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Procter & Gamble dépasse les attentes au 4T

AFP|Mis à jour le 30 juillet 2024

Procter & Gamble dépasse les attentes au 4T

Procter & Gamble est connu entre autres pour les rasoirs Gillette, les couches Pampers ou la lessive Ariel. (Photo: 123RF)

New York — Le groupe américain Procter & Gamble (P&G) a dépassé les attentes au quatrième trimestre de son exercice décalé, malgré un «environnement économique et géopolitique difficile» en 2024, et prévoit de continuer sa croissance, a-t-il annoncé mardi.

Malgré cela, vers 12h40, l’action de P&G reculait de 5,45% à la Bourse de New York.

Entre avril et juin, le spécialiste des produits ménagers et d’hygiène, dont les rasoirs Gillette, les couches Pampers ou la lessive Ariel, a engrangé un chiffre d’affaires de 20,53 milliards de dollars américains (G$ US), totalement stable sur un an.

La hausse des volumes (+1%) et des prix (+1%) a été compensée par l’effet défavorable des taux de change, a relevé le groupe. Son bénéfice net a reculé de 7% sur un an à 3,14G$ US du fait de coûts de restructuration supérieurs aux anticipations.

Dilué par action et hors éléments exceptionnels, variable privilégiée par les marchés, le bénéfice net s’établit à 1,40 dollar américain ($US) quand le consensus des analystes de Factset tablait sur 1,37$US.

Sur l’ensemble de l’exercice, Procter & Gamble a dégagé un chiffre d’affaires de 84,04G$ US (+2% sur un an) et un bénéfice net de 14,88G$ US (+2%). Par action et à données comparables, ce dernier ressort à 6,59$US (+12%).

Huit sur dix

Andre Schulten, directeur financier, a souligné lors d’une audioconférence avec des analystes que huit des dix catégories de produits avaient vu leur chiffre d’affaires pro forma augmenter.

Côté zones géographiques, il a évoqué la faiblesse des conditions de marché en Chine continentale (-8% des ventes organiques) tout en anticipant une reprise de la croissance. Et également la mollesse des volumes en Europe, en Asie-Pacifique, au Proche-Orient et en Afrique, citant la Russie, l’Arabie saoudite, l’Égypte, la Malaisie, la Turquie et l’Indonésie.

Selon lui, le groupe a gagné des parts de marché en Amérique du Nord.

«Les vents contraires que nous avons rencontrés au second semestre nous accompagnent toujours sur le premier semestre de cette année fiscale», a-t-il prévenu.

Parmi les événements marquants de l’exercice achevé fin juin, P&G a rappelé la charge d’amortissement de 1,3G$ US liée à la réévaluation d’actifs intangibles de Gillette, enregistrée fin 2023.

A noter également la restructuration de certaines activités — en particulier au Nigeria et en Argentine — qui devrait entraîner une charge de 1 à 1,5G$ US après impôts et qui va s’étaler jusqu’à la fin de l’exercice 2025.

Au sujet de cet exercice fiscal, lancé début juillet, le groupe prévoit une hausse de 2% à 4% de son chiffre d’affaires en incluant un effet défavorable des changes d’un point de pourcentage. Le bénéfice net par action à données comparables devrait se situer entre 6,91 et 7,05$US.

Ces prévisions incluent un impact de 500 millions de dollars américains après impôts dû aux changes et à la hausse du prix des matières premières.