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GM fait des étincelles en Amérique du Nord

AFP|Publié le 23 juillet 2024

GM fait des étincelles en Amérique du Nord

Le bénéfice net ressort à 2,93 milliards de dollars américains (G$ US), en hausse de 14% sur un an. (Photo: 123RF)

New York —  Le constructeur automobile américain General Motors a fait bien mieux qu’attendu au deuxième trimestre, grâce à une bonne dynamique commerciale en Amérique du Nord, mais a perdu du terrain partout ailleurs.

Le groupe de Detroit (Michigan) a relevé ses prévisions pour les indicateurs les plus suivis par le marché, mais en a abaissé d’autres, selon un communiqué publié mardi.

Le bénéfice net ressort à 2,93 milliards de dollars américains (G$ US), en hausse de 14% sur un an.

Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, paramètre le plus suivi par le marché, il atteint 3,06 dollars américains ($US), soit nettement mieux que les 2,25$US annoncés par les analystes, selon un consensus établi par FactSet.

Lors de la période allant d’avril à juin, General Motors a vu sa part de marché passer de 15,6% à 15,9% en Amérique du Nord.

Parmi les modèles ayant enregistré la plus forte croissance, les pick-up Sierra (sous marque GMC), Colorado et Silverado (sous marque Chevrolet).

La fermeté des ventes de véhicules à essence fait plus que compenser les moindres volumes de véhicules électriques.

En juin, GM a indiqué ne plus s’attendre à écouler que 200 000 à 250 000 «EV» (véhicules électriques), contre 200 000 à 300 000 prévus initialement.

Pour autant, lors d’une conférence téléphonique de présentation des résultats, la directrice générale, Mary Barra, a souligné que les livraisons de véhicules électriques avaient augmenté de 40% sur un an, alors que le marché n’avait cru que de 11%.

Au deuxième trimestre, le chiffre d’affaires a progressé, au total, de 7% sur un an, à 47,9G$ US.

La Chine souffre

La croissance du marché nord-américain compense le fléchissement à l’international, en premier lieu la Chine, où les ventes de GM ont chuté de 29% sur un an.

«Le marché chinois est en surcapacité importante et beaucoup de start-up et des concurrents plus établis continuent à privilégier la production à la rentabilité», a commenté Mary Barra.

Le groupe s’attend «à ce que le reste de l’année demeure difficile», a admis la dirigeante au sujet de la Chine. «Nous travaillons avec notre partenaire (le constructeur chinois SAIC) pour restructurer notre activité afin de la rendre profitable et pérenne.»

Le constructeur a vu ses parts de marché rognées partout ailleurs qu’en Amérique du Nord.

Lors d’une conférence téléphonique, le directeur financier, Paul Jacobson, a rappelé que le groupe était «resté plus constant que nombre de (ses) concurrents, qui ont été beaucoup plus offensifs» sur le plan tarifaire.

«Je pense que les prix de nos véhicules sont adéquats», a commenté le dirigeant, «et nous voyons des signes selon lesquels la demande (pour ces modèles) est soutenue.»

Au deuxième trimestre, General Motors a amélioré ses marges, notamment en contrôlant ses frais généraux, qui ont fondu de 7%.

Les résultats du constructeur ont été amputés d’une charge exceptionnelle de 583 millions de dollars américains liée à la suspension temporaire des activités de sa filiale de conduit autonome Cruise.

Mary Barra a indiqué, mardi, que GM repoussait sine die le développement du véhicule autonome Origin, qui ne comprend pas de volant ni de siège conducteur.

L’entreprise a décidé de réorienter ses priorités vers la nouvelle Chevrolet Bolt, qui dispose de fonctionnalités de conduite autonome, mais dans une configuration classique.

Confiante dans ses perspectives, la firme centenaire a relevé, pour la seconde fois, ses prévisions de bénéfice net par action hors éléments exceptionnels et de flux de trésorerie net (cash flow), également corrigé des facteurs non récurrents.

Dans le même temps, elle a légèrement abaissé ses projections de bénéfice net.

Malgré des résultats au-dessus des projections du marché et le relèvement de ses perspectives, l’action de GM perdait 7,36% vers 10h.

Pour Garrett Nelson, analyste de CFRA, les investisseurs n’ont pas été impressionnés par la révision des objectifs, car ils l’attribuent surtout à un programme de rachat d’actions.

Le groupe annule ses propres titres après les avoir rachetés, ce qui fait monter mécaniquement le bénéfice par action.

Par ailleurs, a ajouté Garret Nelson, «GM a perdu des parts de marché significatives en Chine et en Amérique du Sud, ce qui est une source d’inquiétude».