, et ce, malgré le scepticisme de plusieurs analystes.
Les plus récents chiffres de production divulgués le 2 janvier semblent lui donner raison. Au 4e trimestre, la production a été de 495 000 véhicules alors que les attentes étaient plutôt de l’ordre de 480 000. Les livraisons du Model 3/Y ont été de 477 000 unités durant le trimestre et ont été principalement fortes en Chine. La direction divulguera ses résultats du trimestre, ainsi que ses prévisions pour l’année 2024, le 24 janvier.
Daniel Ives rappelle que le discours des analystes en début d’année 2023 était plutôt négatif alors que la demande semblait vouloir s’effriter et que la concurrence se faisait de plus en plus forte. Mais c’est là que Tesla a réagi en coupant les prix de ses véhicules, visant ainsi principalement le marché chinois. La stratégie, pourtant considérée à ce moment comme très risquée, s’avère aujourd’hui avoir été un grand succès, ne peut que conclure l’analyste. Tesla peut maintenant augmenter ses prix dans cette région alors qu’elle se retrouve devant une solide demande, note-t-il.
Pour l’année 2024, Daniel Ives estime que la production pourrait augmenter de 25-30% comparativement à l’année précédente, ce qui se traduirait par une production de 2,2 à 2,3 millions d’unités.
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Cargojet (CJT, 116,00 $): le titre s’enflamme à la mi-novembre à la suite de l’annonce d’un programme de rachat d’actions
Depuis la divulgation de ses résultats du 3e trimestre le 7 novembre dernier, le titre de la compagnie aérienne de Mississauga spécialisée dans les vols réguliers cargo s’est envolé pour passer de 85 $ à 116 $.
Pourtant, peu de choses ont changé si ce n’est que les commentaires glanés ici et là suggèrent que les marchés finaux pour ce secteur semblent vouloir se stabiliser bien qu’un état de surcapacité persiste toujours, explique Cameron Doerksen, analyste à la Financière Banque Nationale.
Les plus récents chiffres de l’Association du transport aérien international (IATA) indiquent que le traffic aérien du vrac globalement était en hausse de 3,8% en octobre comparativement à l’année précédente, un troisième mois de hausse successive, mais ce qui est encore 2,4% inférieur au niveau de 2019. La capacité de l’industrie demeure 13,1% supérieure au niveau de l’année précédente.
Selon l’analyste de la Nationale, la hausse du cours de l’action depuis novembre s’expliquerait surtout par l’annonce d’un programme de rachat d’actions dans le cours normal des activités faites à ce moment-là.
Il maintient sa recommandation à «performance égale au secteur», mais il hausse son cours de 109$ à 129$. Comparativement aux autres sociétés dans le secteur du vrac, Cargojet se débrouille relativement bien, selon lui. Le transporteur a maintenu ses revenus au dernier trimestre au même niveau que l’année précédente, tout en gérant ses coûts de façon à maintenir de bonnes marges.
Néanmoins, l’analyste craint que les résultats des quelques prochains trimestres demeurent mitigés, ce qui explique que sa recommandation à court terme pour le titre demeure plutôt neutre.
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Bien qu’il maintient son opinion que le titre de la compagnie d’assurance canadienne a sa place dans les portefeuilles compte tenu de sa croissance et de sa profitabilité à long terme, ainsi que de ses attributs défensifs, Geoffrey Kwan, analyste chez RBC Marchés des capitaux, réduit sa recommandation de «surperformance» à «performance égale au secteur» tout en maintenant son cours cible à 228$.
La recommandation précédente de l’analyste reposait entre autres sur le fait qu’il estimait que le titre était très attrayant alors qu’il se négociait à un multiple de 2 fois le ratio cours/valeur comptable et que la société continuait de montrer de solides résultats financiers dans un contexte économique qui lui était favorable.
Mais alors que le titre se négocie maintenant à 2,5 fois son ratio cours/valeur comptable, l’analyste estime que le titre est maintenant très bien évalué, et il préfère se tourner vers d’autres titres du secteur.
L’analyste mentionne toutefois que l’entreprise devrait continuer de livrer d’excellents résultats financiers en 2024 alors qu’elle profitera d’une forte croissance des primes et de revenus d’investissement plus élevés dans un contexte où les pertes pour catastrophe pourraient être nettement moins élevées en 2024 qu’elles ne l’ont été en 2023.
La société divulguera le 13 février prochain ses résultats financiers du 4e trimestre 2023.
