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BCE: aucun signe de reprise pour l’instant

Jean Gagnon|Mis à jour le 12 juillet 2024

BCE: aucun signe de reprise pour l’instant

(Photo: 123RF)

La BOUSSOLE BOURSIÈRE est une rubrique qui traite d’un événement marquant et de son effet sur le marché boursier en s’appuyant sur l’analyse d’experts. Cette analyse pourra être autant fondamentale que technique.

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(Illustration: Camille Charbonneau)

Peu importe que vous consultiez le graphique des fluctuations du cours de l’action de BCE sur 2 ans ou sur 6 mois, vous ne pouvez que réaliser comment le désaveu des investisseurs envers ce géant des télécoms canadiennes est profond. Depuis de 2 ans, le titre est en chute libre et a perdu plus de 40% de sa valeur, passant de 74 $ à 43 $, comme le montre le graphique des fluctuations hebdomadaires du cours de l’action depuis le 1er janvier 2022.

La persistance de cette tendance à la baisse est bien illustrée par le fait qu’à l’exception d’une courte percée en avril 2023, le cours de l’action s’est constamment maintenu sous sa moyenne mobile de 200 jours (ligne verte), elle qui est continuellement à la baisse depuis 2 ans, explique Monica Rizk, analyste technique senior pour les publications Phases & Cycles.

Un coup d’œil sur l’évolution du titre au cours des 6 derniers n’est guère plus encourageant.

Depuis avril, une meilleure tenue du titre au niveau de 44 $ semblait indiquer un quelconque retour des investisseurs alors que le titre amorça une reprise qui lui permit de s’approcher de 48 $, passant par la même occasion au-dessus de sa moyenne mobile de 50 jours (ligne rouge).  

Mais là encore, ce fut peine perdue. Et le fait d’enfoncer tout récemment le niveau de 44 $ sur un volume de transactions relativement élevé signale l’arrivée d’une nouvelle jambe à la baisse, croit Dennis Mark, analyste technique chez Banque Nationale Marchés financiers. 

Il prévoit que le titre ira maintenant tester un prochain niveau de support qu’il situe à 40 $. Et si ce support ne tient pas, il estime que le titre pourrait alors reculer jusqu’à la zone de 33 $ à 35 $. 

Une remontée ardue 

Le secteur des télécoms opère actuellement dans un environnement concurrentiel très intense, s’accordent à dire la plupart des analystes et des gestionnaires de portefeuilles, ce qui rendra la reprise d’autant plus difficile. Le rendement du dividende de BCE est maintenant autour de 9%, ce qui indique certainement que les investisseurs estiment que le risque que la situation financière de la firme continue de se détériorer est encore bien présent, explique Philippe Côté, gestionnaire de portefeuilles chez Eterna Gestion de placements. 

La remontée éventuelle du titre nécessitera d’abord que les investisseurs se présentent en assez grand nombre pour que le titre trouve enfin un niveau de support à partir duquel la reprise pourra s’amorcer, explique Monica Rizk. 

Une participation d’investisseurs suffisamment importante devra ensuite permettre au titre de solidifier ses assises durant une période de consolidation pendant laquelle il se négociera à l’intérieur d’un corridor de fluctuations plus ou moins étroit. Cette période permettra aux moyennes mobiles de s’inverser et de retrouver une tendance positive. C’est seulement à ce moment que l’on pourra espérer que BCE soit redevenu le titre qui a fait la joie d’un grand nombre d’investisseurs pendant tant d’années.