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Banque Nationale: une tendance haussière intacte

Jean Gagnon|Mis à jour le 18 juin 2024

Banque Nationale: une tendance haussière intacte

Le titre de la Banque Nationale s'est apprécié de plus de 15% depuis le début de l’année, ce qui en fait la banque la plus performante durant cette période. (Photo: 123RF)

La BOUSSOLE BOURSIÈRE est une rubrique qui traite d’un événement marquant et de son effet sur le marché boursier en s’appuyant sur l’analyse d’experts. Cette analyse pourra être autant fondamentale que technique.


(Illustration: Camille Charbonneau)

L’action de la Banque Nationale (NA, 117,60$) a certes fait le bonheur des investisseurs, grands et petits, qui ont profité de ses succès des dernières années et qui se sont même accélérés lors des récents trimestres. Le titre s’est apprécié de plus de 15% depuis le début de l’année, ce qui en fait la banque la plus performante durant cette période. Seule la Banque Royale (RY, 146,64$) n’est pas trop loin derrière avec un gain de 11,2%.

Les résultats sont tels que l’on ne peut rien lui reprocher. À nouveau pour son plus récent trimestre dont les résultats ont été divulgués la semaine dernière, ses bénéfices par action ont été de 2,54$, surpassant ainsi la prévision de 2,41$ de Doug Young, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins. La prévision de consensus des analystes se situait à 2,45$.

L’analyste ajoute également que le ratio de dépenses ajustées de la banque a été inférieur à ce qu’il avait prévu, et que celle-ci affiche un levier opérationnel positif. Elle en a profité pour hausser son dividende trimestriel à 1,10$ par action, comparativement à 1,06$ au trimestre précédent.

Toutefois, malgré ces résultats, une telle hausse du cours de l’action en fait-elle un titre suracheté, ou à tout le moins pleinement évalué? C’est ce que semble croire Doug Young qui préfère limiter sa recommandation à «conserver» tout en haussant, mais pas trop, son cours cible sur un an, qui passe de 116$ à 119$. Il résume sa recommandation en disant qu’il aime bien plusieurs éléments concernant la performance et les perspectives de la banque, mais qu’il estime que sa valeur boursière actuelle en tient déjà bien compte.

 

Une tendance qui se confirme

En mars dernier, cette rubrique faisant grand cas du fait que le cours de l’action venait de briser par le haut un corridor de fluctuations bien déterminé depuis près de 3 ans entre 82$ et 105$ (Voir: La Banque Nationale n’a rien à envier à ses concurrentes, 20 mars 2024).

Il s’agissait d’un signal très positif en ce qui concerne la tendance du titre à plus long terme expliquait alors Monica Rizk, analyste technique senior pour les publications Phases & Cycles. Bien sûr à la condition que le titre maintienne cette progression, ajoutait-elle. Cela semble bien être le cas. Le titre s’est maintenu au-dessus de ce qu’était la borne supérieure du corridor de fluctuations durant tout le 2e trimestre en se négociant bien au-dessus de sa moyenne mobile de 200 jours (ligne grise) qui est le reflet de la tendance à long terme.

Par ailleurs, l’éloignement du cours de l’action de sa moyenne mobile de 200 jours laisse croire que le titre est possiblement suracheté actuellement et pourrait être l’objet d’une correction. Le cas échéant, la borne supérieur du corridor de fluctuations qui avait constitué une forte résistance chaque fois que le cours de l’action s’en approchait sera maintenant un niveau de support intéressant. Tant que ce niveau ne sera pas enfoncé et que le titre demeurera au-dessus de sa moyenne mobile de 200 jours, il sera difficile de croire que la tendance à la hausse du titre de la Nationale s’est inversée, estime Monica Rizk.