Bourse: Wall Street stimulée par la dégringolade des cours du pétrole
AFP et La Presse Canadienne|Mis à jour le 28 octobre 2024(Photo: Getty Images)
REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé en hausse lundi, stimulée par la dégringolade des cours du pétrole et un regain d’appétit pour le risque, sur fond de résilience de l’économie américaine.
Bourse de Toronto: les gagnants et les perdants du 28 octobre
La Bourse de Toronto a pris plus de 100 points.
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Le contexte
Le mouvement des indices a été initié par le plongeon des prix du pétrole, sapé par la relative retenue de l’attaque israélienne sur l’Iran, qui a notamment épargné les infrastructures énergétiques.
Après cinq séances négatives d’affilée, le Dow Jones s’est offert un rebond technique, nourri par des achats à bon compte.
Parmi les valeurs recherchées, McDonald’s (MCD, +1,43% à 296,79$US), qui a annoncé dimanche la reprise «dans la semaine» des ventes d’un hamburger suspendues après une vague de contaminations à l’Escherichia coli dans des restaurants de plusieurs États américains.
De nouveaux tests réalisés par les autorités du Colorado n’ont pas mis en évidence de traces d’E. coli.
Autres titres plébiscités lundi, ceux du conglomérat industriel 3M (MMM, +4,44% à 130,29$US) et de la banque Goldman Sachs (GS, +2,14% à 523,58$US), malmenés la semaine dernière.
Signe d’investisseurs en quête de diversification, l’indice Russell 2000, composé exclusivement de PME, a fait des étincelles (+1,63%).
« On est sur la continuité des bonnes nouvelles macroéconomiques et de l’assouplissement monétaire de la Réserve fédérale avec, en plus, l’affaiblissement du pétrole », a commenté Kurt Spieler, de FNBO.
Lundi, les investisseurs se sont une nouvelle fois détournés des obligations, en berne depuis plusieurs jours.
Le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans est monté jusqu’à4,29%, une première depuis quatre mois et demi. Les taux des bons du Trésor évoluent en sens opposé de leur prix.
La place new-yorkaise est passée outre à la tentation de l’attentisme alors que se présente une déferlante de résultats de société et d’indicateurs dans la semaine.
Alphabet ouvrira le bal mardi, suivi de Microsoft et Meta, mercredi, puis Apple et Amazon jeudi.
« Il semble que la croissance des résultats va au-delà des capitalisations technologiques géantes, elles continuent de donner au marché sa direction », considère Kurt Spieler.
« La taille de leur capitalisation fait qu’elles emmènent tout le monde avec elles », insiste le responsable de l’investissement de FNBO.
Sur le plan macroéconomique, Wall Street attend l’estimation de croissance pour le troisième trimestre mercredi, l’indice de prix PCE jeudi et le rapport mensuel sur l’emploi vendredi.
À la cote, Boeing a fléchi (BA, -2,79% à 150,69$US) après l’annonce d’une augmentation de capital gigantesque, parmi les plus conséquentes de l’histoire des marchés.
L’avionneur prévoit de lever près de 19 milliards de dollars américains pour se donner de l’air, après plusieurs mois marqués par une dégradation de sa trésorerie, consécutive à un ralentissement de sa production et à une grève.
La compagnie aérienne Delta Air Lines a progressé (DAl, +2,44% à 55,38$US) après avoir annoncé vendredi qu’elle poursuivait en justice le groupe de cybersécurité CrowdStrike (CRWD, +0,23% à 301,32$US) à la suite d’une panne informatique mondiale en juillet dernier.
Le fabricant néerlandais de dispositifs médicaux Philips, côté à Amsterdam et à New York, a dévissé (PHG, -15,95% à 26,62$US).
Le groupe a annoncé lundi avoir abaissé ses perspectives de ventes pour 2024, après prise en compte d’une détérioration de la demande en Chine, lors de la publication de ses résultats du troisième trimestre
Après un week-end marqué par une réunion publique de Donald Trump organisée au célèbre Madison Square Garden de New York, le groupe de médias du candidat républicain, Trump Media and Technology Group, s’est envolé (DJT, +21,59% à 47,36$US).
Les sites de paris en ligne donnent le promoteur immobilier largement favori du scrutin présidentiel du 5 novembre, même si les sondages restent, eux, très serrés.
Portée par la nouvelle fièvre autour de l’énergie atomique, la start-up Oklo (OKLO) présidée par le patron d’OpenAI, Sam Altman, a de nouveau bondi, de 28,21% à 24,50$US.