Titres en action: Enbridge, Cineplex, Manuvie, Sun Life, …
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 11 février 2022Voici une sélection d’annonces qui ont fait (ou vont faire) bouger les cours de ces entreprises:
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Enbridge (ENB.TO,55.28$) a affiché vendredi un bénéfice du quatrième trimestre en hausse de 3 % par rapport à la même période un an plus tôt. L’exploitant de pipelines a indiqué que son profit attribuable aux actionnaires ordinaires s’était établi à 1,84 milliard de dollars (G$), soit 91 cents par action, pour le trimestre clos le 31 décembre. En comparaison, il avait réalisé un bénéfice de 1,78 G$, ou 88 cents par action, un an plus tôt. Sur une base ajustée, Enbridge a indiqué avoir réalisé un bénéfice de 68 cents pour le trimestre, par rapport à celui de 56 cents des trois derniers mois de 2020. Les analystes s’attendaient en moyenne à un profit ajusté de 76 cents par action, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv. Enbridge a indiqué qu’il allait de l’avant avec son projet de modernisation de son équipement de compression au Texas. Cet investissement de 400 M$ US devrait augmenter la sécurité et la fiabilité du système et réduire les émissions de gaz à effet de serre, a fait valoir la société. Elle dépensera aussi 100 M$ US pour étendre son système de l’est du Texas afin de lui donner une capacité additionnelle et ainsi pouvoir répondre à la demande du nord-est des États-Unis en gaz naturel.
Cineplex (CGX.TO, 13,52 $) a réduit sa perte du quatrième trimestre à 21,8 millions $, soutenue par la sortie de films populaires en octobre et en novembre, mais s’est heurtée aux fermetures et aux diminutions de capacité dans la plupart de ses salles à la fin décembre. L’exploitant de salles de cinéma a précisé vendredi que sa perte par action s’était chiffrée à 34 cents pour le trimestre clos le 31 décembre, ce qui se comparait à une perte de 230,4 millions $, ou 3,64 $ par action, pour les trois derniers mois de 2020. Les revenus ont totalisé 300 millions $, par rapport à 52,5 millions $ un an plus tôt, tandis que le nombre de visiteurs a bondi à 10,2 millions, alors qu’ils avaient été 800 000 au quatrième trimestre de 2020. Les revenus du box-office ont grimpé à 125,9 millions $ au cours du trimestre, par rapport à ceux de 7,3 millions $ obtenus un an plus tôt, alors que les salles de cinéma étaient fermées pendant la plus grande partie. Les revenus des services alimentaires ont augmenté à 87,2 millions $, par rapport à 10,5 millions $ un an plus tôt, et les revenus médiatiques ont atteint 32,8 millions $, contre 12,5 millions $ pour les trois derniers mois de 2020. Les revenus de divertissement ont grimpé à 45,1 millions $ alors qu’ils avaient été de 13,6 millions $ un an plus tôt, tandis que les autres revenus sont passés de 8,6 millions $ en 2020 à 8,9 millions $ au plus récent trimestre.
La Financière Manuvie (MFC.TO, 27,89 $) et la Financière Sun Life (SLF.TO, 69,72 $) affirment voir un potentiel important pour les marchés asiatiques, alors que la classe moyenne de cette région continue de croître. Bien que leurs résultats aient été mitigés d’un pays à l’autre, les deux assureurs canadiens ont indiqué que leurs divisions asiatiques avaient contribué à soutenir les résultats du quatrième trimestre, alors qu’ils investissaient davantage dans la région. Manuvie, qui est active dans 13 marchés de la région, a vu les bénéfices de base de sa division Asie augmenter de 2,6% par rapport au troisième trimestre, même s’ils étaient en baisse par rapport au même trimestre de l’année précédente, tandis que ses divisions américaines et canadiennes ont enregistré des baisses par rapport au troisième trimestre et au quatrième trimestre de l’exercice précédent. En décembre, l’assureur a lancé un partenariat de 16 ans avec VietinBank, l’une des plus grandes banques du Vietnam, pour poursuivre son expansion dans le pays. De son côté, la Sun Life a indiqué que sa division asiatique avait vu son bénéfice net sous-jacent grimper de 12% au dernier trimestre, comparativement à une croissance de 9% au Canada et à un recul de 51% aux États-Unis, en raison de l’augmentation des décès dus à la COVID-19. La société a également indiqué que les ventes de produits de gestion de patrimoine en Asie avaient augmenté de 20% au quatrième trimestre par rapport à l’année précédente — malgré un recul dans certains centres internationaux — ce qui était supérieur aux gains de ses divisions nord-américaines.
