Le constructeur a encore engrangé des résultats record au premier trimestre, profitant d'une forte demande pour ses véhicules que le groupe peine à satisfaire en raison des perturbations dans la chaîne d'approvisionnement. (Photo: 123RF)
New York — L’action du constructeur de voitures électriques Tesla reculait à Wall Street vendredi après des informations de presse évoquant un courriel d’Elon Musk mentionnant la nécessité de réduire les effectifs de l’entreprise de 10%.
Le titre perdait 4,9% vers 9h00, heure du Québec, dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la séance officielle.
Dans un message envoyé jeudi à des cadres de Tesla et intitulé «suspendre toutes les embauches dans le monde», M. Musk explique avoir «un super mauvais pressentiment sur l’économie», affirme l’agence Reuters qui a consulté le courriel.
Selon son rapport annuel, Tesla et ses filiales employaient un peu plus de 100 000 personnes fin 2021. Une réduction de 10% correspondrait donc à la suppression d’environ 10 000 emplois.
Le groupe n’avait pas, dans l’immédiat, répondu à une sollicitation de l’AFP.
Le constructeur a encore engrangé des résultats record au premier trimestre, profitant d’une forte demande pour ses véhicules que le groupe peine à satisfaire en raison des perturbations dans la chaîne d’approvisionnement.
Mais Tesla a récemment fait face à plusieurs défis supplémentaires: directement avec la suspension de la production dans son usine de Shanghai pendant plusieurs semaines à cause du confinement imposé par les autorités locales, et indirectement avec l’annonce par Elon Musk de son intention de racheter Twitter, perçue comme une possible distraction.
Également secouée par la baisse plus généralisée du marché boursier, l’action du constructeur a perdu plus de 30% depuis début avril.
Pour Dan Ives, du cabinet Wedbush, Elon Musk «essaie de devancer le fait que les livraisons n’augmenteront pas autant que prévu cette année et de préserver les marges du groupe avant un ralentissement économique».
Plusieurs dirigeants de grandes entreprises ont récemment fait part de leurs inquiétudes sur la situation économique. Jamie Dimon, le PDG de JPMorgan Chase, a ainsi estimé mercredi que les investisseurs devraient se préparer à un «ouragan» économique, même s’il est encore difficile de prédire s’il s’agira d’un ouragan mineur ou d’une mégatempête.