Statistique Canada doit publier son rapport sur l’emploi d’octobre le 8 novembre, les prévisions des économistes faisant état d’un affaiblissement du marché du travail. Cela pourrait inciter la Banque du Canada à procéder à une nouvelle baisse importante de ses taux d’intérêt.
Selon FactSet, les analystes prévoient une hausse du taux de chômage national à 6,6%. Cela ramènerait le chiffre au niveau du mois d’août, après une baisse d’un dixième en septembre. Le rapport devrait également faire état d’une augmentation de 25 000 embauches au Canada, ce qui représente un ralentissement par rapport aux 47 000 nouveaux emplois créés en septembre.
Cependant, le taux de chômage devrait continuer à augmenter, malgré une baisse inhabituelle en septembre, pour atteindre un pic de 7% au premier trimestre 2025, selon les prévisions de BMO Economics.
Tiago Figueiredo, stratège macroéconomique de Desjardins, estime que, puisque l’offre de main-d’œuvre continue de dépasser la demande, le Canada connaîtra une nouvelle hausse du taux de chômage dans le rapport. «Les employeurs sont plus prudents en ce qui concerne l’embauche de nouveaux employés, mais ils veulent conserver leurs employés actuels», explique-t-il.
Les économistes s’accordent de plus en plus à dire qu’une confluence de facteurs — notamment l’économie bloquée, la faiblesse de l’inflation et un nouveau ralentissement du marché du travail — justifie que la Banque du Canada procède à une nouvelle réduction d’un demi-point de son taux directeur lors de sa réunion du 11 décembre.
Prévisions sur le rapport d’emploi d’octobre
- Date et heure de publication du rapport sur l’emploi : vendredi 8 novembre à 8 h 30 EDT
- Le taux de chômage devrait passer de 6,5% à 6,6%.
- Selon FactSet, l’emploi devrait augmenter de 25 000 par rapport à la hausse de 47 000 enregistrée en septembre.
Perspectives du marché de l’emploi
La tendance d’une croissance économique plus lente entraînant des gains d’emploi modestes se poursuivra probablement, selon Benjamin Reitzes, directeur des taux canadiens et stratège en macroéconomie au Canada chez BMO Marchés des capitaux. Il prévoit un gain de 25 000 emplois, ce qui correspond à la tendance de l’année dernière et au consensus.
Le Canada a créé 47 000 emplois en septembre, ce qui a marqué une baisse du taux de chômage, qui n’avait cessé de grimper depuis un an et demi. Ce mois-là, l’emploi à temps plein a également enregistré sa plus forte hausse depuis mai 2022. «Un aspect notable des données des deux derniers mois est que, malgré une poussée continue de la croissance démographique, la croissance de la main-d’œuvre a été cotée», indique M. Reitzes, qui prévoit une hausse du taux de chômage à 6,6% en octobre, contre 6,5% en septembre. Il ajoute qu’une détérioration significative des taux d’emploi «pourrait relancer les spéculations sur une nouvelle baisse importante des taux d’intérêt de la part de la Banque du Canada en décembre».
M. Figueiredo estime que l’économie canadienne pourrait créer 30 000 nouveaux emplois au cours du mois et que la croissance du marché du travail se confirme. «Le cycle d’assouplissement monétaire étant bien engagé, on observe les premiers signes d’une reprise de l’activité économique, ce qui devrait se traduire par une nouvelle accélération du marché du travail», déclare-t-il. Il prévient toutefois que l’offre de travail pourrait avoir dépassé la demande, ce qui «devrait faire grimper le taux de chômage d’un cran, à 6,6%.»
M. Reitzes s’attend à ce que le rapport montre que les tendances récentes se poursuivent, «avec des gains dans les secteurs des services, tandis que les secteurs des biens sont restés pratiquement inchangés au cours des deux dernières années».
En outre, l’affaiblissement du marché de l’emploi et l’assouplissement monétaire exercent une pression à la baisse sur le dollar canadien, ce qui affecte l’industrie de l’exportation. «La faiblesse de la monnaie contribue à stimuler l’activité économique nationale par le biais des exportations, tout en déplaçant la demande des importations relativement plus coûteuses vers des produits plus nationaux», explique M. Figueiredo.
Données sur l’emploi et réduction des taux de la Banque du Canada
Les observateurs de la politique monétaire estiment que la faiblesse du rapport sur l’emploi pourrait influencer la prochaine décision de la Banque du Canada en matière de taux d’intérêt.
«Un nouveau relâchement du marché du travail, principalement par le biais d’un taux de chômage plus élevé, augmenterait les chances d’un [réduction] de 50 points de base pour une deuxième réunion consécutive [de la Banque du Canada] en décembre», indique M. Reitzes, bien qu’il anticipe une réduction de 25 points de base le mois prochain.
M. Figueiredo exprime des opinions similaires, mais insiste sur le fait que «le marché évalue toujours à 50% la probabilité d’une réduction plus importante des taux en décembre». Il s’attend à ce que «le taux de chômage atteigne un sommet cet hiver avant de baisser l’année prochaine lorsque les baisses de taux prendront effet».
Ce que la faiblesse du rapport sur l’emploi pourrait signifier pour les marchés
Si les données sur l’emploi montrent une faiblesse supplémentaire, la Banque du Canada pourrait se sentir plus à même de procéder à de nouvelles baisses de taux, ce qui pourrait avoir des répercussions sur les marchés canadiens. «La baisse des taux profitera aux secteurs des marchés boursiers qui s’apparentent à des obligations, tels que les biens de consommation de base, les services publics, les FPI et les télécommunications», explique Ben Jang, gestionnaire de portefeuille chez Nicola Wealth. Il ajoute que le marché dans son ensemble pourrait baisser.
Les inquiétudes concernant la croissance mondiale et le risque de récession soulignent également les opportunités offertes par les valeurs industrielles. M. Jang pense que les craintes d’un ralentissement de la croissance pourraient déclencher une chute du marché, mais il assure que «nous ne prévoyons pas de mouvement extrêmement important au Canada, car les fondamentaux restent raisonnablement solides».
Un mauvais rapport sur l’emploi pourrait également faire baisser les rendements des obligations à long terme, en particulier dans un contexte de divergence persistante entre les économies américaine et canadienne. «Cela commencerait à mettre des bâtons dans les roues des décideurs politiques canadiens et pourrait entraîner un aplatissement ou une réinversion de la courbe des taux», explique M. Jang.
Le rapport sur l’emploi et le dollar
M. Jang pense que si une surprise nettement négative dans les données sur l’emploi d’octobre pousse la Banque du Canada à procéder à des réductions de taux plus importantes pour contrer les difficultés économiques, cela affaiblirait probablement le dollar canadien. M. Reitzes prévoit qu’un tel scénario se traduirait par une «légère faiblesse supplémentaire du huard».
Par Vikram Barhat
Cet article a été généré à l’aide de l’intelligence artificielle et revu par les rédacteurs de Morningstar.