Les experts recommandent d'analyser les portefeuilles de placements à la fin de chaque année pour, au besoin, y effectuer un peu d’optimisation. (Photo: 123RF)
BALADO. Les experts recommandent d’analyser les portefeuilles de placements à la fin de chaque année pour, au besoin, y effectuer un peu d’optimisation.
Selon Luc Girard, gestionnaire de portefeuille chez Noël Girard Lehoux, Valeurs mobilières Desjardins, le début du mois de décembre est propice à un tel exercice : « de façon générale, il est impératif de commencer l’exercice d’optimisation dans les prochains jours, parce que 2024 a été une année avec une grande rentabilité au niveau boursier. Il devient important d’évaluer correctement sa situation afin de maximiser le rendement après impôts», explique-t-il.
Il prévient toutefois les investisseurs de s’assurer d’effectuer des transactions uniquement pour de bonnes raisons et pas seulement pour des raisons fiscales. «Ça peut servir à rééquilibrer la diversification géographique et sectorielle et à se positionner pour 2025», dit-il.
Si les «sept magnifiques» ont continué de dominer les indices boursiers américains cette année, la seconde moitié d’année a marqué un vent de changement du côté des rendements. «Le secteur de la technologie, qui avait très bien fait dans les six premiers mois de l’année, a généré depuis le début du deuxième semestre un rendement de seulement 2%, loin derrière ceux des financières, des titres industriels et de la consommation discrétionnaire qui ont tous progressé de plus de 18%», précise-t-il.
Luc Girard ajoute que lorsque sept titres ont un poids combiné de plus de 30% dans le S&P 500, il est difficile de les ignorer, ce qui n’empêche pas une diversification réfléchie des portefeuilles pour réduire le risque d’une surexposition aux sept magnifiques et conserver un potentiel de croissance équilibré.
Il soutient également que les portefeuilles équilibrés de type 60/40 (60% en actions et 40% en titres à revenu fixe) en début d’année pourraient être plus à 63/37 en ce moment. «Il est toujours bon de revenir aux cibles», dit-il.
Cinq éléments à surveiller en 2025
Selon le gestionnaire de portefeuille, le premier élément à surveiller l’an prochain sera les trajectoires des taux directeurs, notamment celui de la Réserve fédérale américaine. «Toute indication d’une pause prolongée ou même d’une réduction soutiendrait les marchés boursiers, tandis qu’une hausse imprévue pourrait peser sur la performance».
Luc Girard estime que l’évolution de l’inflation, de la croissance économique américaine, des bénéfices des entreprises et des tensions géopolitiques seront d’autres facteurs à surveiller l’an prochain.