Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires
Martin Lalonde

Gestion alternative

Martin Lalonde

Expert(e) invité(e)

Comment évaluer le potentiel de rendement d’une action

Martin Lalonde|Publié le 18 octobre 2024

Comment évaluer le potentiel de rendement d’une action

Les bénéfices sont fondamentaux pour évaluer le prix d'une action. (Photo: 123RF)

EXPERT INVITÉ. À la fin d’une année ou d’une période donnée, il est possible d’expliquer en détail le rendement de chacune des actions qui composent un portefeuille.

On peut résumer ces composantes du rendement comme étant :

  1. La croissance des bénéfices et des flux de trésorerie.
  2. Le dividende, s’il y en a un de versé.
  3. La variation de l’évaluation des bénéfices par le marché.

Les bénéfices sont fondamentaux pour évaluer le prix d’une action. Ils représentent la part des bénéfices d’une entreprise, après le paiement de toutes ses dépenses, attribuée à chaque action ordinaire. Lorsque les investisseurs achètent des actions, ils se basent sur ces bénéfices, actuels et futurs, pour évaluer la valeur actuelle de l’entreprise.

Ces profits ne sont évidemment pas stables, comme les obligations, et peuvent fluctuer fortement en fonction des décisions prises par l’équipe de direction.

Le rendement des dividendes est défini comme le dividende versé divisé par le prix actuel de l’action. Bien que les dividendes ne soient pas contractuellement garantis, les entreprises s’efforcent souvent de maintenir leurs distributions annoncées. Le conseil d’administration détermine quel pourcentage des bénéfices sera distribué aux actionnaires, ce qui constitue une manière de transférer de la valeur économique sous forme (habituellement) de liquidités.

Certaines entreprises, en phase de croissance, peuvent réinvestir tous leurs bénéfices au lieu de distribuer des dividendes. D’autres vont privilégier une autre méthode fiscalement plus avantageuse pour récompenser leurs actionnaires, soit le rachat de leurs actions.

L’évaluation des bénéfices se fait habituellement en utilisant le ratio cours/bénéfice, qui est en fait le prix actuel de l’action divisé par le bénéfice par action actuel d’une. Plusieurs facteurs influencent ce ratio, notamment le taux d’intérêt, l’inflation globale de l’économie, le taux de croissance du secteur et le taux de croissance individuel de l’entreprise.

Mais venons au plus intéressant. Qu’en est-il de l’était actuel des choses? Du côté positif, les entreprises qui composent les indices boursiers nord-américains ont connu une croissance des bénéfices plus élevée que prévu au cours des derniers trimestres. En effet, les analystes relèvent sans cesse leurs cibles de profits et de vente. Sans oublier l’essor des firmes technologiques liées à l’intelligence artificielle telles que Nvidia (NVDA, 137,89 $US) ou Iron Mountain (IRM, 123,85 $US).

Cependant l’évaluation des entreprises a aussi connu une croissance appréciable durant la même période. Ainsi, à l’exception des notoires bulles boursières, rarement le prix payé par unité de bénéfice n’a été aussi élevé.

Mon conseil? Profitons-en pendant que ça passe. Le marché a la fâcheuse manie de nous ramener brutalement sur Terre. Non pas que je prédise une imminente récession. Je constate plutôt qu’étant donné le lien historique entre l’évaluation initiale du prix d’un actif et son rendement espéré, plus on monte, moins il en reste à grimper.