Le constructeur automobile suédois Volvo Cars (VOLCAR-B.ST, 70,92 $SEK), propriété du chinois Geely, a publié vendredi des résultats annuels en nette hausse par rapport à 2020, malgré un quatrième trimestre plombé par des problèmes d’approvisionnement. Volvo Cars a continué de souffrir de l’effet des pénuries d’approvisionnement en semi-conducteurs au quatrième trimestre, qui s’est traduit par une nette baisse de ses ventes et de ses bénéfices. Les ventes ont reculé de 20% en volume, à 168 000 véhicules vendus. Mais la baisse du chiffre d’affaires a été moindre (-6%) en raison de «la forte demande» ayant eu «un effet positif sur les prix et la vente de voitures plus chères», a expliqué Volvo. Le chiffre d’affaires a reculé à 80 milliards de couronnes (environ 7,5 milliards d’euros). Le bénéfice net a lui chuté de 60% à près de 2,3 milliards de couronnes, inférieur aux attentes des analystes. Pour l’ensemble de l’année 2021, Volvo Cars a toutefois affiché de solides résultats, avec une hausse du chiffre d’affaires de 7,3%, à 282 milliards, et un fort rebond du bénéfice net. Ce dernier a atteint 14,2 milliards, contre 7,8 milliards en 2020, marqué par les effets économiques de la pandémie. Sa rentabilité s’est aussi affermie, la marge opérationnelle progressant de 4 points à 7,2%. Volvo Cars, qui ambitionne de sortir du moteur à combustion et veut être tout électrique d’ici 2030, investit actuellement pour augmenter ses capacités de production dans l’électrique.
Le groupe TF1 (TF1.PA, 9,89 €) a dégagé un bénéfice net de 225,3 millions d’euros en 2021, quadruplé par rapport à 2020, année plombée par la pandémie, et en hausse de 45% sur l’année 2019, a-t-il annoncé vendredi. Le chiffre d’affaires a progressé de 16,6% à 2,427 milliards d’euros, dépassant de 3,8% celui réalisé en 2019, avant la crise sanitaire. La publicité, la principale source de revenus du groupe, a vu son chiffre d’affaires augmenter de 14,2% sur un an à 1,695 milliard d’euros. Par rapport à 2019, la hausse est de 2,6%, le taux de marge opérationnelle courante s’est élevé à 14,1% (12,9% hors comptabilisation de 29,5 millions d’euros de crédit d’impôt accordé au titre de la pandémie) contre 9,1% en 2020 et 10,9% en 2019. Le groupe ne fournit pas de prévisions chiffrées pour 2022, mais note que «le projet de rapprochement entre les groupes TF1 et M6, qui vise à apporter une réponse aux mutations profondes du secteur, se poursuit dans un calendrier conforme à celui initialement prévu».
L’assureur Axa (CS.PA, 28,30 €) a finalisé la vente de ses activités d’assurance à Singapour au groupe HSBC (HSBA.L, 561,30 £), pour près de 530 millions de dollars américains, a-t-il annoncé vendredi dans un communiqué. Annoncée mi-août, la vente, dont le montant s’élève à 529 M$ US (463 millions d’euros), concrétise la stratégie d’Axa de «mettre l’accent sur (ses) marchés principaux», comme l’avait expliqué à l’été Gordon Watson, directeur général Asie et Afrique, cité dans un précédent communiqué. La transaction devrait générer un impact négatif sur son résultat net «d’environ 160 millions d’euros dans les états financiers 2021», expliquait le groupe en août. Axa doit publier ses résultats annuels le 24 février. En 2020, Axa Singapour se classait au 8e rang des assureurs-vie à Singapour avec 2% de part de marché et au 5e rang en dommages avec 4% de part de marché.
Le producteur d’acier inox Aperam (APAM.AS, 53,20 €) a multiplié son bénéfice net par plus de 5 en 2021, et s’attend à un bon début d’année avec un carnet de commandes «bien rempli», selon les résultats du groupe publié vendredi. Le bénéfice net s’est élevé à 968 millions d’euros en 2021, contre 175 millions l’année précédente, soit une hausse de 453%. Le chiffre d’affaires a bondi de plus de 40% pour atteindre 5,102 milliards d’euros, contre 3,624 milliards en 2020, «principalement en raison de la hausse des expéditions et des prix», explique le groupe. Les expéditions d’acier ont augmenté de 8,5% en 2021 pour s’élever à 1,819 million de tonnes, contre 1,677 million en 2020. En conséquence, Aperam a annoncé une augmentation de son dividende de base, de 1,75 euro par action à 2 euros, sous réserve de validation par l’assemblée générale. Il va par ailleurs lancer un programme de rachat d’actions «allant jusqu’à 100 millions d’euros». Élément scruté par les analystes, l’excédent brut d’exploitation (EBITDA) s’est envolé, à 1,186 milliard d’euros en 2021 contre 343 millions un an plus tôt (multiplication par 3,4). Le groupe prévoit pour le premier trimestre 2022 que son EBITDA ajusté «augmente légèrement par rapport au niveau record du 4e trimestre 2021», ainsi qu’une légère augmentation de sa dette financière nette sur cette même période. Le producteur d’acier avait vu en 2020 ses résultats plonger et avait creusé sa dette à cause de la crise sanitaire.