Banque Nationale : du bon malgré une augmentation des provisions pour créances douteuses
Matthieu Hains|Édition de la mi‑septembre 2024(Photo: Adobe Stock)
LE TAUREAU CONTRE L’OURS. Que vous soyez optimiste ou pessimiste, retrouvez l’analyse d’un titre en deux parties. Dans ce numéro, Banque Nationale. Choisissez votre camp!
Optimiste
- Le ratio de prévisions pour pertes sur créances affiché par la Banque Nationale (NA, 123,69 $) est le plus bas des grandes banques canadiennes pour le trimestre, note Paul Holden de Marchés des capitaux CIBC.
- Les performances des filiales ABA Bank, au Cambodge, et de Credigy, basée à Atlanta, ont été stables. Le solde brut des prêts douteux d’ABA reste élevé, mais la direction est à l’aise avec ce portefeuille. Doug Young, de Valeurs mobilières Desjardins, est optimiste quant à Credigy, avec ses marges stables et son portefeuille garanti à 94 %.
- Pour acheter la Banque canadienne de l’Ouest, la société a utilisé des « swaps » de taux d’intérêt pour se protéger d’une éventuelle variation de la valeur de l’acquisition. Darko Mihelic, de RBC Marchés des capitaux, s’attend donc à ce que la transaction, qui doit être finalisée d’ici la fin de l’exercice 2025, ait un effet nul sur le ratio de capitaux de première catégorie.
Pessimiste
- Les provisions pour créances douteuses ont augmenté par rapport au trimestre précédent en raison d’une dépréciation liée au secteur minier sur les marchés financiers et d’une augmentation des dépréciations pour ABA Bank. Nigel R. D’Souza, de Veritas, recommande donc de « réduire la position » sur le titre de la Banque Nationale.
- Meny Grauman, de la Banque Scotia, évalue que le titre se négociait déjà avec une prime d’environ 4 % par rapport à ceux des autres banques canadiennes. Il augmente son cours cible à 129 $, mais maintient toutefois sa note de « performance égale au secteur » jugeant que le titre est déjà bien évalué.
- Les créances impayées de cartes de crédit et de prêts hypothécaires ont toutes deux augmenté de 11 points de base depuis les niveaux d’avant la pandémie, note Darko Mihelic. Les prêts douteux bruts ont quant à eux augmenté d’environ 13 % sur le trimestre pour atteindre 1,43 milliard de dollars