Le dollar américain se raffermit avec l’entrée en lice de Kamala Harris
AFP|Publié le 23 juillet 2024Kamala Harris (Photo: Andrew Harnik / Getty Images)
New York — Le dollar gagnait du terrain, mardi, soutenu par l’entrée en campagne de la vice-présidente américaine Kamala Harris, qui réduit, pour les cambistes, la probabilité d’une victoire de Donald Trump.
Vers 16h, le billet vert avançait de 0,37% face à la monnaie unique, à 1,0851 dollar pour un euro.
«Je pense que c’est très lié au changement de perception, ces derniers jours, quant à l’élection présidentielle» américaine, a expliqué Christopher Vecchio, de Tastylive.
«Avec le retrait de Joe Biden, les chances de Donald Trump (de l’emporter) ont diminué, ce qui rend moins certain un triplé républicain», à savoir une victoire présidentielle assortie d’une majorité dans les deux chambres du Congrès, a poursuivi l’analyste.
Il y a dix jours, le site britannique de paris en ligne Smarkets attribuait au candidat républicain une probabilité de succès de 67%. Mardi, elle était retombée à 59%.
«Cela modifie les anticipations de nouveaux tarifs douaniers qu’imposerait Trump» en cas d’élection, selon Christopher Vecchio, ce qui était de nature à pénaliser les exportations américaines et le dollar.
Durant la convention républicaine, la semaine dernière, les investisseurs avaient aussi intégré de plus en plus ostensiblement la possibilité de nouvelles baisses d’impôts par Donald Trump une fois élu.
Ces réductions auraient, de l’avis général, réduit les recettes fiscales, augmenté le déficit, puis la dette des États-Unis, un autre facteur susceptible d’affaiblir le greenback, l’un des surnoms de la devise américaine.
«Il y a beaucoup de choses dans l’actualité en ce moment qui nous éloignent du sujet des taux» de la Fed, la banque centrale américaine, dont les opérateurs attendent trois baisses d’ici la fin de l’année, en septembre, novembre et décembre, décrit Christopher Vecchio.
Les analystes de Brown Brothers Harriman s’attendent à ce que les grands indicateurs macroéconomiques de la semaine donnent encore un peu plus d’élan au dollar.
Ils évoquent notamment le produit intérieur brut (PIB), dont les économistes prédisent qu’il devrait avoir progressé de 1,9% au deuxième trimestre en rythme annualisé, contre 1,4% sur les trois premiers mois de l’année.