Le Nasdaq n'a pas manqué de souligner l'arrivée de Sonder sur son tableau d'affichage principal. (Photo: courtoisie)
L’entreprise de services d’hébergement Sonder (SOND, 8,22 $US), fondée en 2012 par les Québécois Francis Davidson et Martin Picard, a officiellement fait son entrée au Nasdaq le 19 janvier après une fusion avec la société d’acquisition à vocation spécifique (SPAC) Gores Metropoulos II.
Au fil des ans, Sonder a grossi de manière organique et compte aujourd’hui 6300 unités de logement dans 35 villes réparties dans une dizaine de pays, en plus des États-Unis, du Canada et du Mexique.
L’équipe de direction de Sonder n’était pas à New York pour célébrer son arrivée au Nasdaq en raison des restrictions liées au variant Omicron. La cérémonie est pour le moment prévue en mars.
Le titre de la société a connu une première journée difficile, terminant la séance sur un recul de 0,15 $US, ou de 1,79%, à 8,22 $US, mais cela n’a pas semblé décourager Francis Davidson, PDG de l’entreprise de 1500 employés basée à San Francisco, mais qui compte aussi des bureaux à Montréal, Denver, Londres et Amsterdam.
«C’est un moment incroyable pour l’entreprise. Enfin faire la transition vers une entreprise à capital ouvert, c’est très excitant pour toute l’équipe en interne. Ce n’est pas la fluctuation quotidienne du titre qu’il faut regarder, mais sa performance à long terme. C’est ce qui va déterminer le succès de l’entreprise», explique Francis Davidson.
Ce dernier est encouragé par la performance de l’entreprise au 3e trimestre, qui a vu les revenus grimper de 155% sur un an à 67,5 millions de dollars américains (M$ US). Pour l’ensemble de l’exercice 2021, Sonder a relevé ses prévisions de revenus entre 200 et 205 M$ US, elles qui étaient précédemment de 180 à 190 M$ US.
La perte nette au troisième trimestre s’était chiffrée à 64,6 M$ US, comparativement à 55,5 M$ US un an plus tôt.
«Nous n’avons pas encore dévoilé nos résultats financiers du quatrième trimestre, mais l’indicateur clé de performance du revenu disponible par chambre était, au 31 décembre, plus élevé qu’à la période correspondante en 2019, avant le début de la pandémie», affirme le PDG.
L’entrée en Bourse permet à l’entreprise de toucher un montant de 450 M$ US, qui sera principalement alloué à la construction de nouveaux emplacements et au développement de la technologie, par exemple pour automatiser les demandes d’arrivées hâtives ou de départs tardifs sur son application.
«Nous avons 15 équipes qui travaillent sur l’amélioration de notre système technologique, qui ont toutes des ramifications à Montréal», dit le PDG.
Francis Davidson soutient que Sonder a toujours l’ambition de devenir l’un des joueurs les plus importants au monde, sinon le plus important, dans l’industrie de l’hébergement. Le plan passe par l’ajout d’une offre qui ne se limitera pas aux appartements et aux chambres d’hôtel, mais qui passera aussi par des chalets, des logements dans des stations balnéaires et des villas.
«On n’a pas bâti Sonder pour faire une acquisition rapide et vendre à un plus gros joueur de l’industrie de l’hébergement. On veut, sur plusieurs décennies, bâtir une entreprise qui va faire sa marque et pour y parvenir, il y avait juste une transition possible et c’était d’entrer en Bourse», dit-il.
Sonder n’a réalisé aucune acquisition depuis sa fondation et la direction se dit ouverte à cette possibilité, mais en misant sur sa croissance organique pour atteindre ses objectifs.
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