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Rogers vend une participation dans son infrastructuresans fil

Matthieu Hains|Édition de la mi‑novembre 2024

Rogers vend une participation dans son infrastructuresans fil

(Photo: Adobe Stock)

LE TAUREAU CONTRE L’OURS. Que vous soyez optimiste ou pessimiste, retrouvez l’analyse d’un titre en deux parties. Dans ce numéro, Rogers. Choisissez votre camp!

Optimiste

  • Rogers (RCI.B, 50,52 $) a conclu un accord avec un investisseur pour un financement structuré de 7 milliards de dollars (G $) en échange d’une participation de 20 % dans une filiale qui gérera l’infrastructure régionale sans fil. Drew McReynolds, de RBC Marché des capitaux, précise que Rogers gardera le plein contrôle de la gestion de l’infrastructure.
  • Jerome Dubreuil, de Valeurs Mobilières Desjardins, pense que la transaction sera relutive, car Rogers reçoit 7 G $ pour une valeur estimée de bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 490 millions de dollars attribués à l’investisseur minoritaire. Il juge positive la réduction de l’endettement que la transaction procure.
  • Les calculs de Maher Yaghi, de la Banque Scotia, indiquent que la transaction pourrait entraîner une baisse des flux de trésorerie disponibles, mais que le montant en question serait faible et plus que compensé par les bénéfices liés à l’adoption par l’entreprise d’une structure allégée et à la réduction de l’effet de levier.

Pessimiste

  • Bien que l’analyste de JP Morgan, Sebastiano C. Petti, apprécie la décision d’accélérer le désendettement, il remet en question la logique stratégique et la valeur de la transaction. Il s’attend à ce que les distributions de liquidités l’emportent sur les économies nettes et qu’elles diluent les flux de trésorerie disponibles.
  • « La réaction des investisseurs a été négative en raison du manque de détails », note Tim Casey, de BMO Marchés des capitaux. Des questions subsistent, selon lui, quant au profil financier de l’actif et à la variabilité des distributions à l’investisseur minoritaire.
  • Rogers a indiqué que l’effet de levier, en 2025, serait d’environ 3,7 fois. Cela crée naturellement une certaine confusion chez les investisseurs, car la croissance du BAIIA et des flux de trésorerie disponibles devrait conduire à une nouvelle réduction de l’endettement, remarque Adam Shine, de la Financière Banque Nationale.