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Les entreprises qui offrent des services de vidéo sur demande par abonnement, une tendance déjà bien engagée depuis quelques années par des géants comme Netflix et Amazon (Prime Video), ont profité de la pandémie pour étendre encore davantage leur emprise tentaculaire dans le milieu de la webdiffusion. Alors qu’on observe un recul des abonnements aux services de télé traditionnelle, de plus en plus de joueurs se lancent dans la course au streaming et tentent d’accaparer des parts d’un marché en pleine ébullition. Difficile pour l’investisseur de prédire lequel finira par s’imposer, mais voici quelques pistes.
Les revenus de l’ensemble des services de vidéo sur demande (VSD) par Internet ont atteint plus de 4,5 milliards de dollars (G$) au Canada en 2019, selon le «Rapport de surveillance des communi- cations 2020»du Conseil de la radiodiffu- sion et des télécommunications canadiennes (CRTC), dans lequel sont notamment colligées des données d’Omdia, une entreprise indépendante de recherche et d’analyse. On y observe une hausse des revenus de 9,2 % par rapport à l’année précédente. «C’est loin d’être négligeable quand on pense que ceux de tous les diffuseurs privés s’élèvent à 5,8 G$et qu’ils ont baissé de 1 % en 2019», peut-on lire dans «La vidéo en ligne», un document d’information du Centre d’études sur les médias (CEM).
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Trois modèles dominent le marché des services de webdiffusion:celui par abonnement (Netflix, Amazon Prime Video, Disney+ et autres), celui où on paie à la pièce pour chaque visionnement (iTunes, Microsoft Movies & TV, Google Play, etc.), et le modèle financé par la publicité (YouTube, Facebook, etc.). De l’ensemble des services de VSD par Internet en 2019, au Canada, 58 % des revenus estimés proviennent d’entreprises au modèle avec abonnement. Netflix, avec des revenus de l’ordre de 1,5 G$, occupe le tiers des recettes, en croissance de 29% depuis 2015. Amazon Prime Video, dont les revenus sont estimés à 246,4 M$, en croissance de 7,2 % en un an, représente environ 6 % de l’ensemble des revenus. (NDLR Les données des plus récents services, comme Disney+ [lancé à la fin 2019], n’ont pas été recensées.)
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Les recettes de YouTube se chiffraient à 769,6 M$en 2019, soit 17 % du total, en hausse de 38,6 % depuis 2015. Celles d’iTunes s’élèvent à 377,3 M$, environ 8 % du total des revenus, en augmentation de 5,6% depuis 2015.
Les forces en présence