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Londres — Les cours du pétrole refluaient lundi, le baril de Brent passant sous les 80 dollars américains ($US), une première depuis juin, pénalisés par les perspectives de la demande de la Chine, première importatrice de pétrole mondiale.
Vers 12H20, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, baissait de 1,71% à 79,74$US.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, perdait 1,80%, à 75,77$US.
Malgré une petite hausse face aux craintes d’un embrasement militaire entre Israël et le Hezbollah en début de séance, les cours du brut pâtissaient encore lundi de «l’état de l’industrie chinoise», rappelle John Evans, de PVM Energy.
L’économie chinoise inquiète les marchés depuis la publication de chiffres sur la croissance économique chinoise au deuxième trimestre, qui s’est tassée fortement à 4,7% sur un an.
Plus importante importatrice de pétrole à l’échelle mondiale, la Chine fait face à une crise de l’immobilier persistante et une consommation en berne, malgré la levée des restrictions sanitaires liées au Covid il y a un an et demi.
Plus tôt ce mois-ci, les dirigeants chinois ont appelé à stimuler la consommation du pays, mais sans proposer pour l’heure de mesures concrètes.
Mais les prix des deux références du brut demeuraient «volatils suite aux événements survenus au Moyen-Orient ce week-end», et les craintes d’«une nouvelle escalade dans un conflit déjà tendu depuis plusieurs» mois, expliquent les analystes d’Energi Danmark.
La prime de risque géopolitique avait soutenu les cours en début de séance, après une frappe meurtrière sur le plateau syrien du Golan annexé, imputée par Israël au Hezbollah libanais, appuyé par l’Iran et allié du Hamas palestinien.
Un tir de roquette samedi sur un terrain de football dans la petite ville druze de Majdal Shams, dans le Golan, un plateau syrien en grande partie annexé par Israël, a tué 12 garçons et filles âgés de dix à seize ans.
La communauté internationale multiplie depuis les efforts pour contenir une contagion au Liban de la guerre dans la bande de Gaza.