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Québecor fait mieux que prévu sur le marché de la téléphonie mobile

La Presse Canadienne|Mis à jour le 08 août 2024

Québecor fait mieux que prévu sur le marché de la téléphonie mobile

De son côté, le bénéfice net attribuable aux actionnaires s’est élevé à 207,6M$, ou 0,90$ par action, comparativement à 174,1M$, ou 0,75$ par action, lors du deuxième trimestre de l’exercice 2023. (Photo: Ryan Remiorz / La Presse Canadienne)

Québecor (QBR.B) parvient à tirer son épingle du jeu dans le marché très concurrentiel du sans-fil, son nombre d’abonnés ayant augmenté au-delà des attentes entre avril et juin. 

Le géant québécois des télécommunications a rapporté avoir activé 93 500 nouvelles lignes mobiles lors des trois mois du deuxième trimestre de l’année, s’étant terminé le 30 juin. Il s’agit de 44 000 lignes de plus qu’à la même période l’an dernier. 

«Une performance exceptionnelle en dehors de la saisonnalité, plus active en septembre dernier», a commenté le président et chef de la direction de la société, Pierre-Karl Péladeau, lors d’une conférence téléphonique avec les analystes financiers, jeudi. 

Selon l’analyste chez Valeurs mobilières Desjardins, Jérôme Dubreuil, l’ajout net annoncé par l’entreprise a dépassé le consensus anticipé de 72 800 nouvelles lignes. 

Le segment du sans-fil a vu ses revenus bondir de 3% pour atteindre 558 millions de dollars (M$) au deuxième trimestre. Tandis que le chiffre d’affaires de l’ensemble du secteur des télécommunications de Québecor a plutôt été en recul (-1,2%) pour s’établir à 1,19 milliard de dollars (G$). 

M. Dubreuil indique dans une note aux investisseurs que l’entreprise québécoise «a terminé deuxième dans l’industrie en termes de croissance des revenus des services sans fil» au second trimestre, derrière Rogers. 

Québecor prend de l’expansion dans le reste du Canada depuis l’acquisition de Freedom par sa filiale Vidéotron en avril 2023. 

Fizz, l’opérateur mobile au rabais de la compagnie québécoise, s’est implanté en Ontario, au Manitoba, en Alberta et en Colombie-Britannique au printemps. 

L’extension du service dans ces provinces est possible grâce à une politique du CRTC sur les exploitants de réseaux mobiles virtuels (ERMV). Il permet aux fournisseurs régionaux d’utiliser les réseaux construits par leurs plus grands rivaux.

M. Péladeau s’est félicité de l’impact de l’achat de Freedom sur la facture cellulaire de nombreux Canadiens. 

«Nous avons relancé la concurrence et fait baisser les prix des services sans fil en proposant des forfaits mobiles abordables, soutenus par une expérience client améliorée», a-t-il déclaré. 


La restructuration se poursuit au Groupe TVA

Même s’il continue de «subir les contrecoups de la décroissance des revenus publicitaires», le secteur des médias a vu ses revenus augmenter, passant de 180,3M$ l’an dernier à 184,4M$ au deuxième trimestre de cette année.

Cette hausse serait en partie attribuable à une entente sur les redevances pour la chaîne spécialisée LCN, de même qu’à une hausse dans les services cinématographiques et audiovisuels. Ces deux facteurs s’étaient d’ailleurs reflétés dans les résultats du Groupe TVA, la semaine dernière.

M. Péladeau a mentionné que la mise en œuvre du plan de restructuration annoncé l’automne dernier avance «assez rapidement» au sein du Groupe TVA. Cette restructuration comprend notamment la mise à pied de 547 employés, soit 31 % de ses effectifs. 

À l’échelle de Québecor, les revenus ont diminué de 0,8% pour se chiffrer à 1,39G$ au deuxième trimestre. 

Mais l’entreprise a pu dégager un bénéfice ajusté lié aux activités d’exploitation en hausse de 12,5%. Il s’est établi à 205,1M$, ou 0,89$ par action de base. 

Avant la publication des résultats, les analystes anticipaient un bénéfice de 0,83 $ par action, selon la firme de données financières Refinitiv.

De son côté, le bénéfice net attribuable aux actionnaires s’est élevé à 207,6M$, ou 90 cents par action, comparativement à 174,1M$, ou 75 cents par action, lors du deuxième trimestre de l’exercice 2023.

Selon l’entreprise, cette hausse de 19,2 % du bénéfice attribuable aux actionnaires s’explique par une hausse du bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (BAIIA) ajusté, d’une baisse de la charge d’amortissement et d’une diminution de la charge de restructuration et des frais d’acquisition, entre autres.

Québecor a également indiqué qu’un dividende trimestriel de 32,5 cents par action sera versé le 17 septembre.

Frédéric Lacroix-Couture