Restaurant Brands International rapporte un bénéfice et des revenus en hausse
La Presse Canadienne|Mis à jour le 08 août 2024Restaurant Brands International, la société mère de Tim Hortons, a annoncé jeudi que son bénéfice et ses revenus ont augmenté au deuxième trimestre. (Photo: Chris Young / La Presse Canadienne)
Restaurant Brands International a annoncé jeudi que son bénéfice et ses revenus ont augmenté au deuxième trimestre par rapport à la même période l’année dernière.
Le chef de la direction de Restaurant Brands International (RBI) a déclaré que les marques de son entreprise, Tim Hortons, Burger King, Popeye’s Louisiana Kitchen et Firehouse Subs, «naviguaient dans un environnement de consommation moins favorable».
«Il est indéniable que le contexte a été difficile», a affirmé Joshua Kobza aux analystes lors d’une conférence téléphonique sur les résultats de l’entreprise jeudi.
Ce sentiment a proliféré au sein du marché de la restauration rapide ces derniers mois. Des marques aussi grandes que McDonald’s ont admis que les effets des taux d’intérêt et hypothécaires élevés les amèneraient à adopter une «mentalité de combat de rue pour gagner». La semaine dernière, l’enseigne a annoncé que ses ventes avaient chuté pour la première fois depuis 2020.
Malgré la concurrence intense, RBI a réussi à s’imposer au deuxième trimestre, renforçant non seulement sa rentabilité, mais aussi ses ventes.
La société torontoise, qui fait ses comptes en dollars américains, a révélé jeudi que son bénéfice net du deuxième trimestre avait totalisé 399 millions de dollars américains (M$ US), ou 0,88$US par action, au cours de son dernier trimestre.
Il s’agissait d’une hausse par rapport au bénéfice net de 351M$ US, soit 0,77$US par action, rapporté un an plus tôt.
Le chiffre d’affaires du trimestre clos le 30 juin a totalisé 2,08 milliards de dollars américains (G$ US), comparativement à 1,78G$ US au même trimestre l’année dernière.
De leur côté, les ventes comparables consolidées ont augmenté de 1,9%.
«Nous avons clairement constaté des ventes plus faibles que prévu dans nos activités au deuxième trimestre, et il n’est pas encore clair quand nous les verrons se renforcer», a fait savoir le président exécutif Patrick Doyle lors du même appel que Joshua Kobza.
Même si M. Doyle a admis que les ventes «n’étaient pas ce que nous souhaitions», il a dit que «nous nous en sommes relativement plutôt bien sortis».
Aubaines nécessaires
Patrick Doyle et Joshua Kobza ont attribué une partie de la performance de l’entreprise aux offres et aux messages portés sur le meilleur rapport qualité-prix.
Par exemple, Tim Hortons Canada vend des sandwichs déjeuner au prix de 3$ avec l’achat d’un café — une offre qui a profité à l’entreprise, a indiqué Joshua Kobza jeudi matin.
Burger King a également promu ses repas «à votre façon» qui coûtent 5$.
«Je pense que nous avons été très disciplinés dans nos prix au quotidien, ce qui a rapporté de très bons dividendes», a expliqué Joshua Kobza.
Les rivaux de l’entreprise ont utilisé des tactiques similaires. Au Canada, Wendy’s a annoncé deux combos déjeuner à 4$ et Starbucks a offert 25% de réduction sur ses boissons glacées les vendredis de l’été.
McDonald’s a baissé le prix de ses petits cafés à 1$ au Canada et propose des cornets de crème glacée au même prix cet été.
Interrogé sur sa stratégie sur les prix ainsi que sur ses concurrents, Joshua Kobza a déclaré que «Tims fait un excellent travail en performant au-dessus du marché, même dans un marché difficile».
«C’est le cas depuis un certain temps maintenant», a-t-il poursuivi, tout en soulignant que l’inflation s’est atténuée au Canada, mais que le chômage reste plus élevé qu’aux États-Unis.
La bannière Tim Hortons est particulièrement solide parce qu’elle détient depuis longtemps une part importante du marché canadien du café infusé et des sandwichs déjeuner, ont déclaré les dirigeants présents lors de la conférence téléphonique.
Patrick Doyle a suggéré que RBI n’avait pas envie de se reposer sur ses lauriers.
«Nous savons que les habitudes d’achat (des consommateurs) sont affectées par de nombreux facteurs macroéconomiques et qu’il est de notre devoir de nous adapter, mais nous avons clairement la possibilité de nous positionner pour être encore plus performants dans tous les environnements et prendre des parts de marché, quelles que soient les conditions du secteur», a-t-il expliqué.
Par Tara Deschamps