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Rogers: un niveau de support qui doit tenir

Jean Gagnon|Publié le 01 novembre 2024

Rogers: un niveau de support qui doit tenir

Le titre de Rogers a été malmené en Bourse depuis trois ans. (Photo: 123RF)

L’entreprise canadienne Rogers (RCI.B, 50,87$), principalement présente dans les télécoms et les médias, a été malmenée en Bourse depuis trois ans.

Le graphique des fluctuations hebdomadaires depuis le printemps 2022 montre clairement que le titre est aux prises avec une tendance à la baisse bien en place.

Le graphique montre un triangle descendant formé par une ligne de tendance à la baisse (flèche bleue), et un niveau de support (ligne ombragée rose) bien établi qui se situe autour de 50 $ et qui a réussi à freiner tous les reculs que le titre a connus depuis le début de la pandémie de COVID-19.

Généralement, la façon dont un titre se dégage de ce type de formation indique ce que sera la suite, explique Monica Rizk, analyste technique senior chez les publications Phases & Cycles, et collaboratrice régulière à cette rubrique.

Pour espérer un avenir meilleur pour le titre de Rogers, il faudra d’abord qu’il atteigne une valeur d’environ 57 $ et qu’il s’y maintienne. Il se sera alors affranchi de sa ligne de tendance à la baisse et se retrouvera au-dessus de ses moyennes mobiles de 50 jours (ligne noire) et de 200 jours (ligne grise). Ces deux moyennes mobiles sont le reflet de la tendance du titre à court et moyen terme.

À l’inverse, s’il devait enfoncer le niveau de support de 50 $, il faudra craindre que le titre se dirige vers une valorisation boursière encore plus faible, estime l’analyste.

Fait inquiétant également, le titre suit une tendance clairement négative depuis quelques années alors que les marchés boursiers dans l’ensemble réalisaient durant cette période de solides performances. Des corrections importantes des marchés ne doivent pas être exclues des scénarios possibles à venir, ce qui risque de rendre plus difficile encore une reprise significative du cours de l’action de Rogers, souligne l’analyste.

Vente d’infrastructure

La firme de Toronto divulguait ses résultats du 3e trimestre la semaine dernière, et ceux-ci se sont avérés, si non très bons, du moins conformes aux attentes, note Tim Casey, analyste chez BMO Marchés des capitaux. Les revenus consolidés ont grimpé de 1% et les bénéfices ajustés avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ont augmenté de 6%. Les bénéfices par action pour leur part ont été de 1,42$, comparativement à 1,27$ au même trimestre l’année dernière.

Mais ce qui a attiré surtout l’attention des investisseurs et a semblé ajouter à leur nervosité, ce fut l’annonce par la direction qu’elle allait vendre pour 7 milliards de dollars (G$) une participation minoritaire dans son infrastructure de liaison sans fil à un investisseur externe. Le produit de la vente servira à réduire le ratio d’endettement de la société qui devrait se situer à environ 3,7 fois après la réalisation de la transaction qui devrait survenir durant le 4e trimestre.

L’analyste de la BMO demeure confiant envers le titre et maintient  sa recommandation de «surperformance», et son cours cible sur un an est de 70,00 $.