Le groupe de luxe italien Dolce & Gabbana envisage d'ouvrir son capital à de nouveaux investisseurs et pourrait décider d'entrer en Bourse, quarante ans après sa création, a assuré lundi son PDG Alfonso Dolce. (Photo: 123RF)
Milan — Le groupe de luxe italien Dolce & Gabbana envisage d’ouvrir son capital à de nouveaux investisseurs et pourrait décider d’entrer en Bourse, quarante ans après sa création, a assuré lundi son PDG Alfonso Dolce.
«Nous sommes désormais prêts à envisager l’ouverture de notre capital à des tiers par le biais d’une cotation ou d’autres instruments financiers», a-t-il déclaré dans une interview publiée par le quotidien Corriere della Sera.
Toutefois, une telle ouverture devrait se faire sans «compromettre la valeur éthique de notre entreprise, sa croissance respectueuse. Derrière notre entreprise, il y a des valeurs fortes», relève le dirigeant, frère de Domenico Dolce, cofondateur de la marque aux côtés de Stefano Gabbana.
«Nous avons réalisé notre rêve en organisant notre premier défilé de mode à Milan il y a quarante ans», et, peu après, nous avons vendu nos premières collections», rappelle Alfonso Dolce.
«Les rêves se sont traduits en affaires. Même dans une phase complexe pour les marchés, le groupe grandit et bat les tendances», poursuit-il.
Le chiffre d’affaires de Dolce & Gabbana pendant l’exercice 2023-2024 achevé en mars a grimpé de 17% à 1,871 milliard d’euros. «C’est un rythme que nous comptons reproduire l’an prochain», promet Alfonso Dolce.
«Nous avons choisi d’accorder moins d’attention à la nouvelle clientèle jeune de passage et de travailler davantage pour un consommateur plus mature, même jeune», qui est «attiré par la qualité du produit et sa dimension éthique», explique-t-il.
«En général, le public moins âgé est beaucoup moins fidèle car il est sollicité par les nouvelles marques», ajoute Alfonso Dolce.
Dans les dix-huit prochains mois, la griffe italienne compte ouvrir douze nouveaux magasins aux États-Unis, où elle en détient déjà 72.
Les États-Unis sont «vitaux» pour D & G, car ils représentent, avec les quatre magasins au Canada, 28% de son chiffre d’affaires, contre 16% pour la Chine, détaille Alfonso Dolce.