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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi

AFP et La Presse Canadienne|Publié le 05 septembre 2024

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi

(AP Photo)

REVUE DES MARCHÉS. Les marchés mondiaux restent attentistes jeudi, les yeux rivés sur les indicateurs de l’emploi américain, sur fond de craintes de ralentissement économique aux Etats-Unis et d’interrogation sur l’ampleur des futures baisses de taux de la Réserve fédérale (Fed).

Les indices boursiers à 8h00

En milieu de journée en Europe, le DAX allemand ajoutait 0,3 % et le FTSE 100 britannique 0,1 %, pendant que le CAC 40 français cédait 0,1 %.

À New York, avant l’ouverture des marchés, l’indice élargi S&P 500 et la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles progressaient de 0,1 %.

En Asie, le Nikkei 225 a reculé de 1,1 %. La bourse de Shanghai a pris 0,1 % et le Hang Seng a fléchi de la même marge à Hong Kong. Sydney a pris 0,9 % et Séoul a glissé de 0,2 %.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole avançait de 49 cents US à 69,69 $ US le baril.

Le dollar canadien s’échangeait à 73,94 cents US mercredi, en hausse par rapport à 73,81 cents US mardi.

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Contexte

La place boursière française restait aussi attentive aux évolutions politiques du pays, alors que le président Emmanuel Macron a nommé Michel Barnier, ancien ministre et ancien commissaire européen de droite, comme premier ministre. L’annonce arrive 60 jours après le second tour des élections législatives, qui ont débouché sur une Assemblée nationale dépourvue de majorité.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans français était à 2,96%, en légère hausse par rapport à son niveau de clôture la veille (2,93%), tandis que son équivalent allemand restait stable (2,23%).

À Wall Street, les contrats à terme des trois principaux indices laissaient présager d’une ouverture non loin de l’équilibre. La veille, le Dow Jones a grignoté 0,09%, l’indice Nasdaq a abandonné 0,3% et l’indice élargi S&P 500 a perdu 0,16%.

«Les investisseurs font preuve de retenue. Les risques d’une évolution de plus en plus faible de la conjoncture sont trop importants», résume Andreas Lipkow, analyste indépendant.

La morosité des marchés est en effet nourrie depuis plusieurs jours par des interrogations grandissantes sur l’état de l’économie américaine, après la publication de plusieurs indicateurs décevants, notamment pour le marché de l’emploi aux États-Unis.

Une enquête réalisée fin juillet, publiée mercredi par la Fed, a d’ailleurs estimé que le marché du travail américain commençait déjà à perdre sa vitalité dans certaines régions du pays, où «les entreprises ont réduit les équipes et les horaires».

Désormais, les investisseurs attendent le rapport mensuel sur les créations d’emplois dans le secteur privé américain en août, qui sera publié jeudi par le cabinet ADP, puis la publication de l’indice d’activité dans les services ISM aux États-Unis.

Mais l’indicateur décisif sera le rapport mensuel d’août sur l’emploi américain, attendu vendredi.

«Si le rapport sur l’emploi montre une faible croissance de la masse salariale ou une augmentation du taux de chômage, les marchés pourraient davantage intégrer» une baisse d’un demi-point, estime Brian Rose, économiste chez UBS, soit une baisse d’une plus forte ampleur qu’initialement anticipée par les marchés.

Les investisseurs attribuent désormais une probabilité de 45% à cette hypothèse.

Signe de ce changement dans les anticipations, le taux d’intérêt des emprunts des États-Unis à deux ans, le plus sensible aux anticipations de politique monétaire, a nettement reculé mercredi et est brièvement repassé sous le taux à dix ans.

Ces deux taux évoluaient au coude-à-coude, à 3,770 3% pour le 10 ans, contre 3,774 5% pour le 2 ans.

Asos s’envole

Le groupe de vente en ligne de vêtements Asos, en difficulté, gagnait plus de 18% à Londres après l’annonce de la cession de ses marques Topshop et Topman à une co-entreprise dont il possèdera 25% des parts.

L’entreprise, dont la dette s’élève à 348,8 millions de livres sterling, espère tirer 118 millions de liquidités dans l’opération.

Le luxe français en peine

Les valeurs du luxe continuent à subir des pertes jeudi, souffrant d’une demande chinoise atone. Hermès réalise la pire performance du CAC 40, chutant de 6,78%, au lendemain d’un fort repli de plus de 4%. LVMH reculait également, de 3,47%, Kering cédait 1,81%.

Le pétrole en hausse

Les prix du pétrole progressent : le baril de Brent de la mer du Nord gagnait 0,74% à 73,24 $US, et celui du WTI, son équivalent américain, prenait 0,61% à 69,62 $US.

Sur le marché des changes, le dollar reculait de 0,16% par rapport à l’euro, à 1,110 1 dollar pour un euro.

Le bitcoin abandonnait 2,33% à 56 693 $US.