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Pfizer revoit ses prévisions à la hausse

AFP|Mis à jour le 30 juillet 2024

Pfizer revoit ses prévisions à la hausse

Le rachat de la biotech Seagen, l’un des plus gros investissements de l’histoire de Pfizer, avec un coût d’environ 43G$ US. (Photo: 123RF)

New York — Le laboratoire américain Pfizer a revu à la hausse ses prévisions pour l’ensemble de l’exercice en cours après avoir réalisé un deuxième trimestre supérieur aux attentes.

Le groupe a expliqué mardi dans un communiqué avoir récolté les fruits de ses récentes acquisitions, en particulier grâce aux produits d’oncologie de Seagen, tandis que la contribution des produits liés au Covid-19 (vaccin et traitement) ont continué de baisser comme attendu.

Le rachat de la biotech Seagen, l’un des plus gros investissements de l’histoire de Pfizer, avec un coût d’environ 43 milliards de dollars américains (G$ US), a été finalisé en décembre 2023.

Entre avril et juin, le géant pharmaceutique a réalisé un chiffre d’affaires de 13,28G$ US, soit une hausse de 2% sur un an.

«C’est le premier trimestre de croissance du chiffre d’affaires de Pfizer, sur un an, depuis le quatrième trimestre 2022 lorsque notre chiffre d’affaires lié au Covid a atteint son apogée», a commenté David Denton, directeur financier du groupe, cité dans le communiqué.

Pfizer a profité d’une contribution de 845 millions de dollars américains (M$ US) de Seagen ainsi que des ventes en hausse pour l’anticoagulant Eliquis (+8%), la famille Vyndaqel (myocardite, +71%) et Nurtec ODT/Vydura (migraine, +44%).

Mais le Xeljanz (arthrite, -34%) et l’Ibrance (oncologie, -8%) ont souffert d’une baisse des prescriptions et de prix inférieurs, pour le premier, et d’une concurrence accrue et des prix en baisse, pour le second.

Charge exceptionnelle

En excluant le vaccin anticovid Cominarty et le traitement Paxlovid contre ce coronavirus, le chiffre d’affaires a progressé de 14% au deuxième trimestre.

«Nous nous attendons à ce que le résultat de Paxlovid évolue en fonction des taux d’infection», a indiqué David Denton, lors d’une audioconférence avec des analystes.

Aux États-Unis, par exemple, il y a eu environ 35 000 traitements par semaine en avril et en mai puis, avec une nouvelle vague d’infections, autour de 100 000 en juin.

En revanche, le bénéfice net n’a atteint que 41M$ US du fait d’une charge exceptionnelle d’environ 1,3G$ US.

Celle-ci s’inscrit dans le cadre d’un plan de réorganisation dans le processus industriel de Pfizer, qui a pour objectif d’atteindre environ 1,5 milliard d’économies d’ici fin 2027.

Le bénéfice net par action hors éléments exceptionnels, référence pour les marchés, ressort à 0,60$US. Le consensus des analystes de Factset avait anticipé 0,46$US.

«Une fois de plus, Pfizer a publié des résultats meilleurs qu’attendu à la fois au niveau du chiffre d’affaires que du résultat», a relevé Lee Brown, analyste de Third Bridge, soulignant que si le bénéfice net par action pro forma reculait de 11% sur un an, il a «écrasé le consensus de 30%».

Autre élément favorable du trimestre, selon lui: la marge brute à données comparables qui atteint 79,2%.

Outre la «performance impressionnante» du Vyndaqel, Third Bridge a mis en avant le Prevnar (vaccin contre la pneumonie) qui a déçu avec un chiffre d’affaires en recul de 5% et inférieur de 7% au consensus.

Au vu de ces résultats, le groupe a décidé de relever ses prévisions pour l’ensemble de l’année — comme il l’avait déjà fait à l’issue du premier trimestre.

Il prévoit, entre autres, un chiffre d’affaires compris entre 59,5 et 62,5G$ US (58,5 à 61,5G$ US auparavant) et un bénéfice net à données comparables compris entre 2,45 et 2,65$US par action (2,15 à 2,35$US auparavant).

Ces prévisions partent du principe que les traitements liés à la COVID-19 vont générer environ 8,5G$ US, dont environ cinq milliards pour le vaccin et 3,5G$ US pour le Paxlovid.

Vers 11H50, l’action Pfizer reculait de 0,66% à la Bourse de New York.