Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

L’action de la semaine: Hydro One

Morningstar|10 juin 2024

L’action de la semaine: Hydro One

(Photo: 123RF)

Faits importants à retenir sur le titre de Hydro One (H, 40.80$)

Nous pensons que Hydro One mérite une prime par rapport à ses pairs en raison d’une exécution solide et d’opportunités de croissance supérieures à la moyenne, mais nous ne pensons pas que la société mérite un fossé.

En règle générale, les entreprises de services publics disposent d’un monopole sur le territoire qu’elles desservent grâce à des permis gouvernementaux exclusifs. Cet avantage disparaît lorsque le gouvernement devient actionnaire.

Le régulateur de Hydro One, la Commission de l’énergie de l’Ontario, s’est avéré être un bon partenaire. Les rendements sont plus faibles qu’aux États-Unis, mais les revenus incitatifs et le découplage des revenus sont bénéfiques pour les actionnaires.

C’est peut-être une bonne idée pour les citoyens de détenir une part importante de leur compagnie d’électricité, mais qu’est-ce que cette influence signifie pour les investisseurs?

Si vous habitez en Ontario et que vous voulez vous sentir un peu mieux au sujet de votre facture d’électricité, vous pouvez acheter des actions de Hydro One. Vous obtiendrez des dividendes comparables à ceux d’une société de services publics et une faible incertitude, ce qui constitue un bon pari défensif par les temps qui courent. Mais nous ne voyons pas comment les actionnaires de Hydro One pourraient prétendre à des avantages concurrentiels.

 

Un titre de société de services publics à revenu avec une touche politique

Andrew Bischof, stratège sectoriel, explique qu’en règle générale, les monopoles sur les territoires de service et les avantages en termes d’efficacité sont les principales sources de fossé économique pour les entreprises de services publics réglementées. La compagnie d’électricité se voit accorder un accès exclusif à un marché. Mais dans le cas de Hydro One, le principal actionnaire est la province de l’Ontario, ce qui signifie que l’influence de la politique ne constitue pas exactement un avantage concurrentiel.

Andrew Bischof déclare qu’il n’est pas certain que la province n’adoptera pas à l’avenir des lois aux dépens des actionnaires et que l’incertitude politique constitue le principal risque pour les bénéfices futurs d’Hydro One.

 

La direction de Hydro One offre une prime malgré l’absence de fossé

Contrairement à l’environnement politique, nous considérons que l’environnement réglementaire est constructif et stable, ce qui contribue à une faible cote d’incertitude dans l’ensemble. Grâce au flux de trésorerie régulier de Hydro One provenant des activités sous-jacentes et à une direction qui continue d’agir sur tous les fronts, nous continuons de penser que la société sera en mesure d’atteindre l’objectif de croissance des bénéfices annuels de 5 % à 7 % fixé par la direction.

Et cet objectif de croissance élevé s’explique par le fait que Hydro One devrait investir plus de 11 milliards de dollars canadiens dans ses activités entre 2024 et 2027, sans faire appel à des capitaux extérieurs. Ce n’est pas quelque chose que toutes les entreprises de services publics peuvent faire.

Le Taureau

-Les actifs réglementés de transmission et de distribution de Hydro One assurent la clarté des flux de trésorerie.

-Le plan d’investissement de l’entreprise fait que nos prévisions de croissance dépassent le point médian des prévisions de 5 à 7% de la direction jusqu’en 2028.

-La demande de tarification conjointe approuvée par la société offre des possibilités d’investissements supplémentaires pour la croissance.

 

L’ours

-Hydro One est confrontée à un risque politique important du fait de la participation de 47 % de la province de l’Ontario.

-L’environnement réglementaire canadien offre des rendements autorisés inférieurs à ceux des États-Unis.

-Comme pour tous les services publics réglementés, la hausse des taux d’intérêt augmentera les coûts de financement et pourrait rendre le dividende moins attrayant pour les investisseurs.

 

Un texte d’Andrew Willis, paru en anglais sur Morningstar