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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi

LesAffaires.com et AFP|Publié le 05 mars 2021

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi

(Photo: Getty Images)

Les marchés mondiaux affichaient leur mauvaise humeur vendredi face à la remontée brutale des taux d’emprunt, et après une prise de parole jugée décevante du patron de la Fed, Jerome Powell. 

À Wall Street, vers 7h15, les contrats à terme sur le S&P 500 augmentaient de 5 points, ou de 0,41%, à 3 770 points. Ceux du Dow Jones avançaient de 52 points, ou de 0,17%, à 30 930 points, et ceux du Nasdaq perdaient 11 points, ou 0,09%, à 12 444 points.

En Europe, les marchés évoluaient en ordre dispersé à mi-séance. À Londres, le FTSE 100 gagnait 28 points, ou 0,43%, à 6 679 points. À Paris, le CAC 40 demeurait stable (+0,01%) à 5 830 points. À Francfort, le DAX cédait 75 points, ou 0,55%, à 13 980 points.

En Asie, la Bourse s’est aussi affichée en recul sur la plupart des indices vedettes à la clôture: Shanghai a perdu 0,04% et le Hang Seng 0,47%, pendant que l’indice japonais Nikkei a lâché 0,23% et le Topix a pris 0,61%.

 

Le contexte

À l’origine de ces mouvements, une forte tension jeudi sur le rendement des bons du Trésor américain à dix ans, clôturant au plus haut depuis un an à 1,56%. Les investisseurs ont jugé peu rassurante une prise de parole du patron de la Banque centrale américaine Jerome Powell, balayant les craintes inflationnistes.

Inquiète, Wall Street a plongé à la clôture, le Dow Jones perdant 1,11%, le Nasdaq 2,11% et le S&P 500 1,34%. Conséquence des remous américains, les rendements sur les dettes publiques en zone euro à dix ans se tendaient légèrement vendredi matin.

«S’il s’agissait de tester la sensibilité des marchés à l’approche du prochain FOMC (la réunion de politique monétaire, NDLR) des 16 et 17 mars, c’est chose faite», réagit Véronique Riches-Flores, du cabinet Riches Flores Research.

La prise de parole de M. Powell a été en même temps «un message puissant envers les investisseurs sur le fait qu’ils ne peuvent pas avoir tout ce qu’ils désirent en criant plus fort», pense Ipek Ozkardeskaya, analyste senior pour Swissquote Bank, l’institution ayant déjà très fortement soutenu les marchés financiers avec la crise.

D’autant que la situation est pour l’heure loin d’être alarmiste, tant sur l’inflation, à 1,5% outre-Atlantique en janvier, que sur les taux d’intérêt, à des niveaux historiquement bas, et les perspectives boursières.

Wall Street est globalement stable depuis le 1er janvier, sauf l’indice Nasdaq qui perd 1,28%… après une hausse de 43% en 2020.

Traditionnellement surveillé, d’autant plus depuis l’apparition de la pandémie de COVID-19, le rapport mensuel américain sur l’emploi pourrait donner une tout autre direction au marché dans la journée. L’emploi reste sinistré, et le taux de chômage de février est attendu stable à 6,3%, comme en janvier.

En revanche, la situation semble s’améliorer du côté des emplois créés le mois dernier par les entreprises et administrations du pays, qui pourraient avoir fortement augmenté, avec 200 000 créations attendues contre seulement 49 000 en janvier. 

 

Du côté du pétrole

Vers 7h15, le prix du baril américain de WTI grimpait de 2,58%, à 65,48 $US, et celui du baril de Brent de la mer du Nord bondissait de 2,77%, à 68,59 $US.