Bourse: ne pas imiter Warren Buffett et ignorer Donald Trump
Denis Lalonde|Publié à 5h00 | Mis à jour à 5h06La société Berkshire Hathaway, dirigée par Warren Buffett, a terminé le troisième trimestre avec des liquidités de plus de 325 milliards de dollars américains. (Photo: Getty Images)
BALADO. Plusieurs clients de Giverny Capital ont téléphoné à l’entreprise peu après l’annonce du retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.
François Rochon, président et gestionnaire de portefeuille chez Giverny Capital, soutient que cela lui a rappelé ce qui s’est passé il y a… huit ans, lorsque Donald Trump a amorcé son premier mandat comme président américain.
«Beaucoup de clients étaient inquiets, mais ceux qui auraient retiré leurs investissements à ce moment auraient fait une erreur, puisque les marchés boursiers américains ont généré un rendement annuel moyen d’environ 12% depuis 2017», dit-il, précisant que la Bourse de New York a traversé trois marchés baissiers (des reculs de plus de 20% par rapport aux plus récents sommets historiques) durant la période.
Actionnaire de longue date de Berkshire Hathaway (BRK.B, 472,06$US), François Rochon est revenu sur la diminution de la participation de la société dans Apple (AAPL, 228,52$US), qui s’est poursuivie durant le troisième trimestre. L’entreprise a en effet vendu environ 100 millions d’actions d’Apple durant le trimestre et se retrouve avec une participation de 300 millions d’actions.
Berkshire a également terminé le troisième trimestre avec des liquidités de plus de 325 milliards de dollars américains, ce qui signifie, selon le gestionnaire, que l’emblématique dirigeant de l’entreprise, Warren Buffett ne trouve pas d’occasion à son goût en ce moment en Bourse dans le bassin des entreprises de très grande taille.
À son avis, les investisseurs individuels, dont les moyens sont évidemment plus modestes, auront beaucoup plus d’options pour déployer leur capital et ne devraient pas s’asseoir sur leurs liquidités comme le fait l’Oracle d’Omaha. «Les investisseurs un peu plus dynamiques vont toujours trouver des titres qui sont en défaveur et aux évaluations attrayantes», dit-il.
Il faut selon lui chercher les occasions d’investissement dans les secteurs qui n’ont pas la cote d’amour de Wall Street.