Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 18 novembre 2021(Photo: 123RF)
La baisse des cours du pétrole était appréciée jeudi par les marchés boursiers qui continuent toutefois à se poser des questions sur les niveaux de l’inflation et de la réponse des banques centrales à cette problématique.
De son côté, les contrats à terme à Wall Street laissaient augurer une ouverture en hausse au lendemain d’un repli des indices américains qui a entraîné les places asiatiques à la baisse jeudi matin.
Les indices
Aux États-Unis, vers 8h00, les contrats à terme du Dow Jones gagnaient 35 points ou 0,10% à 35 902 points. Ceux du S&P 500 haussaient de 11,50 points, ou de 0,25% à 4 697,75 points alors que ceux du Nasdaq prenaient 83 points, ou 0,51% à 16 394,50 points.
En Europe, les résultats étaient mitigés. À Londres, le FTSE 100 baissait de 0,19%. À Paris, le CAC 40 progressait de 0,18% et à Francfort, le DAX se trouvait à l’équilibre à 16 246,78 points (-4,41 points, -0,03%).
En Asie, le Nikkei de Tokyo a cédé 0,30%. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a descendu de 1,29%.
Du côté du pétrole, vers 8h00, le prix du baril de WTI américain diminuait de 0,83% à 77,71 $US et le baril de Brent de la mer du Nord reculait de 0,51% à 79,87 $US.
Le contexte
Les cours du brut baissaient assez significativement, un mouvement aidé par la reprise de la pandémie et des informations de presse selon lesquelles «l’administration américaine aurait demandé à plusieurs puissances économiques de relâcher une partie des réserves stratégiques de pétrole pour faire tomber la pression sur les prix», indique Alexandre Baradez, analyste chez IG France au cours d’un point presse quotidien.
Le président Joe Biden cherche à modérer la hausse des prix du carburant qui contribue à la flambée de l’inflation. Celle-ci est au plus haut depuis 1990 aux États-Unis, où les prix à la consommation sont en hausse de 6,2% sur un an.
Les pressions sur la chaîne d’approvisionnement mondiale et la hausse des prix de l’énergie constituent un défi pour les entreprises, mais aussi pour les perspectives d’inflation et donc pour les banques centrales.
Certaines institutions ont commencé et d’autres s’apprêtent à réduire l’ampleur des mesures de relance monétaire extraordinaires qui ont été mises en place pendant la pandémie. Mais en cas d’inflation plus persistante qu’attendu, elles pourraient décider d’accélérer le retrait de ce soutien et de relever leurs taux directeurs plus tôt que prévu.
«Face à la réalité de la normalisation monétaire, y aura-t-il alors un ajustement du marché?», interroge M. Baradez.
Le conglomérat allemand Thyssenkrupp (+6,52% à 10,86 euros à Francfort) a vu ses résultats s’améliorer nettement lors de son exercice décalé 2020-2021. Pour l’exercice 2021-2022, le conglomérat prévoit un «doublement» de son bénéfice opérationnel, entre «1,5 et 1,8 milliard d’euros», et un bénéfice net à «1 milliard d’euros», malgré des «difficultés temporaires» liées aux pénuries actuelles de matériaux.
Le directoire de l’équipementier automobile allemand Continental a limogé mercredi soir son directeur financier, Wolfgang Schäfer, 62 ans, avec effet immédiat. Cette décision a été prise «dans le contexte des enquêtes actuelles du parquet de Hannovre» concernant le dieselgate, indique l’entreprise.
Il est remplacé par Katja Dürrfeld, 49 ans, actuellement directrice financière de la division ContiTech. L’action perdait 2,55% à 107,96 euros à Francfort.
Le titre du groupe postal britannique Royal Mail grimpait de 5,32% à 461,30 pence, porté par la publication d’un bénéfice opérationnel de 311 millions de livres pour son premier semestre, contre une perte de 20 millions un an auparavant. Il annonce redistribuer 400 millions de livres à ses actionnaires via un programme de rachats d’actions de 200 millions et le reste sous forme de dividende exceptionnel.
Le géant chinois du commerce en ligne Alibaba a annoncé jeudi un recul de 81% de son bénéfice net au deuxième trimestre de son exercice décalé, au moment où Pékin serre la vis au secteur du numérique.
Les prix du pétrole reculaient un peu jeudi après avoir touché un plus bas en un mois, le marché craignant de voir arriver une offre abondante puisée dans les réserves stratégiques des États-Unis, mais également de la Chine.
L’euro se stabilisait jeudi face au dollar après avoir atteint un nouveau plus bas depuis juillet 2020 la veille. Vers 7h30, heure du Québe, l’euro reprenait 0,18% à 1,1341 dollar américain pour un euro.
Le bitcoin s’effritait de 1,04% à 59 492 $US.