Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi
AFP et La Presse Canadienne|Publié le 10 octobre 2024(AP Photo)
REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses mondiales sont dans la retenue jeudi, avant la publication de l’inflation américaine de septembre, déterminante pour évaluer la suite de l’assouplissement monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Les indices boursiers à 8h00
En milieu de journée en Europe, le DAX allemand perdait 0,3% et le CAC 40 français 0,4%, tandis que le FTSE 100 britannique était stable.
À New York, avant l’ouverture des marchés, l’indice élargi S&P 500 cédait 0,1% et la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles 0,2%.
En Asie, le Nikkei 225 a avancé de 0,3% à Tokyo. Sur le continent chinois, la bourse de Shanghai a explosé de 1,3% et le Hang Seng de 3,1% à Hong Kong. L’indice australien S&P/ASX 200 a pris 0,4% et le Kospi a grimpé de 0,2% à Séoul.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole avançait de 49 cents US à 77,07 $US le baril.
Le dollar canadien s’échangeait mercredi à 73,05 cents US contre 73,22 cents US mardi.
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Contexte
«L’attention se portera sur l’indice des prix à la consommation américains pour le mois de septembre», commente Jim Reid, économiste chez Deutsche Bank.
«L’inflation globale américaine devrait avoir baissé de 2,5% en août à 2,3% en septembre, mais l’inflation sous-jacente (qui exclut les produits aux prix les plus volatils comme l’énergie et l’alimentation, NDLR) devrait probablement rester supérieure à 3%» détaille Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.
Le rapport sur l’emploi américain en septembre, meilleur qu’attendu, a illustré vendredi dernier la vivacité de la première économie mondiale, faisant craindre aux investisseurs que l’inflation résiste aux États-Unis alors que la Fed a entamé une politique de baisse de ses taux en septembre.
«Certains analystes craignent que la Fed ait déjà assoupli sa politique de manière excessive», relève Antoine Andreani, analyste pour XTB.
Les marchés s’attendent à une baisse de 0,25 point de pourcentage lors de la prochaine réunion de l’institution, prévue les 6 et 7 novembre, puis une de même ampleur lors de la dernière réunion de l’année, mi-décembre, selon l’outil de veille de CME, FedWatch.
En Europe, c’est «le budget de la France pour 2025», présenté dans la soirée, qui sera scruté par les investisseurs, ajoute Jim Reid.
Cette présentation «fais suite au discours du nouveau Premier ministre Michel Barnier la semaine dernière, dans lequel il a déclaré que l’objectif de ramener le déficit public sous la limite de 3% du PIB permise par l’Union européenne serait reporté de deux ans, à 2029» détaille l’économiste.
L’enjeu pour la France est aussi de rassurer les marchés, afin que le coût de la dette ne s’envole pas et ne pèse pas davantage sur son économie.
Côté obligataire, le taux d’intérêt des emprunts de l’État français à 10 ans s’établit à 3,04%, quand l’équivalent espagnol était à 3,00%. Concrètement, cela signifie que la France doit emprunter à un taux plus élevé que son voisin espagnol pour se financer sur les marchés.
De l’autre côté du globe, les actions chinoises ont connu un nouveau rebond après que la banque centrale a ouvert une enveloppe de liquidités de 500 milliards de yuans (64,5 milliards d’euros) dans laquelle pourront puiser les entreprises pour acheter des titres, dans l’espoir de relancer la deuxième économie mondiale.
Cette mesure avait été annoncée fin septembre par le gouverneur de la Banque populaire de Chine, Pan Gongsheng, selon qui elle «améliorera considérablement» la capacité des entreprises à accéder à des fonds pour acheter des actions.
GSK fait «un pas de géant»
Le géant pharmaceutique britannique GSK a annoncé mercredi des accords à près de 2,3 milliards de dollars américains aux États-Unis pour mettre fin à une majorité d’affaires en cours devant la justice du pays dans lesquelles son médicament Zantac est accusé d’avoir provoqué des cancers.
«GSK a fait un pas de géant pour tirer un trait sur cette longue bataille juridique», a salué Derren Nathan, responsable de la recherche sur les actions chez Hargreaves Lansdown.
À Londres, le titre s’envole de 5,42%.
Le pétrole en hausse
Les cours du pétrole montent, alors que les marchés craignent à nouveau une attaque d’Israël sur les infrastructures pétrolières iraniennes, après l’attaque aux missiles menée par Téhéran début octobre.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord gagne 1,56% à 74,38 $US et celui du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain progresse de 1,42%, à 77,67 $US.