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Starbucks: résultats au 2T bien inférieurs aux prévisions

AFP|Mis à jour le 18 juin 2024

Starbucks: résultats au 2T bien inférieurs aux prévisions

Le groupe Starbucks signale, au niveau mondial et à nombre de boutiques équivalent, un repli des transactions que la hausse du ticket moyen n’est pas parvenue à compenser. (Photo: Getty Images)

New York — Le géant américain du café Starbucks a publié mardi des résultats pour le deuxième trimestre de son exercice décalé bien inférieurs aux prévisions du marché, ce qui a fait chuter son action de plus de 10% dans les échanges électroniques après la clôture de Wall Street.

«Nous n’avons pas réalisé nos objectifs, mais nous avons conscience des défis spécifiques et des opportunités qui se présentent à nous», a tenté de relativiser Laxman Narasimhan, patron de Starbucks, cité dans un communiqué, évoquant un «environnement très complexe» au deuxième trimestre.

«Bien que ce soit un trimestre difficile, nous avons appris de notre contre-performance», a renchéri Rachel Ruggeri, directrice financière, citée dans le même communiqué.

Entre janvier et mars, la chaîne a engrangé un chiffre d’affaires de 8,56 milliards de dollars américains (-1,8% sur un an) et un bénéfice net de 772,4 millions de dollars américains, en chute de 15% sur un an.

Rapporté par actions et à données comparables — référence pour les marchés —, le bénéfice net ressort à 68 cents, soit une baisse de 13,9% sur un an.

C’est bien en dessous du consensus des analystes, qui visait 80 cents.

Concernant l’avenir de Starbucks, Laxman Narasimhan a reconnu lors d’une audioconférence avec des analystes que la reprise serait «saccadée».

Mais il s’est montré confiant au vu du lancement prochain de nouveaux produits, notamment tournés vers les familles, et d’une expérimentation d’un service hors des heures d’ouverture, qui a généré un «doublement de l’activité» des boutiques concernées.

 

Prévisions abaissées

Reste que les prévisions pour l’ensemble de l’exercice ont été revues à la baisse, en particulier le chiffre d’affaires qui devrait progresser de 5% maximum (+7% attendu auparavant) et le bénéfice net par action qui devrait être stable ou augmenter légèrement (+15% à 20% auparavant).

Dans la foulée, l’action a creusé davantage son repli à près de -13%.

Côté activités du deuxième trimestre, le groupe a signalé, au niveau mondial et à nombre de boutiques équivalent, un repli des transactions (-6%) que la hausse du ticket moyen (+2%) n’est pas parvenue à compenser.

Ce constat est valable pour ses deux plus importants marchés, les États-Unis (16 600 boutiques) et la Chine (7 093 boutiques), qui représentent 61% de son parc mondial.

Au 31 mars, il comptait 38 951 magasins — soit 364 de plus qu’à la fin du trimestre précédent —, dont 52% appartiennent au groupe et 48% sont franchisés.

Le groupe va s’implanter au Honduras et en Équateur d’ici la fin de l’année, avec toujours l’ambition d’avoir 55 000 magasins d’ici 2030.

M. Narasimhan a également évoqué une «volatilité économique» au Proche-Orient — son franchisé a annoncé début mars une réduction d’effectifs — et des difficultés en Indonésie et en Malaisie, pays à majorité musulmane.

Le groupe a fait, comme d’autres entreprises occidentales dont McDonald’s, l’objet d’appels au boycottage au début de la guerre à Gaza et tente depuis de se démarquer.

Son patron a relevé mardi avoir notamment fait don en mars de trois millions de dollars à l’ONG World Central Kitchen (WCK) et à d’autres organisations portant assistance aux habitants de Gaza.

 

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